Les Verts se sont imposés pour la première fois de la saison, ce samedi 19 août, sur la pelouse du Stade Geoffroy-Guichard. Alors qu’ils recevaient Quevilly Rouen Métropole pour le compte de la troisième journée de Ligue 2 BKT, les Verts ont comptabilisé leur première victoire de la saison en l’emportant 2-1 à la suite de deux penalties transformés par Ibrahim Sissoko en première mi-temps.

Les hommes de Laurent Batlles glanent les précieux trois points au terme d’un match sans paillettes. Malmenés, impuissants et imprécis dans la quasi-totalité des secteurs de jeu, retour en statistiques sur la rencontre.

En attaque, pas d’inspi’

Si les Verts faisaient trembler les filets la saison dernière, c’est une toute autre affaire depuis la reprise du championnat. Malgré les deux penalties chirurgicalement transformés par Ibrahim Sissoko à la 29ᵉ et dans le temps additionnel de la première mi-temps (45’+1), les Verts n’ont pas inscrit le moindre but dans le jeu cette saison. Révélateur d’un manque d’inspiration total, les quatre tentatives stéphanoises au cours de la rencontre, pour un faible rendement de deux tirs cadrés, tous sur penalty.

24 attaques positionnelles ont été initiées, 6 du côté gauche (aucune frappe, 0 xG), 9 par le centre (1 frappe, 0.04 xG) et 9 du côté droit (aucune frappe, 0xG). 4.2% des attaques positionnelles des Verts ont débouché sur une frappe alors que cette moyenne se situait à 27% la saison dernière. Révélateur d’une possession stérile et d’une incapacité à apporter un réel danger dans la zone adverse, seulement trois ballons ont été touchés dans la surface adverse au cours de la rencontre.

Sur coup de pied arrêté, aucun des 3 corners et des 3 coups francs n’ont été concrétisés par une frappe.

Souffrants d’un grand manque de qualité dans les duels, les Verts ont une nouvelle fois remporté peu de duels offensifs (25/75 ; 35.7%), aucune individualité ne parvient à faire des différences au sein des confrontations offensives directes, à l’image de Niels Nkounkou, stéphanois ayant provoqué le plus de duels offensifs au cours de la rencontre (12), mais n’en n’ayant remporté que 3 dans son couloir (25%) ou d’Ibrahim Sissoko (1 duel offensif remporté, pour 10 de disputés).

Seulement 17 duels offensifs ont été provoqués en zone haute, 3 seulement ont été remportés

Détail des 17 duels offensifs lors de #ASSEQRM

  • N.Nkounkou (2/6)

  • I.Sissoko (0/4)

  • G.Charbonnier 0/2

  • T.Monconduit 0/2

  • M.Cafaro 1/1

  • V.Lobry 0/1

  • D.Chambost 0/1

Un jeu sans saveur

Cet ASSE-QRM a révélé une nouvelle fois cette saison, un milieu de terrain en souffrance, manquant cruellement d’idées, à l’image des 26 petits ballons distribués dans le troisième tiers (45 passes tentées dans le dernier tiers, 58% de précision).

Dylan Chambost, dans un rôle crucial de milieu offensif semble proposer à répétition un jeu lisible et sans saveur, dépourvu de prise de risque.

Une nouvelle fois, il n’a pas fait la différence au cours de ses 75 minutes de jeu avec un bilan statistique parlant de 2/7 duels remportés, 3 passes délivrées dans le dernier tiers, 8 passes vers l’avant réussies, 8 pertes de balles, 3 récupérations et aucune frappe.

Manque stabilité défensive

Défensivement, les Verts peinent à trouver des automatismes, il y a souvent le feu, et la charnière est souvent bien trop laxiste dans les duels, avec seulement 57.8% des duels défensifs remportés (41/71), les hommes de Laurent Batlles ne semblent pas vraiment progresser dans ce secteur de jeu, permettant à Quevilly de tenter sa chance à 9 reprises.

Avec 39 tirs subis cette saison, l’ASSE est la 4ᵉ équipe de Ligue 2 dont la cage est la plus exposée, seuls Troyes (52 tirs subis), Pau (51 tirs subis) et Valenciennes (40 tirs subis) sont plus vulnérables.

Niels Nkounkou, retour décevant

Les espoirs sur le retour de Niels Nkounkou ont rapidement été brisés par une performance très moyenne, bien en deçà de ce qu’il est capable de faire. Il n’a pas exprimé ses qualités de percussion, sa vitesse et sa capacité à prendre des risques. Emprunt de nonchalance au sein d’un contexte certainement pesant, Nkounkou a déçu.

Si la victoire semblait déjà obligatoire pour pouvoir continuer de croire aux ambitions affichées par le club, une profonde amertume perdure, celle d’une équipe passive et peu rassurante.