Comme souvent cette saison, le SCO d'Angers jouera lundi en clôture de la journée de Ligue 2. Alexandre Dujeux s'est présenté en conférence de presse. L'occasion de s'exprimer sur le sprint final et la prochaine rencontre du concurrent de l'ASSE.

La télé qui décide

Alexandre Dujeux (Angers) : "Jouer après tout le monde ? Évidemment, le rôle de l'entraîneur c'est de s'adapter. On s'adapte. Les télés ont un rôle fondamental aujourd'hui dans le football actuel. Donc forcément, les créneaux horaires, les dates, ce sont les télés qui décident. Sur une fin de saison comme ça, il est quand même préférable de jouer à la même heure. Comme ça, on n'est pas embêté par les résultats des uns et des autres.

Mais c'est vrai que jouer après, quand il y a une victoire de l'adversaire, ça met une pression supplémentaire. Je m'en sers. La pression, à l'heure actuelle, par rapport aux enjeux, elle est omniprésente. Donc, on s'adapte.

Mais c'est vrai que jouer tous à la même heure, au moins, il y a moins de considérations.

Jouer avant tout le monde, c'est quand même plus facile pour moi. Même si on essaye de faire abstraction, même si ça reste un match de foot. Mais c'est sûr que je vois après. Forcément, on connaît les résultats. Mais à ce moment de l'année, de toute façon, il y a une obligation de résultats.

Une iniquité par rapport à Saint-Etienne qui a joué par exemple 20 fois sur 28 journées ? C'est comme ça. Pour que le grand public puisse voir un maximum de matchs, évidemment qu'il faut décaler. Et ça, nous, on doit s'adapter. On doit s'adapter. Et si on ne veut pas s'adapter, on sort du système.

Mais on a tout intérêt à être dans le système du foot pro. Je le répète, les télés ont une part omniprésente dans les budgets du club au niveau actuel, on doit en tenir compte et l'accepter. Ça fait aussi partie un peu du bagage du footballeur pro d'assumer cette pression-là. Quelque part, le plus fort monte à la fin."

 

Angers met la pression sur les Verts

Alexandre Dujeux (Angers) : "On doit être content aussi d'avoir la pression aujourd'hui. On pourrait être dans le ventre mou de ce championnat en ayant fait un championnat très moyen. Aujourd'hui, on fait un bon championnat. On est à l'égalité avec Saint-Etienne à sept journées de la fin. Donc c'est bien.

Évidemment que Saint-Etienne a une dynamique qui est meilleure que la nôtre sur la phase retour. Mais à sept journées de la fin, on est avec eux. C'est à nous maintenant de supporter la pression.

Je vais dire un peu contradictoire. Mon équipe mentalement est capable de bien réagir, elle l'a quand même fait beaucoup de fois cette saison. En revanche, je donne un autre exemple, sur les deux derniers matchs, les débuts de match ont été difficiles de rentrer dedans. Peut-être qu'il y a une forme de crispation. Alors, mon travail, le travail du staff, on leur répète tout le temps de se lâcher, de prendre des choses en main, d'être entreprenant dès le début du match.

Parce que sur l'ensemble du match, quand on prend des initiatives, on a plus de chances de gagner. Parce qu'on va créer des choses. Donc ça, c'est notre discours. Après, la mise en application, quand il y a un enjeu comme ça... Et c'est vrai que ces derniers temps, on a des réactions qui sont bonnes. Ce qui veut dire que le groupe a envie d'y arriver.

Mais quand on est mené, pour gagner, il faut déjà au moins deux buts. Donc évidemment qu'il va falloir retrouver plus de solidité. Aujourd'hui, on concède même moins d'occasions qu'à certains moments de la saison. Mener au score, ça va être aussi important dans ce sprint final de ce dernier match."

 

Angers veut monter

Alexandre Dujeux (Angers) : "Ce sont les actes qu'on va mettre sur le terrain. Ce que j'ai envie, moi, sur les sept derniers matchs, c'est qu'on retrouve l'image qu'on a eue d'une équipe entreprenante, d'une équipe solide, d'une équipe solidaire. J'ai envie qu'on finisse ce championnat avec cette image-là. Parce que je pense que c'est comme ça qu'on aura le plus de chances d'y arriver.

Et puis, je pense que c'est notre ADN. Je pense qu'il ne faut pas se poser trop de questions. Alors, c'est difficile. Le fait de dire aux joueurs à chaque fois de se lâcher, peut-être qu'il faut que j'arrête de le dire aussi. Mais non, nous, on essaye de dire qu'aujourd'hui, au SCO, on a une pression positive. On a un super truc à faire. Il faut terminer le travail.

