Alors que Wahbi Khazri débute aujourd'hui la CAN avec la Tunisie, l'AFP propose un long article pour revenir sur le parcours du capitaine des Verts. Extraits.
"Sa technique légère et sa frappe lourde, Wahbi Khazri les a peaufinées sur un terrain pelé d'Ajaccio, où tout le monde se souvient d'un gamin gentil, représentant de la Corse à la Coupe d'Afrique et en lice mercredi (14h) avec la Tunisie contre le Mali. « Il a travaillé sa technique là-dessus », dit l'entraîneur de son enfance, Francis Thierry, 72 ans.
« Aligné en U13 contre l'Étoile filante bastiaise le samedi, il avait mis 4 buts. Je l'avais surclassé et à nouveau aligné le dimanche contre le Sporting, en U14, il avait mis 3 buts ! » se souvient Francis. Khazri rayonne, l'équipe est à son service. Cela créait bien « quelques jalousies chez des parents, mais ils savaient qu'il était le meilleur, c'est lui qui terminait les actions », justifie le coach.
« Moi je me sens corse, je suis né en Corse, j'ai les racines tunisiennes par mes parents, mais je suis né là-bas, j'ai la culture de là-bas », insiste Khazri. « Je n'ai jamais senti de racisme en Corse, assure-t-il, c'est une terre très accueillante, très chaleureuse. » « Et je me sens aussi tunisien », prolonge-t-il, « fier » de répondre à l'appel des Aigles de Carthage, qui viennent le chercher en 2013, alors qu'il avait joué une fois pour les Espoirs français.
A Bastia, Benoît Tavenot prend le relais de Francis. L'entraîneur se souvient du joueur comme « un talent pur ». Avec Khazri, « on n'a jamais eu le moindre souci de comportement. La plus grosse bataille, à 15 ans, c'était avec la nourriture, il doit se souvenir que je l'ai surpris en flag' dans sa chambre avec un paquet de chips ! » raconte-t-il en riant. « C'était un gentil garçon, prolonge Tavenot. Il n'avait pas encore trop la notion de l'effort. Mais il a avancé, il s'est pris en main seul, sa réussite, il est allé la chercher. »"