Faouzi Ghoulam aurait pu effectuer son retour à l'ASSE durant le mercato hivernal. Faute d'accord entre le joueur et l'ASSE, il n'en fut rien. L'ancien napolitain a donc rejoint Angers pour y effectuer un essai qui s'est transformé en contrat. Il revient sur sa signature au SCO et son passage à l'ASSE dans Ouest-France.
"Quand j’étais à Naples, en fin de saison dernière, Lolo Boissier et Abdel Bouhazama m’avaient contacté. On a eu de longues conversations. J’ai eu d’autres opportunités dans de grands clubs français, mais je ne voulais pas revenir en France. Mais je n’ai rien eu qui m’intéressait réellement et je me suis trouvé sans club pendant six mois. Lolo m’envoyait quelques petits messages. Et puis, après l’expérience que j’ai eue à Saint-Etienne en décembre dernier, il m’a dit : "Viens t’entraîner avec nous, prendre du plaisir".
J’ai été agréablement surpris. Je vivais à l’étranger et je regardais la Ligue 1 de loin, mais il n’y avait pas une image positive d’Angers dans les médias. Mais je suis venu, j’ai fait trois semaines d’entraînements ici, j’ai vu la qualité des joueurs, des infrastructures, des personnes qui travaillent dans le club. Quelque chose s’est créé, au-delà de l’aspect sportif. Donc on a discuté avec le président, qui a fait un effort, je le sais.
Je suis très professionnel. Je me consacre au football 24h/24, 7 jours/7. Donc cette période sans club m’a permis de respirer, de voyager, de régler quelques affaires hors du foot. Ça m’a permis de faire un petit tour de moi-même, de ma vie. C’était une très belle période. Ça m’a permis aussi de souffler. Le monde du foot est très difficile, il y a beaucoup de pression. Mais ça me manquait. Et la compétition aussi. Et je ne pensais pas trouver un club qui cocherait toutes les cases.
"J’ai eu la chance d’être formé dans un très grand club"
Passé 30 ans, je cherchais vraiment quelque chose qui puisse me satisfaire. J’ai joué les plus grandes compétitions et je cherchais quelque chose qui me donnerait l’envie. Après 8 ans et demi à Naples, une ville et un club qui pompent beaucoup d’énergie. Je ne voulais pas de la tranquillité mais quelque chose qui réunissait un projet club et un projet sportif. Le fait que l’entraîneur soit quelqu’un qui ait pris grandement à ma réussite professionnelle a joué aussi.
Depuis mon arrivée, à l’entraînement, je donner de la voix et j'encourage. Est-ce naturel ou un nouveau rôle pour vous. J’étais déjà comme ça à Naples. Je pouvais encourager Osimhen comme je peux le faire avec Ibra Niane aujourd’hui. C’est naturel. J’ai eu la chance d’être formé dans un très grand club et ça m’a donné la possibilité d’arriver à Naples avec une maturité, une responsabilité. J’aurais pu ne pas parler, vu la situation, mais je pense que les joueurs le méritent."