Fousseni Diawara, l'ex défenseur stéphanois, s'est livré pour Franck Talluto pour les "Dessous des verts". Des podcasts qui donnent la parole à différents acteurs stéphanois. Resté dans le football depuis sa retraite, il explique la suite comment il l'envisage et ne dit pas non à un poste d’entraîneur en Europe !

Le football comme moteur

On a de la chance en France en réalité. On a de la chance de grandir dans cet environnement et de recevoir cette éducation. La chance d'aller à l'école. Tout ça m'a permis de me connecter avec la réalité de mon pays et cela me servira toute ma vie. Je devais rentrer au centre de formation au Red Star mais lorsque j'étais plus jeune j'étais assez turbulent. J'étais respectueux mais j'ai fait les 400 coups sous mes aires de faux calme.

Je vivais en banlieue parisienne, vous savez comment ça se passe les effets de groupe, j'aurais vite pu basculer du mauvais côté. C'est le football qui m'a tenu. Mes parents m'ont plusieurs fois sermonné et puni mais le jour où ils m'ont dit tu ne vas pas au foot, ils ont touché du doigt ce qu'il ne fallait pas pour moi. C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience qu'il fallait arrêter les bêtises et j'ai su saisir la chance que le Red Star m'a fait en entrant en centre de formation. J'ai donc pu y apprendre mon métier.

Le Mali

À la suite de ma carrière, on m'a proposé d'être entraîneur adjoint de la sélection nationale parce que j'avais déjà un rôle avec les jeunes de la sélection à la fin de ma carrière (de joueur). J'étais capitaine ou vice capitaine et je me devais de prendre la parole en tant qu'ancien. Ce rôle, je l'avais tellement pris à cœur que lorsque j'ai décidé d'arrêter et de prendre ma retraite, car mon corps ne suivait plus, ils m'ont demandé de rentrer dans le staff.

Et je suis devenu team manager pendant 2 ans au côté de Alain Giresse. J'ai appris pas mal de choses à ses côtés et en parallèle j'ai passé mes diplômes. Ils m'ont ensuite demandé d'être adjoint après le départ de Giresse et tout est allé très vite. J'ai essayé d'apporter ma vision et mon expérience, mes 14 ans d'expérience avec ce maillot.

Ce n'est pas parce qu'on a une grande carrière que le rôle d'adjoint nous est dû. On a tenté de créer une identité après une période difficile pour notre sélection nationale. La reconstruction n'a pas été facile et elle a fini au mois d'avril sur un match de barrage en Coupe du Monde. Nous n'avons pas réussi à nous qualifier contre la Tunisie (1-0). On a loupé de peu la Coupe du Monde au Qatar mais les fondations sont très solides et l'équipe est désormais en bon état et c'est pour moi le plus important.

Fousseyni Diawara / Aurelien Montaroup - 28.05.2013 - Selection de Bretagne / Mali - Match amical -Carquefou
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La suite ?

J'analyse beaucoup de matchs et de scénarios de match pour enrichir mes connaissances. J'attends le moment propice pour pouvoir me remettre sur le marché. Je ne sais pas quand il viendra mais après 7 ans (avec la sélection du Mali) il faut du repos. À mon sens au moins un an.

Etre numéro 1 ? Il va falloir franchir le pas et être numéro 1 pour partager mes idées à mon staff. Faire passer mes messages au joueur et ma vision du football à mon équipe. Aussi, transmettre mon identité à mes joueurs et ce sera la suite logique, je suis prêt pour ça. Est-ce qu'elle se fera en club ou en sélection ? En Afrique ou sur le continent européen ? Entraîner sur le continent africain serait une suite logique pour moi.

Ses inspirations

J'ai aimé le sens tactique d'Antonetti, le management de Baup, de l'intelligence de Rudi Garcia et Galtier qui lui avait l'étoffe d'un numéro 1. On invente rien dans le football mais on s'inspire de plein d'entraîneurs.