[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Claude Puel - Source : Le Figaro via Poteaux Carrés" text_size="20"]On a des responsabilités quand on est à l'ASSE. A mon arrivée je voyais un club intéressant, avec un groupe de qualité mais vieillissant, qu'il fallait ouvrir pour l'avenir. J'ai essayé de développer des jeunes joueurs. Le modèle économique n'était plus tenable après que le club s'est lourdement endetté pour tenter de titiller des adversaires dans le haut du classement. Il fallait développer des jeunes, comme Fofana. Certains sont apparus en pro, amenant leur fraîcheur. Cela n'a pas duré, faute de consistance et de métier pour certains, de qualité aussi. Le départ de Fofana, pierre angulaire de notre groupe, à trois jours de la fin du dernier mercato nous a perturbés et nous n'avons pas pu nous retourner car ce n'était pas prévu. J'ai participé à deux mercatos. Nous n'avons pu faire signer que Yvan Neyou ou Yvann Maçon et rien d'autre. Nous sommes le 20e club en terme de possibilités de transferts. Cela montre que le club était grandement endetté. Il a fallu vendre aussi Franck Honorat ou Vagner Dias, des jeunes, simplement pour combler des déficits. C'est une situation très préoccupante économiquement et sportivement car on ne pouvait pas recruter mais aussi parce qu'on n'avait pas développé suffisamment de jeunes. Il y avait beaucoup de choses à régler à court terme et, depuis que je suis arrivé, je me considère en mission, tout simplement, pour sauver le club. Ce n'est pas un mot galvaudé. Et là dessus est venu se greffer cette pandémie du Covid qui amplifie les problèmes de l'ASSE et de tous les clubs français. Est-ce qu'il y a des possibilités de changer des choses au mercato d'ici fin janvier ? Nous n'avons investi que 800 000 euros sur deux mercatos. Aucun club français n'a fait aussi peu. Je n'ai rien pu faire malgré des profils intéressants et abordables, faute de moyens. Nous avons dû vendre des jeunes pour assurer déjà de pouvoir simplement être présent en Ligue 1 et payer les salaires. Il faut dire aussi que les indemnités de transferts que l'on reçoit sont étalées et serviront à combler les déficits. On est en train de bâtir sur du solide avec des jeunes de qualité. Cela se fait au détriment de résultats. Dix-neuf joueurs nous ont quitté, soit cédés ou prêtés. Notre démarche de réduction de la masse salariale est vertueuse. Sinon, le club allait dans le mur. Et encore, nous n'avons pas baissé comme nous l'aurions voulu et dû. Cela se fera de gré à gré avec les joueurs. Ce sera aux dirigeants d'intervenir.[/penci_blockquote]

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