Frédéric Antonetti va effectuer son grand retour en Ligue 2 la saison prochaine. L'ancien coach des Verts sera, à compter de la saison prochaine, le Directeur Technique du Sporting Club de Bastia. Il s'est livré dans les colonnes de Corse Matin avant son retour aux sources. Extraits.

Antonetti à la rescousse du Sporting

Frédéric Antonetti : « Les choses se sont précisées après la lourde défaite à domicile face à l’ASSE. Claude Ferrandi m’a appelé. On s’est rencontré deux fois, Pierre-Noël Luiggi était là lui aussi. Ils m’ont demandé comment je voyais les choses, je leur ai exposé ma vision de l’avenir du Sporting. Apparemment, ça leur a plu, ils m’ont proposé le poste d’entraîneur tout de suite. Je leur ai répondu que je ne souhaitais par revenir au Sporting pour entraîner, encore moins à ce moment-là de la saison, sans aucune marge de manœuvre pour m’adapter très vite et agir dans l’urgence.

Dans ce genre de situation, il vaut mieux garder ceux qui sont au contact du club et des réalités du moment pour ne pas perdre de temps. Je leur ai dit, en revanche, que ce qui m’intéressait, c'était de bâtir quelque chose.

D’abord en créant une fonction de directeur technique, pour faire valoir mon expérience et mettre en place une politique sportive. Je m’en sens capable, même si le chantier est considérable. Je pense qu’avec le temps, le travail, la passion et la solidarité, on y arrivera. L’idée leur a plu, elle a fait son chemin jusqu’au communiqué annonçant mon retour. On est d’accord sur le projet, même si on n’a pas encore parlé contrat. »

 

Remettre Bastia sur les bons rails

Frédéric Antonetti : « Elle est actuellement entre la 10ᵉ place de Ligue 2 et la 13ᵉ ou 14e place de Ligue 1. Si les gens veulent l’Europe, il faut prendre quelqu’un d’autre. Moi, je n’y arriverai pas. Il faut avoir bien plus de moyens. En revanche, installer le club au niveau professionnel pour qu’il ne risque jamais de descendre plus bas que la Ligue 2, mettre en place une politique sportive pour l’avenir, c’est possible et ça m’intéresse. Si un jour la réussite de ce chantier nous permet de remonter en Ligue 1, tant mieux, mais on ne programme pas une montée, on la prépare.

Combien de temps va durer cette préparation ? Je n’en sais rien. Je ne peux promettre qu’une chose : beaucoup de travail. Pour le club, mais aussi pour tous ceux qui, au stade, alimentent ce formidable engouement populaire. C’est aussi ce qui a motivé mon retour, voir toute cette jeunesse au stade, y compris des familles aujourd’hui. Après tout, on est là pour quoi ? Donner du bonheur aux gens. »