Jean-François Soucasse, dont les sorties médiatiques sont plutôt rares, s'est exprimé ce matin dans les colonnes de L'Equipe. Il évoque notamment le mercato stéphanois qui va emprunter un tournant capital lors des 10 prochains jours. Extraits.
"Après ce cataclysme (ndlr : la descente en L2), on a visé trois objectifs : 1)Trouver un entraîneur et c'était le plus important, pour porter un nouveau projet sportif. 2) Assurer la pérennité économique du club avec des transferts et le soutien des partenaires et des collectivités locales. 3) Monter une équipe la plus compétitive possible. On est dans la troisième phase, et il nous reste dix jours pour optimiser nos chances de la bâtir et nous séparer de joueurs qui nous ont fait savoir qu'ils avaient d'autres ambitions. Idéalement, on espère encore l'arrivée d'au moins un attaquant et d'un joueur par ligne. Le top 5 de la L2 voulait les joueurs que l'on a déjà pris cet été."
Ainsi, le président exécutif de l'ASSE défend son bilan et celui de ses équipes. Les joueurs recrutés étaient pistés par de nombreuses écuries de Ligue 2 et constituent donc de réelles plus-values dans le collectif mis à la disposition de Laurent Batlles. Jean-François Soucasse est également revenu sur l'image de néophyte renvoyée par Loïc Perrin :
"On sous -estime Loïc Perrin !"
"On sous-estime Loïc (Perrin, coordinateur sportif depuis le 6 décembre 2021). Loïc bosse beaucoup, il apprend vite, il a des convictions et il s'appuie aussi sur un réseau de joueurs et d'anciens joueurs. Loïc travaille dans la transparence, en échangeant avec la cellule de recrutement et en capitalisant sur la connaissance de la L1 et de la L2 de Laurent. La pertinence d'un mercato, qui n'est pas une science exacte, se juge sur ses effets. Je reste persuadé que tout ce travail va être bénéfique pour le club."
L'ASSE est donc en ordre de marche. Financièrement, le club reste solide selon Soucasse. Le problème numéro 1 n'est pas tant l'enveloppe allouée aux transferts que l'envie de certains joueurs à vouloir rallier l'ASSE...
"Le paradoxe, c'est qu'on est moins limités par des problèmes économiques que par la difficulté de trouver des joueurs prêts à relever notre défi ambitieux. Il ne suffit pas d'arriver avec un beau public, un superbe stade et un grand palmarès. La réalité, c'est que l'ASSE recrute comme un club de Ligue 2 qui offre aux joueurs des matches de Ligue 2 tous les week-ends. Et à salaire égal, un joueur préfère jouer en Ligue 1. De plus, notre début de saison complique notre travail. Si un joueur a un doute sur notre capacité à remonter, il ne vient pas."
Un timing qui pose toutefois question...
Un timing qui pose toutefois question. Même si l'on connaît la complexité du mercato et sa capacité à se décanter dans les dernières minutes, pourquoi avoir attendu la fin du mois d'août pour activer des pistes qui auraient été plus faciles à convaincre il y a encore quinze jours...? Benjamin Bouchouari aurait-il signé aussi facilement si les verts avaient attendu le week-end et la claque infligée par Le Havre pour enrôler le jeune joueur qui semble par ailleurs pétri de talent ? L'ASSE, dont les résultats et la dynamique actuelle peuvent effrayer, semble s'être mise elle-même un bâton dans les roues en prenant son temps. Une stratégie qui sera peut-être payante mais qui aujourd'hui rend le mercato stéphanois encore plus complexe que ce qu'il était déjà... Le 2 septembre, au lendemain de la clôture du mercato estival, il sera temps de faire le bilan.