Arrivé cet hiver dans le forez, Eliaquim Mangala est rapidement devenu un des cadres de l'effectif. Il a accordé ce jour une interview pour 20 Minutes.
Eliaquim Mangala : "Je crois beaucoup au destin et si c’est arrivé sur ce timing, c’est que la vie l’a ainsi voulu. Je suis aujourd’hui dans un club historique, avec un très beau challenge. Ce serait triste pour le patrimoine français de voir Saint-Etienne redescendre. Quand Loïc m’a appelé pour m’expliquer la mission, ça m’a tout de suite branché. Et dès que je suis arrivé, j’ai senti que j’étais au bon endroit."
"Le 10 février 2018 ? C’est le jour de ma blessure au genou droit lors du match Everton-Crystal Palace. C’est un peu à partir de là que j’ai appris qu’il y avait ce côté humain qu’on ne peut pas dissocier du reste. Avant ça, j’étais beaucoup dans la performance, le foot, le foot, le foot (sourire)… Mais la vie, c’est plus que ça, même si le foot a toujours été ma passion. Il m’a fallu presque deux ans pour revenir et ça reste la plus belle victoire de ma carrière. Mon genou est devenu comme mon baromètre. A partir de là, j’ai donné beaucoup plus d’importance à des détails comme le yoga et la nutrition."
"Certains jeune partenaires stéphanois ont pu me poser des questions sur mon parcours. Mais aujourd’hui, les jeunes ont parfois la sensation qu’ils sont déjà arrivés, qu’ils ont déjà tout appris, car les médias et les réseaux sociaux les starifient rapidement, en un bon geste ou trois bons matchs. Le métier de footballeur est bien plus difficile que ça. Et lorsqu’ils sont un peu moins bien, on ne les calcule plus et on passe rapidement à un autre joueur, ce qu’ils ne comprennent pas. Ce n’est pas leur faute, la société est ainsi. De même, on est peut-être cinq joueurs de plus de 30 ans dans ce vestiaire aujourd’hui. Quand j’ai commencé le football professionnel, c’était l’inverse, on était peut-être quatre joueurs de moins de 23 ans dans mon équipe."
"Ma destinée s’est faite comme ça, je ne suis pas du tout déçu. L’important, c’est que moi, je connais ma valeur. Aujourd’hui, je suis en France et des gens me découvrent peut-être dans cette aventure avec l’ASSE. Ma carrière n’est pas terminée."
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