Jean-Marc Mickeler, Président de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) s'exprime ce jour dans L'Equipe. Il revient sur la situation financière de la Ligue 1 à mi-parcours du championnat et se projette sur la saison prochaine... Extraits.

"Du travail est donc encore nécessaire pour réaliser les promesses de ventes formulées par les clubs.
Par rapport aux budgets présentés par les clubs, il resterait 378 M€ sur le seul mois de juin. Les clubs n’y parviendront pas, mais ils ne vont pas faire zéro non plus. On va probablement atterrir, en fin de saison, dans la fourchette basse des estimations que nous avions faites en début de saison, autour de 600 M€ de pertes nettes pour la L1 et la L2. Compte tenu des recapitalisations qui ont d’ores et déjà été faites par un certain nombre de clubs, un tel niveau de pertes nécessiterait un nouvel effort de refinancement de l’ordre de 500 M€ d’ici au début de la saison 2022-2023, un tiers sous forme d’apport en fonds propres afin que ceux-ci redeviennent positifs, et deux tiers sous forme d’apport en trésorerie pour assurer le bon déroulement de la saison à venir.

Après abandon de créances des actionnaires, les pertes définitives s’élèvent à 645 M€.
“Pour quelques clubs, on se pose des questions sur la saison prochaine,,

Non. On les a accompagnés dans la sécurisation de leur budget. On a veillé au respect de l’ensemble des engagements pris par les actionnaires. On a plutôt des bonnes surprises grâce à ce mercato. De mon point de vue, il n’y a pas de risque de dépôt de bilan d’ici à la fin de cette saison.

Il faut remettre 500 M€ dans le système, dont un tiers sous forme d’apport de fonds propres apportés par les actionnaires. Il y a donc forcément un risque. Nous suivons naturellement quelques clubs de façon plus rapprochée. Pour ces clubs, on se pose des questions sur la saison prochaine. Il y aura de vrais enjeux lors de nos discussions avec les actionnaires."

Selon les informations de l'Equipe, "il s’agit de l’OM, Bordeaux, Angers et Saint-Étienne, tandis que Lille est, à un degré un petit peu moindre, aussi dans le viseur."