Vendredi 30 décembre, lors de la rencontre face à Caen (1-1), des groupes de supporters avaient appelé au boycott des tribunes afin de dénoncer la façon dont le club et gérer depuis plusieurs mois, années... Un appel peu suivi en kop Nord, ce qui n'a pas manqué d'étonner Jean-Guy Riou, président de l'USS.
Si la rencontre face à Caen était attendu sportivement, beaucoup d'observateurs lorgnaient également du côté des tribunes afin de prendre la mesure de l'appel au boycott lancé par quatre groupes de supporters sur cinq avant cette confrontation déjà décisive pour le maintien des Verts.
A une grosse demi-heure du début de la rencontre, force est de constater que les deux kots sont relativement vides, notamment côté Sud où campent habituellement les Green Angels 92.
Toutefois, à quelques minutes du coup d'envoi, le décors n'est plus tout à fait le même... Si la tribune Jean Snella, appelée communément "Kop Sud", reste vide, la Charles Paret (Kop Nord) s'est en revanche remplie à tel point qu'elle semble garnie comme n'importe quel match. En une demi-heure, la tribune occupée habituellement par les Magic Fans 91 s'est donc remplie et offre un contraste étonnant avec le kop Sud qui sonne creux.
L'affluence en kop Nord étonne !
Dans le journal Le Progrès, Jean-Guy Riou, le président de l’USS (Union des Supporters Stéphanois) s'étonne de cette affluence dans un contexte de boycott auquel ont adhéré les Magic Fans : "On a une tribune quasiment vide, le kop sud et l’autre bien garnie, pas loin d’être pleine. C’est surprenant parce que c’est un kop où il y a les Magics, les indépendantistes et une partie des USS. Il y avait 14 785 spectateurs annoncés, alors qu’ils ne comptabilisent jamais, comme par hasard, cela a été fait. C’est une réponse au boycott décrété par 4 des 5 groupes."
Des invitations ont bien été distribuées par le club (près de 500), mais pas de quoi expliquer le remplissage du kop Nord, ni l'affluence de 14 785 spectateurs qui, selon le club, ne comptabiliserait pas ces sésames offerts en dernière minute.
Le président de l'USS tente une explication : "Ça me surprend, quand on regarde les images, on a l’impression que la tribune est remplie comme d’habitude. C’est une période de vacances scolaires, sans boycott, combien de supporters y aurait-il eus ? C’est ça la question aussi."
"Qui est le capitaine du navire ?"
Une nouvelle étape du mouvement lancé par les MF91, les GA92, les indépendantistes et l'USS aura lieu ce mardi 10 janvier lors de la réception de Laval. Alors que les hommes de Laurent Batlles attendent le soutien de leurs supporters, les groupes maintiennent leur boycott et Jean-Guy Riou s'en explique :
"Pour la suite du boycott, on verra en fonction de ce qu’il se passe. Pour l’heure, il n’y a rien, je n’ai entendu personne parler, le point du match nul est-il bon ou mauvais ? On le verra en fin de saison, toujours est-il que ça ne sort pas l’AS Saint-Etienne de l’ornière dans laquelle elle est. Le sportif a évidemment un lien avec notre décision de prolonger le boycott."
Les dirigeants restent toutefois les premiers visés. le président de l'USS déplore leur absence, leur silence, afin d'expliquer la situation, de rassurer ou tout simplement, comme le souhaitent ces groupes, pour annoncer leur démission ou la vente du club. "Les deux coprésidents, cela fait combien de temps qu’on ne les a pas entendus ? C’est le rôle de Soucasse, Rustem, Romeyer et Caïazzo, mais on ne les entend pas ? Qui est le capitaine du navire ?" interroge le président de l'USS qui ne décolère pas et restera un observateur avisé de la prochaine rencontre à Geoffroy Guichard, aussi bien pour apprécier la performance des Verts face à Laval que pour comptabiliser les effets du boycott en tribunes...