Le contraste entre la rencontre de la saison dernière entre le PFC et l’ASSE, le 8 avril 2023 et celle de cette année, le 2 mars 2024 est saisissant. Tant par les conditions météorologiques que par l’état du terrain ou l’affluence en tribunes. Si le spectacle n’a assurément pas été au rendez-vous sur le terrain, les nombreux supporters des Verts ont comme d’habitude répondus présent en tribunes.

Une affluence historique

Ce samedi , à Charléty, le stade a très longtemps paru deséspérement vide durant l’avant-match. Il faut dire que les nombreux supporters attendus au stade ont pu être freinés par les transports en commun, la pluie abondante ou la gestion de flux calamiteuse aux entrées du stade que ce soit dans le parcage ou dans les autres tribunes. Finalement, ce sont 17.358 supporters qui ont assisté au match de football entre parisiens et stéphanois. Quoi qu’il n’est pas sûr qu’on puisse appeler « match de football » la rencontre à laquelle on a assisté.

 

Sur un terrain détrempé, une pelouse calamiteuse et une pluie abondante, les joueurs ont fait comme ils ont pu sur le terrain. Dans les couloirs du stade, les dirigeants du Paris FC avait honte d’accueillir l’AS Saint-Étienne dans ces conditions.

Finalement, à défaut d’avoir du spectacle sur le terrain, les supporters venus en nombre l’ont assuré dans les tribunes. Ce match entre parisiens et stéphanois a permis au club de la capitale de réaliser un record d’affluence historique au stade Charléty. Si le nombre de billets édités s’est élevé à 18.963, ce sont effectivement 17.358 supporters qui ont bravé le déluge parisien. Alors que l’affluence moyenne à Charléty depuis le début de saison était de 5.920 supporters, la réception de l’ASSE a explosé les compteurs. Même le match de la saison dernière souffre de la comparaison avec 10.727 supporters.

Avant ce match, le record d’affluence de la saison du club parisien avait été réalisé face à Bordeaux avec 13.472 supporters.

Des stéphanois encore une fois à domicile

Ce samedi, une affluence record était attendue en parcage. L’arrêté de la préfecture prévoyait la venue de quelques 1.054 supporters des Verts dans un parcage cette fois délimité par un filet noir et moins épais que la saison dernière.

 

Finalement, le parcage a paru bien plus conséquent que cela, puisque de nombreux supporters de l’ASSE qui n’avaient pas pu se procurer de billets dans l’espace réservé aux stéphanois, s’étaient reportés sur les tribunes adjacentes. Finalement, toute la tribune latérale accolée au parcage constituait un énorme parcage stéphanois. Les Verts, comme à chaque déplacement, se sont fait bruyamment entendre malgré la faiblesse du jeu proposé sur le terrain, le peu d’emballement et le temps maussade.

Pourtant au début de la rencontre, rien ne présageait d’une très belle ambiance. Et pour cause, les groupes de supporters venus de Saint-Étienne en bus sont arrivés tardivement au Stade Charléty. Alors que les Green Angels ont investi une partie du parcage seulement 10 minutes avant le coup d’envoi de la rencontre, les Magic Fans, eux sont rentrés en tribune 5 minutes après le coup de sifflet inaugural de Monsieur Lepaysant, arbitre de la rencontre.

Finalement, les supporters de l’ASSE ont pris leur aise, se sont sentis tels des poissons dans l’eau et ont poussé leur équipe jusqu’à la toute dernière minute du temps additionnel malgré le filet et la piste d’athlétisme qui les séparait du terrain et des joueurs. Pendant plus de 90 minutes, les miliers de supporters des Verts présent à Charléty n’ont cessé de clamer leur amour de Sainté, de pousser leur équipe et d’exprimer leur joie d’être tous ensemble.

D’après les supporters derrière leur écran de télévision ou ceux présent à l’autre bout du stade, le Stade Charléty avait des allures de mini-chaudron. Sentant que les supporters stéphanois n »étant pas présent dans le parcage avaient tout de même envie de prendre part à la fête en tribunes, les capos ont ainsi lancé de nombreux « Le stade avec nous » ou des « Et ils sont là les stéphanois ». Il n’en fallait pas plus pour embraser un stade Charléty encore une fois acquis à la cause de l’ASSE, bien que le contraste soit peut-être moins saisissant que la saison dernière. La faute à la stratégie de la billetterie du PFC ? Le faible spectacle proposé sur le terrain ? Le déluge ?

 

 

Finalement, une nouvelle vague verte a déferlé sur le stade situé dans le 13ème arrondissement de la capitale. Et comme dit un chant repris par le parcage aujourd’hui : « Écoutez tous les enfants du Forez, qui sont venus chanter Sainté allez, qui ont voyagé toute la journée, pour déclarer leur amour de Sainté ».