NOS ESPOIRS DÉÇUS

"Il vaut mieux être déçu que d'espérer dans le vague." (Boris Vian)

*The Final Countdown de Micheline* (de la compta) : Mise à jour à 11.05.24 – *OPÉRATION MONTÉE DIRECTE LIGUE 1 : -2 POINT !!!!* – « Jusqu’au bout … Jusqu’au bout, vous aurez joué avec mes nerfs !!! Heureusement que le Chaudron était encore plein pour la 5ème, ça remplit ma colonne Recettes, car si je devais compter sur vous !! Donc maintenant, on ne ramène plus qu’un point par match à sa Micheline, c’est ça ?!? Et ben tant pis, vous irez jouer les barrages, vous partirez en vacances plus tard bande de feignasses, et ça vous fera les dents !!! ».

Salut les Groupies !

Votre cowboy @JossRandall42 est de retour pour sa 282ème chronique, après ce match ASSE-RAF.

Référence au livre de Carole Jonville, mais j’aurais tout aussi bien pu me référer à celui de Céline Maltère, « La déception des fantômes ». C’est vous dire l’état d’esprit du jour, 24h après le coup de sifflet final.

Au moment où je vous écris, nous sommes le samedi 11 mai, et j’ai l’impression bizarre d’un dimanche de Gueule de Bois.

Retour sur un week-end qui aurait pu être encore plus pourri. Mais pas sans une sérieuse intervention divine.

CHAPITRE 1 : LE MATCH, PUISQU’IL Y EN EUT UN

En cette fin de saison décisive pour l'ASSE, le temps n’est certes plus aux analyses technicotactiques. J’avais d’ailleurs récemment dit que ça se jouerait désormais plus au mental qu’autre chose. J’avais juste oublié que même en ayant du mental, encore fallait-il aussi avoir un physique collectif minimum à mettre au service de ce mental… Et là…

Et pourtant dans ce match extrêmement moyennasse dès les premières minutes, nos Verts de l'ASSE ne sont pas réellement mis en danger en première mi-temps et même, sur une de ses rares incursions aux abords des 18 adverses, et en moins de temps qu’il n’en faut à un maquignon pour faire un effet bœuf, notre GROS_NADÉ nous envoie en L1 pour quelques minutes d’un geste rageur. Même si cette fumerolle de SISSOKO_BN a essayé de s’attribuer le but sur un malentendu, c’est bien notre NADÉ_RÉTRO_SATANAS qui a permis à un chaudron encore chauffé à blanc, magique, d’exploser. Je me permets de le citer deux fois, car honnêtement, c’est le seul vert qui a surnagé pour moi vendredi. Alors gros respect pour ce joueur moyen et limité pour les progrès qu’il a montrés, et un état d’esprit irréprochable.

Mais entre gitans, on ne va pas recommencer à se tirer les cartes (ni des coups de fusil dans la caravane) : quand le joueur de ton équipe que tu vois le plus c’est Mickael NADÉ ça n’est a priori pas très bon signe… Et à ce moment-là, la L1 est proche, le chaudron chante et dans les tribunes, mon Triplette @Guiom_42530 enquille les mousses, excité comme une jouvencelle avant son premier bal de fin d’année.

Seulement voilà. À partir de là plus rien. Les vieux démons entrevus depuis quelques matchs remontent vite à la surface… Malgré le retour de SISSO_COQ_EN_PATE, l’attaque des verts se montre aussi inefficace que l’ONU dans les conflits africains. Le milieu est transparent quand pas transpercé. Et derrière, pour protéger un LARSONNEUR_AUX_VAINCUS visiblement claudicant et incapable de relancer au pied, ça joue les pompiers jusqu’à ce que… Voilà.

Mais ce qui frappe le plus, c’est que tout le monde a l’air cramé. L’entrée de GÉRARD_DE_TARDIEU est parlante, au bout de 3 minutes, on avait l’impression qu’il avait déjà 80 minutes dans les paturons. Tout comme est parlante l’absence d’YVANN_LE_FRANC_MAÇON, qui lui aussi n’a plus d’essence dans le réservoir. Donc un banc, MAHMOUD_SANTYAG mis à part, qui n’apporte plus de jus à un groupe qui en manque au bout de 40 minutes …. Je pense que l’essentiel est là.
Les chafouins diront que ça tombe bien mal, à quelques encablures du drapeau à damier. Les pragmatiques leur répondront que même si l’histoire a failli être belle, tu ne rattrapes pas en 6 mois le déficit de préparation athlétique des 18 mois précédents. Si vous voyez où je veux en venir…

Dans le chaudron, tout le monde retient son souffle, mais c’est, et c’est un comble, plutôt en regardant les téléphones qu’en regardant la pelouse qu’on espère le salut ! Car sur la pelouse, on sent bien qu’on n'aura pas mieux. Donc on serre les meules, attendant la confirmation du faux-pas du SCO, et croyez-moi, on m’aurait collé une botte de colza entre les portières, vous auriez eu de l’huile de table pour toute l’année !

Et malheureusement, même si à froid on admettra qu’il n’y a rien d’illogique là-dedans, tout bascule en 10 minutes. Chez nous d’abord, avec Oh RAJOT !! Désespoir !! (Celle-là, je l’ai empruntée à la Jupette @jupra42, dépêchez-vous de la lire, il faut que je la lui rende, la vilaine banquière me collant des taux d’intérêts de retard dignes de Elliott à Lille).
Et puis à Annecy, où cette fumerolle de DIONYSOS donne la victoire au SCO, in extremis, comme disent les Chauds Latins, ce qui a déclenché chez moi un jappement de coyote auquel un vautour conteste une charogne.

A ce moment précis, une succession de trucs à l’esprit me parviennent (Autriche) (Note de l’auteur : j’aurais pu dire « une succession de truc me parvient », seulement pour ce qui est du calembour, vous pouviez vous l’arrondir au ciseau à froid !). Mais même si je m’y étais préparé, c’était la sale impression de prendre un train de marchandise dans le buffet. Ou d’avoir pris une dérouillée par deux malabars à la sortie du SLAG genre « Tu préfères les yeux à la coque ou les yeux brouillés ? » ???

Il n’y a rien à faire, on a beau se préparer, les déceptions d’un espoir ravivé sont toujours insupportables. La question, c’est comment on s’en relève.

CHAPITRE 2 : DES VERTS À MOITIÉ VIDES…

Y a la version pessimiste, apparemment non majoritaire, qui dit que « les œufs sont frais, faites vos jeunes », que le train est passé, qu’on ne remontera pas dedans, et que vendredi soir prochain on va continuer de saigner du nez, en envisageant des barrages pendant lesquels mes roubignoles vont tinter comme deux glaçons dans ton apéro vespéral.

Car soyons honnêtes, les Amis : même si comme vous, j’ai envie d’y croire jusqu’à la dernière goutte de sueur versée, inutile de se la peindre en rouge pour se déguiser en camion de pompiers. Si on va en barrages avec notre équipe actuelle, cramée et rutilante comme une poubelle de quartier pauvre dans un pays sous-développé, les chances sont maigres.

Il nous restera alors la simple consolation de se dire qu’on n’oublie pas d’où on vient, qu’on aura eu des émotions que *personne* n’envisageait au moment du départ de C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS, et que ça créera peut-être enfin une dynamique positive dans ce club, au moment où on nous annonce l’arrivée du sirop d’érable à volonté à la cantoche, pour les petits déjeuners à l’Etrat.

CHAPITRE 3 : DES VERTS (ENCORE) À MOITIÉ PLEINS ? - ASSE

Et puis il y a les autres… Les Optimistes !! Que voulez-vous, il faut trouver un moyen de locomotion pour se rendre à l’évidence, à Sainté, on a beaucoup de passionnés irrationnels qui croient toujours, dur comme fer, que notre ASSE montera dans l’ascenseur et appuiera sur le bouton de l’étage « L1 » dès vendredi soir !
Et attention, il n’est évidemment pas question ici d’être condescendant avec la passion et l’optimisme des supporters des Verts, qui étaient eux encore 36000, pour la 5
ème fois de suite, à être (EUX…), irréprochables dans le Chaudron.

Et accepter pendant la semaine qui s’ouvre de voir beaucoup se remouiller la compresse en affirmant que « mathématiquement tout est encore possible » (NDLR. Factuellement vrai, une victoire de l'ASSE à QRM couplée à Angers qui ne gagne pas, ça suffirait). Que même si on voit bien que nos Verts sont au bout du rouleau, il y a toujours « la merveilleuse incertitude du sport en général et du football en particulier ». Qu’en matière de football, « sur un match tout est possible ». La grosse boite de souverains poncifs qu’on ressort pour s’alimenter la méthode Coué.

Mais après tout, pourquoi pas. Haut les Cœurs et on verra bien.

EN CONCLUSION : ASSE, PRÉPARONS-NOUS !

L’heure n’est évidemment pas encore à dresser le bilan de cette année bizarre. Ça, je me le réserve pour la bonne Babouche, comme dit mon pote l’Apache @LeSamSam42.

En revanche, l’avenir à très court terme apparait, objectivement, aussi branlant que l’ultime molaire d’un centenaire. Car difficile de voir l'ASSE actuelle être en L1 dès vendredi soir, ni passer au terme d’un mini-marathon de 3 matchs (playoff + barrages), quelle que soit l’équipe de L1 éventuellement rencontrée.

Mais pour conjurer l’irrationnel, j’ai toutefois envie d’y croire, quitte à voir au bout de la route mon enthousiasme se remettre à pendre comme un drapeau sous l’orage. Me situer dans les verres à moitié pleins, en rappelant cet adage « si tu vois toujours le verre à moitié vide, verse-le dans un plus petit verre et arrête de nous faire chier ».

Et de toute façon, au bout du compte, comme le disait le formidable Pierre DAC :  Ce n’est pas en tournant le dos à une situation qu’on lui fait face ».