Depuis la mini-trêve, on a gagné une fois, on a fait un match nul. Il reste sept matchs. On avait parlé des neuf derniers matchs. Il en reste sept. Continuer comme ça et ne pas avoir de regrets. Tout donner, ne pas avoir de regrets. Il y a 25 joueurs. Chacun aura son mot à dire. Vous voulez écrire votre histoire, vous ne voulez pas que ce soit Sainté ou Auxerre ou un autre qui viennent griffonner quelques pages ? C'est à vous de le faire. 

Dans la vie, il y a beaucoup de choses qu'on ne maîtrise pas. Les seules choses qu'on peut maîtriser, c'est ce qu'on fait nous. Il faut qu'on soit focalisés sur nos forces et sur nos ambitions.

L'objectif principal, c'est de réussir à monter. Mais en tout cas, aussi l'image qu'on véhicule d'une équipe qui cherche à jouer au football, qui cherche être entreprenante, ça j'aimerais qu'on le retrouve."

Faire mentir les observateurs

Alexandre Dujeux (Angers) : "J'ai confiance. On a un bon groupe. On l'a prouvé. Il reste sept matchs. Se lâcher, c'est aussi faire preuve de beaucoup de caractère. Je veux que mon équipe retrouve un maximum de caractère d'ici à la fin de saison. C'est peut-être aussi accepter de contester ce que tout le monde considère comme inéluctable. C'est-à-dire que Saint-Etienne est sur une super dynamique. C'est un très grand club. Que ça y est, ils sont revenus à hauteur et qu'ils vont forcément vous avaler. J'imagine que ne pas accepter ça, ça fait aussi partie du jeu pour vous.

Aujourd'hui, si les observateurs pensent que Saint-Etienne est mieux placé que nous pour réussir à monter via la deuxième ou la première. On ne sait pas ce que va donner ce championnat. En tout cas, c'est leur avis. Et nous, on doit le respecter. Mais si on peut contrarier ça, si on peut, nous, monter directement, ce serait fabuleux. J'ai envie de vivre une aventure humaine d'ici la fin."

Bricolage au milieu ?

Alexandre Dujeux (Angers) : "C'est un poste énergivore. Au milieu de terrain, on demande beaucoup de choses. Surtout qu'on demande aussi à avoir une équipe qui presse. Ça demande beaucoup d'efforts physiques. Ça demande aussi, mentalement, ça court beaucoup. Aujourd'hui, avec l'absence de Joseph Lopy, ça nous donne une cartouche en moins.

On avait Zinedine Oudkhaled qui était capable de rentrer n'importe quand ou qui était capable de commencer quelques matchs. Là, aujourd'hui, il est devenu titulaire. J'ai Pierrick Capelle aussi. Pierrick qui est vraiment quelqu'un d'exemplaire dans le don de soi. Mais Pierrick, il a joué plus de deux fois et demi plus que sur les deux dernières saisons cumulées en temps de jeu. Donc ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de minutes pour lui. Et vu le jeu qu'il a, avec la dépense d'énergie qu'il a…

C'est vrai que l'absence de Joseph nous impacte. [...] C'est compliqué de trouver cette fiabilité de la phase allée, elle était très naturelle. Pierrick, Joseph, ils faisaient des prestations très constantes.

Ferrat absent, Raoul Essoa aussi, ça fait deux solutions. Mais ça fait partie de notre travail, ça fait partie de l'histoire des sept derniers matchs. Et les joueurs qui seront appelés travaillent tous les jours pour être performants. Donc maintenant, à eux de répondre présent."

 

Grenoble, premier match d'une grosse série pour Angers

Alexandre Dujeux (Angers) : "Là, avec le match du lundi, on est un petit peu plus proche du match suivant. Donc, au lieu d'une série de trois matchs, ça peut s'apparenter à une série de quatre matchs. Quatre matchs en moins de deux semaines. Avec trois déplacements.

Grenoble ? Une trajectoire très spéciale. Ça ne va peut-être pas être si simple que ce qu'on aurait pu penser il y a un mois où ils n'étaient vraiment pas bien. Quand on a une mauvaise passe, on est déterminé à casser la série. Donc, eux, ils vont être là-dedans.

C'est une équipe qui a montré de la qualité. C'est une équipe qui a perdu un peu de confiance. Comme nous. On se cherche, on se pose des questions. Mais sur le match de lundi, ils vont vouloir répondre présent. On les prend avec le plus grand sérieux. On devra être déjà à la hauteur, Grenoble est une équipe qui est bonne puisque si elle termine troisième, à la trêve, c'est qu'il y a de la qualité dans ce groupe. Et le groupe a très peu changé. Donc, ça va être l'histoire de lundi soir et à nous d'être à la hauteur."

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