Le maire de Saint-Etienne accorde une importance capitale au club de football de sa ville. Difficile de faire différemment à Sainté tant le club est une institution aux yeux de la population. Il s'est livré dans un entretien pour Le Progrès où il évoque les incidents survenus lors des barrages contre Auxerre. Extraits.
Tout d'abord, l'AS Saint-Etienne connaitra le 23 juin la sanction que la commission leur aura infligée. La sanction peut encourir un retrait de point. Une décision qui serait préjudiciable sportivement. Quoi qu'il en soit, le club s'attend à jouer plusieurs matchs sans son public. Toutefois, le maire le rapelle : «Le public de l’ASSE est une force qui n’a pas de prix.».
Un problème de socièté
Il met en exergue un problème de société pour denoncer les faits de fin de match contre Auxerre. Il ne les cautionne pas mais souligne le fait qu'ils ne sont pas des actes isolés mais que c'est un problème d'une bien plus grande envergure. "Pour moi, le malaise est beaucoup plus profond. Je le lie d’ailleurs au malaise de la société. On retrouve aussi ces faits de violence dans la rue, dans toutes les villes et même en ruralité. On a l’impression que c’est un peu comme une cocotte-minute et qu’à un moment donné, il faut trouver des exutoires."
De gros investissements sur la sécurité
Malgré les incidents, le maire se défend en affirmant que de gros moyens ont été mise à disposition dans le stade. En effet, "On a investi plus d’un million d’euros dans le remplacement des 250 caméras du stade, dont 36 qui sont des caméras 4K. Elles permettent de voir le moindre grain de beauté sur chaque visage et de suivre les individus partout, des tribunes jusqu’à l’extérieur du stade. Le PC sécurité a été entièrement rénové. Il accueille des policiers municipaux et nationaux, un représentant de la préfecture en permanence et parfois même du procureur pour pouvoir prendre des décisions immédiatement. C’est impressionnant de détails. On nous a également demandé d’investir sur les tourniquets pour mieux contrôler les entrées. On l’a fait et sans trop résister malgré le montant que ça représentait. Parce qu’à Saint-Etienne, le foot ça compte. Un stade de 42 000 places représente potentiellement des risques que je ne veux pas prendre. On ne discute pas avec les questions de sécurité. ». Un moyen de dédouaner le club et d'aider la LFP pour s'offrir une sanction moins grande.
Privilegier les sanctions individuelles
Le maire insiste également sur la necessité de privilégier les sanctions individuelles. « Cela fait partie des propositions que j’ai faites. Je constate qu’en Allemagne ou en Angleterre, certains supporters sont sanctionnés pour cinq, dix ans ou à vie selon la gravité des faits. Cela a mis du temps mais aujourd’hui, le hooliganisme n’est plus un sujet dans ces pays-là. Ils ont réussi à l’éradiquer. Je pense que les sanctions individuelles sont la bonne solution. »
