Les droits TV ne sont toujours pas attribués par la LFP. Une situation complexe qui place le football français en faillite virtuelle. De quoi inquiéter les présidents de Ligue 1. C'est notamment le cas de Jean-Michel Roussier, président du Havre, qui s'est exprimé auprès des journalistes de l'Equipe

CVC pointé du doigt par JM. Roussier

Jean-Michel Roussier (Président du Havre) : "On nous a vendu l'arrivée de la société commerciale comme une étape majeure pour le développement du foot français et aujourd'hui, on parle d'un plan de sauvetage et il est demandé aux actionnaires des clubs d'accentuer leur garantie financière. Si c'était pour ça, on peut s'interroger d'avoir concédé à vie 13 % de nos revenus. Tout le monde est en train de se rendre compte que les banquiers ne sont pas les plus à même de valoriser un produit foot qu'ils ne connaissent pas. De messies, ils deviennent rapidement apprentis sorciers. Espérons qu'ils ne soient pas, demain, nos fossoyeurs."

Un serpent de mer à la LFP

Jean-Michel Roussier (Président du Havre) : "On ressort d'un vieux carton un ancien projet de chaîne. À chaque appel d'offres, la création d'une chaîne de la Ligue revient comme un serpent de mer. Il y a des raisons objectives pour qu'elle n'y soit jamais allée avant. C'est un métier, la distribution d'une chaîne."

Vincent Labrune responsable

Jean-Michel Roussier (Président du Havre) : "La Ligue porterait une responsabilité majeure. Il y a une personne qui prend des décisions seule, le président de la Ligue. Sans faire d'analogie avec ce qu'il se passe en France actuellement, ses décisions ont entraîné de brusques changements de cap, qui risquent de nous mener à un naufrage. Je n'ai rien dit jusqu'à présent, pour respecter le temps de négociations. Je demande qu'à l'injustice que le HAC vit, sur le dossier CVC (il n'a perçu que 1,5 M € malgré sa montée en L1 et en espérait 9, soit 7,5 M € de moins que les 16,5 M € touchés au minimum par les clubs) et l'incidence que cela a sur nos capitaux propres, ne s'ajoute pas une baisse dramatique des recettes télé."