Les Verts ont fait un premier pas vers la montée en Ligue 1 en venant à bout de Metz dans un Geoffroy-Guichard des grands soirs (2-1). Alors que se profile un match retour bouillant, Florent Gautreau est revenu sur la rencontre dans l’After Foot RMC. Une pique pour Gautier Larsonneur, notamment, mais aussi des questions sur le jeu proposé par Metz et Bölöni.

Vainqueur 2 buts à 1 à domicile, l’ASSE possède un maigre avantage avant de se déplacer au Stade Saint-Symphorien (dimanche, 17h). Pour autant, les Verts s’avancent avec le plus d’armes en poche pour le chroniqueur de RMC.

« C’est Saint-Etienne qui a produit le meilleur jeu »

« Je pense quand même que le deuxième but est super important. Je pense que Saint-Etienne méritait une victoire par deux buts d’écart. Comme prévu, et de manière toujours aussi décevante, Metz ne joue pas et reste dans son camp, avec Mikautadze en contre et éventuellement les coups de pied arrêtés. Et comme prévu aussi, Saint-Etienne a des failles sur les coups de pied arrêtés défensifs, mais c’est Saint-Etienne qui a produit le meilleur jeu, c’est Saint-Etienne qui avait le plus d’allant, avec Cardona et Cafaro. La doublette Cardona-Cafaro. Et ils méritaient vraiment, parce que c’est eux qui mettent de l’allant. Enfin voilà. C’est Sissoko, Cafaro. »

« C’est vraiment une équipe qui met du jeu. Ouais, franchement, par rapport à ce que je disais hier. C’est pas parfait, mais tu proposes quelque chose. Par rapport à ce que je disais hier sur la Ligue 1… T’as une équipe meilleure que l’autre dans le jeu, c’est l’équipe de Ligue 2. C’est comme ça. Après, c’est pas pour ça qu’ils vont passer. Parce que les arguments de Metz, au moins les joueurs les connaissent. Ils savent ce que Bölöni attend d’eux. Ils le font. »

« Larsonneur s’est complètement troué » sur le but Messin pour Florent Gautreau

« Et c’était pas un grand jour pour les gardiens, parce qu’Oukidja confirme que c’est un gardien faible. Et Larsonneur, en l’occurrence, s’est troué complètement. Parce qu’on dit qu’il a glissé. Je dirais que déjà, les appuis sont pas bons. Il était pas prêt à sortir sur ce corner. Il aurait pas pu sortir de toute façon. C’était pas très bon. Mais pour revenir à Oukidja, quand même, c’est un des points faibles de Metz. Dans la relance, dans la vista, sur les ballons aériens, on l’a vu sur le but (de Cardona). C’est un peu compliqué. Ce qu’on disait tout à l’heure, c’est qu’Oukidja a des attitudes de grand gardien. Mais en fait, c’est pas un très bon gardien. C’est très bizarre. Il est assez charismatique. Il a un caractère, c’est une sorte d’Anthony Lopes, mais en moins cher. Du pipo. »

Une défaite Messine à mettre au crédit de Bölöni

« Pour moi, cette défaite, c’est la signature de Bölöni. Globalement, par exemple, en Ligue 1, on a eu Le Havre et Elsner. Tout n’a pas été génial cette année. Mais dans les principes, dans l’idée, dans ce qu’ils voulaient faire, je préférais effectivement que Le Havre se sauve plutôt que Metz. Et là, c’est pareil. Non mais c’est pas pour m’acharner contre Metz. Mais là, effectivement, tu tombes sur des équipes, une équipe comme Saint-Etienne et Dall’Oglio qui essaient de faire des choses. Avec des lacunes propres aussi à des équipes de Ligue 2, mais quand même qui jouent. Et Metz qui ne joue pas. Donc, si on veut que, dans nos championnats, on ait des équipes comme Clermont dans le principe, ou comme Le Havre, je pense qu’il faut se battre pour ça. »

« Mais franchement, tu as raison sur Bölöni. Bölöni, c’est le foot d’avant. C’est le foot d’un autre âge. Et on ne doit plus avoir de coach comme ça maintenant en Ligue 1 et Ligue 2. Mais l’année dernière, je ne dis rien. Tu es en Ligue 2, machin. Tu sais ce qui se passe ? Si tu es même logique, quand tu es président, je pense que c’est pour Serin, c’est une réflexion, c’est une façon aussi de voir le foot et la suite. »

« Imagine que tu descendes en Ligue 2. Sur quoi tu construis derrière, sachant que quand tu es en Ligue 2, tu dois aller les gagner les matchs. Tu dois être proactif, tu dois être protagoniste, tu ne peux pas te contenter de ça. Comment tu arrives à passer d’une saison où culturellement, tu as baigné tes joueurs dans ce style défensif et sans ambition, à une équipe qui doit immédiatement se propulser pour remonter ? Franchement, c’est impossible. Oui, tu remontes, mais franchement, je t’annonce qu’aujourd’hui… Tu remontes pour redescendre. C’est pour ça qu’on n’arrête pas de se moquer de vous. »