Les droits TV sont l'inquiétude majeure de ce début de saison pour le football français. En effet, les clubs qui basent la majeure partie de leurs revenus sur cet axe se retrouvent en grande difficulté. Certains pourraient ne pas résister à la crise qui s'annonce ou opérer à une grande braderie au mercato.

Alors que la ligue 2 a trouvé son diffuseur pour la saison prochaine avec BeIN Sports, la ligue 1 reste orphelin d'un quelconque diffuseur. Une situation qui crispe les directeurs du football.

Un mercato à l'arrêt

Le mercato français a officiellement ouvert ses portes le 10 juin. Après deux semaines, les mouvements se font très rares. En effet, c'est le statu quo dans beaucoup de clubs. Avec peu de visibilité sur les budgets alloués à cette saison, les clubs se montrent prudents. À juste titre ! Pourtant, ils sont nombreux à devoir renforcer leur effectif pour s'éviter une saison difficile.

D'ailleurs, lors de son entretien au Sénat, le président du GF38 Max Marty expliquait : « Je vais vous donner une anecdote qui illustre bien la situation que nous traversons aujourd’hui. Je suis à Grenoble depuis des années. C’est la première depuis tout ce temps qu’aucun club de L1 nous sollicite au mois de juin pour l’un de nos joueurs ».

Trois semaines maximum ?

Reçu hier au Sénat, les deux présidents Kita et Nicollin ont échangé sur la situation. Leurs deux clubs sont en grand danger. Voici l'une des phrases clefs qui a été dite : "On a eu un conseil d'administration vendredi dernier. Le président de la Ligue nous a dit d'attendre encore quinze jours, trois semaines max avant de nous lancer dans le mercato et y voir plus clair. C'est très simple, si rien ne change, nous devrons licencier des gens dans les clubs. Il ne faut pas tricher, mais on n'arrive pas une situation très délicate".