L’ASSE a vécu sa première semaine de préparation avant de retrouver les pelouses de Ligue 1 le week-end du 16 août face à l’AS Monaco. Le retour des vacances est toujours un moment très important afin d’être en forme physiquement dès les premiers matchs. Dans le but de personnaliser au mieux les séances des joueurs, l’ASSE peut s’appuyer sur un précieux partenariat. Dans son édition du jour, Le Progrès nous parle des coulisses de l’une des séances effectuées à l’IRMIS.

 

Une journée consacrée à des tests pour les joueurs de l’ASSE

Les joueurs stéphanois se sont rendus à un endroit, où ils n’aiment pas forcément se trouver habituellement. Ce jeudi, plusieurs groupes se sont présentées par sessions de 45 minutes au sein du CHU de Saint-Etienne. Plus précisément à l’IRMIS, (Institut régional de médecine et d’ingénierie du sport). Un objectif bien précis derrière tout ça : effectuer des tests de pré-saison afin de personnaliser le programme des joueurs et surtout de voir où ces derniers en sont physiquement après plusieurs semaines de repos.

Le corps est l’outil principal des sportifs. La blessure peut arriver très vite, il est important de ne rien laisser au hasard. Même en prenant le plus de précautions possibles, cette dernière peut survenir à tout moment. Mais, le fait d’effectuer une batterie de tests réduit tout de même grandement le risque. Le partenariat avec l’IRMIS est donc primordial. Il permet d’évaluer un maximum de groupes musculaires

« L’objectif aujourd’hui, c’est de récolter des données pour ensuite tirer des enseignements pour personnaliser l’entraînement, détaille Benjamin Guy. On va faire des tests de force isométrique, des tests de sauts horizontaux et verticaux, des tests de détente pour avoir une cartographie du joueur. »

Un travail minutieux

Pour réaliser tous ces examens, les joueurs vont utiliser des machines très optimisées. On retrouve ainsi des Dynamomètres isocinétiques (voir ici) pouvant coutant plusieurs dizaines de milliers d’euros. Mais, ce n’est pas tout : « D’autres tests de vitesse ou de lancers sur touche seront effectués après le stage au Chambon, reprend-il. Cela dépend des postes aussi. » Les gardiens, eux, auront même accès à une salle composée d’une multitude de caméras permettant de reproduire en 3D leurs plongeons.

C’est donc dans une optique très précise que l’ASSE a pu conclure ce partenariat depuis maintenant quatre ans. Il est indispensable d’avoir accès à ces outils désormais. Pour éviter les lésions musculaires ou tout autres blessures des membres inférieurs, on sait qu’il existe des ratios bien précis définis entre ischios jambiers et quadriceps. Bien que le dernier groupe musculaire soit plus fort que celui qui permet la flexion, il ne faut pas que le ratio soit trop important.

Le dynamomètre isocinétique permet cette évaluation. A vitesse constante, pour des vitesses lente d’environ 30 degrés par seconde à rapide, à partir de 180 degrés par seconde, la force appliqué sera différente. Grâce à ces données, des ratios conventionnels et fonctionnels seront calculés pour connaître s’il existe des déséquilibrés entre les deux jambes et au sein d’une même jambe.

 » Sur le travail isométrique, on va voir la force de la jambe droite, celle de la jambe gauche, le quadriceps et l’ischio. Ensuite, il y a des formules scientifiques qui existent pour établir le rapport de force entre ces deux muscles qui nous permettent de dire qu’il n’est pas assez fort ou trop fort. Et on réajuste. «