L'Equipe a publié cette semaine un article qui a fait grand bruit. Neuf groupes de supporters seraient dans le viseur du Ministère de l'Intérieur. L'ASSE serait concernée. Jean-Guy Riou, président de l'Union des Supporters Stéphanois (USS) s'est exprimé sur les ondes de France Bleu.

Ce mardi 10 décembre, l'Équipe publiait un article qui a eu l'effet d'une petiote bombe : "Le ministère de l'Intérieur fait travailler son service juridique sur la possible dissolution de neuf groupes de supporters. [...] Si l'identité des huit autres groupes n'a pas filtré, des associations d'ultras de Saint-Étienne et de Lyon seraient concernées. Ces procédures prennent du temps afin de pouvoir réaliser un travail contradictoire et d'entendre les arguments des groupes."

Une décision catastrophique à venir pour l'ASSE ?

Jean-Guy Riou (Président de l'USS) : "Quand on voit que Gil Avérous, le ministre des Sports, a pondu un arrêté sur la billetterie nominative la nuit qui a suivi la motion de censure du gouvernement… C'est donc pas forcément étonnant. Maintenant, est ce que ce ne sont que des rumeurs ? En tout les cas, ce serait une décision catastrophique qui va amener le chaos dans nombre de tribunes françaises."

Quels seront les interlocuteurs des autorités ? Il n'y en aura plus. Plus de réservations au préalable de billets pour les déplacements, plus d'interlocuteurs à Saint-Étienne et dans toutes les tribunes. Les ultras vont être solidaires entre eux. Une telle décision entraînerait un craquage de fumis comme jamais, quitte à ce que les matchs n'arrivent pas à leur terme. À un moment, il faut se poser les bonnes questions. Que des associations soient dissoutes parce qu'elles sont contre les valeurs de la République ou parce qu'elles prônent le nazisme ou le néonazisme, ça s'entend.

Là, je ne vois pas les raisons pour lesquelles les groupes ultras seraient dissous. Effectivement, il y a des violences, mais comme il y en a toujours eu. Dans les années 90, les violences étaient beaucoup plus importantes que maintenant. Si c'est le seul argumentaire du ministère de l'Intérieur, c'est pauvre. Il y aura des recours auprès des tribunaux et je pense qu'ils iront dans le sens des avocats qui donc défendront ces associations."