C'est au coeur d'une conférence de presse surréaliste que Claude Puel s'est exprimé sur sa venue à l'ASSE. Loin des propos irrespectueux lâchés à l'encontre de Ghislain Printant par un Roland Romeyer qui a semblé perdre les pédales, Claude Puel a paru posé, déterminé et clair dans son approche du challenge stéphanois.
[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Claude Puel - Source : Asse.fr" text_size="20"]Je remercie mes deux Présidents, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, de m’avoir proposé un tel projet. Il y avait une réflexion de ma part à mener car Saint-Étienne est mal classé. C’est toujours très difficile de reprendre un club en cours de saison, c’est un vrai challenge. En très peu de temps, on doit être efficace, aller à l’essentiel. Je n’ai pas vécu la préparation pour connaître l’équipe. Saint-Étienne est un grand club, une grande histoire, beaucoup d’engouement, de passion et également d’attente. Ce sont les vrais ingrédients du football.
Partout où je suis passé, dans mon implication et mon travail, j’ai essayé de donner le maximum et le meilleur de moi-même. Je ne suis pas carriériste. Je respecte mes dirigeants et les supporters. Quand je défends les couleurs d’un club, je les défends à fond. Ma vision est tournée vers le long terme afin de développer les composantes du club, mettre en place un projet sportif et collectif, faire progresser des joueurs, une équipe, faire la liaison entre la formation et les professionnels. C’est quelque chose qui me tient à cœur.
Jacky Bonnevay m’assistera pour une deuxième aventure. Il est de Roanne. C’est un supporter de l’ASSE. Les Présidents voulaient étoffer le club. Xavier Thuilot était sur la liste des candidats au poste de directeur général. Ma venue a accéléré son arrivée. Nous avons vécu une aventure commune au LOSC. Je connais son expérience, sa droiture. Je sais tout ce qu’il peut apporter au club. J’ai appris avec lui les attentes, les paramètres, les différents services d’une institution. Souvent, les entraîneurs sont uniquement fixés sur les joueurs. Du côté des dirigeants, on a besoin de pérenniser le club et de faire les choses avec cohérence. En arrivant ici, au tiers de la saison, il faut aller à l’essentiel. Je savais en m’engageant avec Xavier que l’on pourrait relever ce défi. Le staff existant continuera autour de l’équipe première car je suis respectueux de ce qui a été mis en place.
Le challenge reste difficile. L’équipe a besoin de confiance. Il faut l’accompagner. Tout un club va travailler main dans la main de façon à redonner une meilleure image et de bons résultats aux Stéphanois. C’est un vœu pieu de ma part. On donnera notre maximum. Un match arrive très vite. Il est important que je sois sur le banc, même avec peu de recul.
Un Derby n’a pas nécessairement besoin d’éléments tactiques ou techniques. Il demande de la solidarité, de l’abnégation et de la cohésion. Il faut donner le meilleur de nous-mêmes et obtenir le meilleur résultat possible. Après, il sera temps de faire connaissance, assurer des équilibres, mettre en place des stratégies sportives. Je veux que cette équipe joue le Derby avec beaucoup de liberté, qu’elle se lâche et qu’elle ne soit pas accaparée par de nouvelles consignes ou des contraintes.
Il faut être à l’intérieur pour savoir, connaître les forces en présence. Je pense que Saint-Étienne a réalisé une superbe saison l’année dernière. Avec les mauvais résultats, il y a un manque de confiance qui s’installe. Jouer tous les trois jours, ça s’apprend. Disputer la Coupe d’Europe est également difficile. Une équipe qui y est moins habituée considère parfois le championnat comme routinier. C’est aussi de l’apprentissage. Ce groupe, malgré les résultats, a sans doute beaucoup appris dans le management et la gestion de son parcours. L’essentiel est de corriger. J’ai trouvé l’équipe en progrès jeudi soir. Avec plus de consistance, d’intensité, d’envie commune. C’est la base pour retrouver d’autres qualités. La solidarité a toujours été la force de ce club. L’engouement est extraordinaire, on l’a encore vu hier soir lors de la rencontre face à Wolfsburg. On aura besoin de ces gens. Venir à Saint-Étienne ne m’intéressait pas pour être le pompier de service. J’ai toujours été dans une démarche de coup de cœur. Avant un autre match, la démarche aurait été la même.[/penci_blockquote]
Crédit photo : Asse.fr