L'ancien éducateur de Gautier Larsonneur à Plougonvelin dans le Finistère au début des années 2000 évoque la trajectoire de Gautier Larsonneur qui n'a pas toujours été gardien. Portrait publié dans "Maillot Vert".

"En fils de pêcheur, il avait cet état d'esprit, ce sérieux et ce côté perfectionniste"

Hervé Auguste : "J'étais en charge du spécifique gardiens (à Plougonvelin). Gautier, du haut de ses douze ans, était déjà un mordu. Les séances démarraient à 18h30, le mercredi. Il était sur le terrain dès le début de l'après-midi ! L'été, il s'entraînait sur le sable, au bord de la plage. Croyez-moi, c'est excellent pour renforcer les cuisses ! Il ne lâchait rien dans les "caisses". Il bossait, ne rechignait pas à la tâche. En bon fils de pêcheur, il avait cet état d'esprit, ce sérieux et ce côté perfectionniste. En outre, ses parents - Annaïg et Yannick - l'ont toujours entouré, lui ont offert la possibilité de s'épanouir", confie Hervé Auguste.

 "Il était déjà dynamique, explosif, tonique. Très joueur également. À ces qualités, vous ajoutez, toujours à l'écoute, en demande, une volonté de progresser, et vous avez un gardien solide, fiable, doté d'un gros tempérament. J'ai le souvenir d'un Festival d'Armor en U17 qu'il avait remporté à lui seul, se distinguant lors de séances de tirs au but et à l'occasion de la finale face à Pontivy (2-0). Au fil des années, il s'est endurci. Les épreuves l'ont forgé. Je pense notamment aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 auxquels il n'a pas pu prendre part : Brest, en raison de la blessure de Sébastien Cibois, ne l'ayant pas autorisé à se rendre au Japon.".

"Un bon gars, rarement blessé, toujours bienveillant et à l'hygiène de vie épatante"

"J'ai en mémoire un match face à Reims lors de sa deuxième saison au Stade brestois en 2017. Il avait écoeuré les attaquants champenois. Ce soir-là, c'était un mur et le Stade s'était imposé (0-1). Il était un relais idéal sur le terrain, de ceux dont on a besoin dans chacune des lignes. Ses performances ne m'ont pas surpris : il avait le potentiel et le mental pour aller plus haut. Et j'en suis très heureux pour lui car c'est un bon gars, rarement blessé, toujours bienveillant et à l'hygiène de vie épatante. Je suis allé le voir en début de saison à Valenciennes, lors de la réception du Havre (1-0, l'unique échec du leader normand). Il donnait de l'impulsion, dégageait une grande assurance et s'éclatait avec Jérémie Janot. Désormais, il a franchi un nouveau palier, a signé dans un club de renom, qui fait rêver. Avant chaque rencontre, je lui envoie un petit mot auquel il me répond et suis avec attention son parcours. Il va participer au maintien des Verts."

crédit photo : ASSE.fr