Lionel Potillon, directeur d'ASSE Coeur Vert, s'est remémoré ses années de joueurs pour la désormais célèbre rubrique "Paroles d'Ex" du journal L'Equipe. Extraits.
Le plus drôle ?
Aloisio. Blagueur, fédérateur et toujours en train de tirer les autres vers le haut, José respirait la joie de vivre. Une très, très bonne personne, que je n’ai plus vue depuis notre passage au PSG (2001-2003).
Le plus sympa ?
(Bjorn Tore) Kvarme. On était ensemble en chambre et c’est le joueur avec lequel je me suis le mieux entendu à Saint-Étienne, puis à la Real Sociedad (2003-2004).
Le plus méchant ?
Deux Argentins : “Gabi” Heinze, au Paris-SG, et “Gabi” Schürrer, à la Sociedad. Les Gabriel n’étaient pas des anges. C’est le prénom qui veut ça (il sourit). Mais s’ils étaient durs sur l’homme, ils n’étaient pas vicieux.
Le plus fou ?
Patrick Guillou. Souvent dans la démesure, il était capable de faire ce que peu de joueurs sont capables pour fédérer un groupe. Lors de notre remontée en D1 (en1999), aidé de “Juju” (Julien Sablé) etde Marc Zanotti, il a réalisé une série de clips parodiques sur les joueurs et dirigeants. Robert Nouzaret (entraîneur) apparaissait en sumo. Gérard Soler (président délégué) dans un pastiche de “La vérité si je mens”. Pape Sarr, qui venait de passer le permis de voiture, dans la carcasse d’une voiture brûlée. On s’est bien marrés.
La consigne d’entraîneur la plus déroutante ?
On perd à Bastia (0-4, le 5 février 2000). Le président Bompard pète les plombs. Nouzaret donne alors une carte bancaire àKader(Ferhaoui, le capitaine) : “Partez, je ne veux plus vous voir, ni rien savoir ! Vous avez carte blanche mais revenez différents !” On a tous pris un TGV pour Paris, où on n’a pas dormi du week-end. À notre retour, on n’a perdu qu’un seul de nos neuf derniers matches de la saison et fini sixièmes. C’est impossible de faire ça, aujourd’hui. Tout serait repris, commenté et détourné sur les réseaux sociaux.
