Nicolas Seube (après ASSE - Caen) : "Les regrets sont sur le fait qu'on n'ait pas pris le point par rapport au match qu'on a effectué. C'est incroyable. J'ai le sentiment, hormis l'entame de match, les cinq premières minutes, qu'on a mis en grande difficulté l'adversaire du jour. On a proposé beaucoup de choses cohérentes. Beaucoup d'animation dans les couloirs, beaucoup de jeux combinés, beaucoup de jeux vers l'avant, beaucoup de situations favorables. Et pour autant, on perd ce match 1-0 alors qu'on a gagné des matchs en étant bien plus mauvais que ça. C'est cruel dans le résultat en soi, mais sur la prestation collective et ce que j'ai vu aujourd'hui, j'ai bon espoir sur l'avenir.
J'avais demandé à l'équipe de montrer un beau visage de notre club et aujourd'hui, je pense que les joueurs ont répondu à la commande. On est forcément frustrés et déçus puisqu'on a le sentiment qu'on aurait mérité mieux en termes de points aujourd'hui."
Le contexte stéphanois a crucifié Caen
Nicolas Seube (après ASSE - Caen) : "Le contexte stéphanois, on le savait avant. Il y a un tel soutien, une telle ferveur autour de ce club que c'est là où il faut être à même de pouvoir résister à ça. Je ne peux pas reprocher aux joueurs. On a fait 85 minutes de qualité. C'est terrible parce que le match de Saint-Étienne, aujourd'hui, on peut le revoir en long, large et en travers. Je ne suis pas sûr que ce soit leur meilleur match. Je ne suis pas certain que qu'ils ont eu des matchs aussi compliqués à jouer quand ils ont autant reculé. Ça veut dire qu'on a proposé des choses très, très, très cohérentes. Mais voilà, on a le droit de rater quelques minutes dans un match, mais on a été puni. On n'a pas réussi à punir l'adversaire quand il était en difficulté. Il n'y a pas de débat là-dessus, mais j'ai aimé mon équipe aujourd'hui."
"J'ai le sentiment qu'on les a déséquilibré"
Nicolas Seube (après ASSE - Caen) : "Un seul arrêt de Larsonneur ? Oui, qu'un gros arrêt, mais le nombre de situations dans la surface où les derniers décalages, il ne manque pas grand-chose pour terminer. Si on connaît un peu le ballon, je peux vous assurer qu'ils étaient inquiets. Ils étaient inquiets sur le mois adverse.
Et ça veut dire qu'on a réussi à déséquilibrer quasiment sur souvent sur nos attaques, en prenant le temps, en créant des décalages. C'est l'ajustement des dernières passes, notamment sur les centres, qui nous a fait cruellement défaut. Mais aujourd'hui, oui, j'ai le sentiment qu'on les a déséquilibré.
Moi, perdre des matchs, je vous l'ai déjà dit, ça fait partie du lot, ça fait partie du jeu, ça fait partie de notre club. Sinon, je suis à Manchester City, je vous l'ai déjà dit. Si on est au Stade Malherbe, on sait qu'on va en perdre des matchs. Moi, ce que j'attends, c'est un engagement et des intentions de jeu à chaque rencontre.
À Ajaccio, on a fait un match sans et je déteste perdre quand on fait ça. Aujourd'hui, la défaite est cruelle par rapport au score, mais par rapport au contenu et ce qu'on a proposé, elle n'est pas cruelle, elle est pleine d'espoir."
Un Top 5 toujours jouable ?
Nicolas Seube (après ASSE - Caen) : "Un top 5 qui s'éloigne ? Oui, ça fait un moment qu'on est dos au mur. On a repris le projet, on était 16ᵉ. Donc ça fait un moment qu'on est dos au mur, qu'on sait qu'il faut qu'on gagne beaucoup de matchs pour pouvoir prétendre à ce top 5. Maintenant, tant que mathématiquement, ça sera jouable, on ne va rien lâcher. On sera là jusqu'au bout, on va se battre. On va se battre pour faire tourner la balance de notre côté.
On verra les résultats du soir, on ne sait jamais. Mais ce championnat est tellement fou qu'à tout moment, ça peut aussi s'inverser à la fin. Mais nous, en tout cas, on se doit d'être au taquet jusqu'au bout."
L'ASSE avantagée pour Nadé ?
Nicolas Seube (après ASSE - Caen) : "Le carton rouge ? Oui, ça peut être un seul match de suspension non ? Non, ça ne peut pas être un ? Le gars de Sainté (NDLR : Mickaël Nadé face à Bordeaux), il a pris qu'un match, donc nous, peut-être qu'on en prendra qu'un aussi. Enfin, j'espère.
Comme à chaque joueur absent, ce n'est pas une excuse. On a un groupe qui travaille bien et les gens qui remplaceront Brahim seront capables de le suppléer. Ça fait partie du jeu. On a fait en sorte d'envoyer toutes nos forces offensives pour égaliser dans ce match et on se retrouve dans une situation de contre-attaque. Voilà, c'est comme ça, Brahim. Brahim, on va dire, s'est sacrifié. Ça fait partie du métier."
Je pense que c'est un de nos meilleurs matchs. Et à l'extérieur, et même dans sa globalité, il a manqué qu'un but aujourd'hui pour avoir le match parfait. Mais sur ce qu'on a produit, j'ai trouvé que c'était très, très intéressant. Très, très intéressant. Il n'y a pas de regret. Mais le plus dur dans le foot, c'est marquer des buts. Alors, on va travailler là-dessus pour progresser. Mais avec une base de travail telle, les joueurs doivent se rendre compte, quand on respecte le football, quand on joue les uns pour les autres, quand on défend dur, il se passe des choses comme ce soir, comme aujourd'hui. Donc, moi, j'ai bon espoir sur l'avenir, en cette équipe, en ce club. Vous me connaissez un petit peu. Mais voilà, c'est que la pièce est tombée du mauvais côté, que c'était Sainté qui devait y aller et pas nous. C'est comme ça."