Son aventure dans le Forez avait débuté de la plus belle des manières et au gré des défaites, Ibrahima Wadji commençait à disparaître de la circulation, si bien que son départ a été évoqué dès cet hiver. L’arrivée de Charbonnier et de Bamba lui ont retiré du temps de jeu, mais sa persévérance a été bénéfique car il est aujourd’hui un buteur providentiel, aussi bien dans la peau d’un titulaire que d’un remplaçant.

 

Un remplaçant tonitruant

A 15h00 samedi, Ibrahima Wadji prenait place sur le banc des remplaçants, regardant depuis le bord de la pelouse, une première mi-temps très frustrante. Toutefois, la (malheureuse) blessure de Kader Bamba a permis à Wadji de pénétrer sur le champ et cinq minutes auront été suffisantes pour que l’attaquant sénégalais vienne sanctionner une défense niortaise aux abois.

Une finition clinique, rare pour être soulignée. En effet si sa débauche d’énergie a toujours été valorisée, son apport face au but l’était moins. Un tel déchet l’avait évincé du onze stéphanois un temps, c’est (presque) une certitude qu’il redeviendra titulaire s’il enchaîne les buts de cette manière.

Un doublé qui tombe à pic

En inscrivant les septièmes et huitièmes buts de sa saison, Wadji ne cachait pas sa joie en zone mixte : ça fait plaisir (…) on est sur le bon chemin pour le maintien ». Après trois matchs nuls, les Verts se devaient de renouer avec le succès. Grâce à deux beaux déplacements et des services délicieux, Wadji a su concrétiser les offrandes de ses coéquipiers. Complémentaire avec Krasso, il devra toutefois régler la mire car s’il frappe en moyenne plus de deux fois par match (2,26/ 90min) il cadre en revanche moins d’une fois par confrontation (0,91/ 90min).

25 Ibrahima WADJI (asse) during the Ligue 2 BKT match between Saint-Etienne and Pau at Stade Geoffroy-Guichard on February 25, 2023 in Saint-Etienne, France. (Photo by Christophe Saidi/FEP/Icon Sport)

Également, son profil colle pour atteindre des beaux sommets de performance. Véloce et joueur de profondeur, il apporte une solution en pointe que les Verts n’avaient pas. Sa montée en puissance s’explique aussi par une adaptation graduelle à laquelle il a dû consentir en arrivant dans le championnat français, réputé physique et difficile. Comme de nombreux attaquants, sa réussite face au but est tributaire de sa confiance. En enchaînant de très bonnes performances et les buts, Wadji va, au gré du printemps, retrouver une forme olympique.

Quelle suite ?

Fer de lance d’une équipe en forme, l’attaquant sénégalais va sûrement, dans un premier temps, essayer d’atteindre la barre fatidique des dix réalisations sur une saison. À son issue, une décision sera prise sur son avenir, mais avec le départ très probable de Jean Philippe Krasso, les dirigeants stéphanois voudront selon toute vraisemblance conserver Ibrahima Wadji.

En effet, il aura l’avantage de connaître le championnat, le coach et l’environnement du club. Également, ses qualités semblent compatibles avec celles de Gaëtan Charbonnier, encore en convalescence de sa lourde blessure. Enfin, son profil de profondeur est valorisé et rare, donc sauf offre irrefusable, Wadji devrait honorer la deuxième année de contrat, qui court jusqu’en 2025.