Entraîneur pendant 2 saisons, l’entraîneur natif de Castres a longtemps divisé au sein des supporters stéphanois. Son travail de longue haleine, c'est finalement soldé par une relégation en seconde division. Néanmoins, il a remis le club a flot sur le plan financier grâce à ses nombreux sacrifices lors des périodes de mercato. Pour So foot, il revient sur son passage stéphanois. Extraits.
Plus pragmatique
"Avec un peu de recul, n’aurait-il pas été préférable, parfois, de faire comme le font de nombreux entraîneurs et de ne m'intéresser qu’à mon équipe ? Peut-être, oui. À Saint-Étienne, j’ai signé en octobre 2019, alors que l’équipe était avant-dernière. Quand Jean-Louis Gasset avait quitté le club, en juin de la même année, on m’avait approché, mais je sentais l’effectif vieillissant, pas forcément armé pour jouer la Ligue Europa. Je n’avais pas donné suite à ces premiers contacts. J’ai finalement accepté cinq mois plus tard.
J’ai vite compris que la situation était difficile du point de vue économique. J’aurais sans doute dû parfois prendre plus de distance, me concentrer sur le métier d’entraîneur de l’équipe professionnelle. Car c’est forcément chronophage de travailler sur la formation, le développement des structures, les aspects économiques, bref, le développement d’un projet. Mais je ne regrette pas, je voulais être en phase avec moi-même et mes valeurs, relever des défis. Ce que je peux vous assurer, c’est que je ne pense pas que je le referais...
Le style Puel
"Moi, j’aime quand les joueurs me surprennent, qu’ils se montrent créatifs. En tant qu’éducateur, développer les qualités techniques d’un joueur, l’amener à aller plus haut, à performer, c’est passionnant. Voilà pourquoi j’aimais aller voir jouer les équipes de jeunes. Quand je signe dans un club, j’ai un projet de jeu, en plus des autres aspects que nous avons évoqués. C’est un tout. C’est pour cela qu’il est à mes yeux essentiel d’être associé au recrutement en tant qu’entraîneur. Si on veut mettre en place un style de jeu, il faut avoir les joueurs pour le faire."