Eliaquim Mangala est fraichement débarqué à l'ASSE en janvier dernier. Le défenseur international français est arrivé grâce à Loic Perrin qu'il a côtoyé en équipe de France il y a quelques années. Son arrivée s'apparente à la volonté d'apporter de l'expérience et à maitriser les temps faibles d'un groupe qui payait radicalement chacun de ses errement dans un match. Pour le Progrès, il s'est livré.
L'attaquant devenu défenseur
Jusqu'à ses 16 ans, Eliaquim Mangala évolue comme attaquant. D'ailleurs, il tente d'intégrer des structures professionnelles en postulant à ce poste là. Malheureusement, malgré des intérêts de Lille et Lens, "Elia" n'est pas reçu. D'ailleurs, il intègre le centre du Standard de Liège en tant que milieu défensif : "Je suis devenu milieu défensif en arrivant au centre de formation du Standard de Liège. Je suis passé professionnel quand Marouane Fellaini part à Everton". Il effectue ses débuts pros à ce poste. Néanmoins, lors de la deuxième saison, il recule en tant que défenseur central pour ne plus jamais en sortir. Il raconte : "J'ai joué derrière par utilité. Le Standard avait recruté deux défenseurs brésiliens. Ils ont eu du mal à s’acclimater et au premier match, on n’a pas été pas bon derrière. Le match suivant, mon entraîneur (László Bölöni, NDLR) me dit : “Tu vas jouer derrière”. À partir de là, je n’ai plus bougé. Ça s’est fait naturellement."
Marqué par Pep Guardiola
Il explique avoir davantage appris en post-formation qu'au centre de formation. D'ailleurs, il ne tarit pas d'éloges sur son ancien entraineur Pep Guardiola : "Là où ça m’a le plus ouvert l’esprit, c’est avec Pep Guardiola à Manchester City. Il a une manière de montrer le football que ce soit offensivement, défensivement ou dans la préparation d’un match, que j’ai rarement vue avec les entraîneurs que j’ai connus. Ça te permet de réfléchir par toi-même. Quand il t’explique, tu te dis : “C’est logique.". Au delà de l'entraineur, il appréciait beaucoup la façon de penser de l'espagnol : "On a tous des visions différentes. Dans le football, c’est la même chose. J’en reviens encore à Pep Guardiola. Il respectait tous les styles de jeu. Par exemple, les gens peuvent penser que Burnley ne met que des longs ballons. Lui disait : “Les gars, ils connaissent leur style de jeu et ils font très bien.” Parce qu’il n’y a pas qu’une seule vérité.".
Pascal Dupraz
Selon ses dires, la connexion s'est faite rapidement. Le coach stéphanois a fait part de la considération et de sa volonté de recruter Mangala. Ce dernier a été très vite réceptif : "Dès notre première conversation, ça s’est très bien passé. On a pas mal de points communs. Il donne beaucoup d’importance au côté humain, comme moi. Je me souviens m’être dit le soir après la visite médicale, après avoir observé, parlé avec le staff, les joueurs : “Je suis à l’endroit où je dois être." Il compare d'ailleurs les méthodes de Pascal Dupraz et Claude Puel. Il apprécie davantage un entraineur comme Dupraz pour selon lui tirer le meilleur d'un groupe : "Le côté humain est, pour moi, le plus important. Tu peux être le meilleur tacticien du monde, si tu n’as pas les hommes pour le mettre en place, ça ne sert à rien. Si tu arrives à rassembler tes joueurs pour aller dans une direction, tu peux en faire ce que tu veux. Ils iront à la guerre pour toi. C’est un tout.".