8 mai 2024
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🤠 "La honte l'a emporté sur l'inquiétude" après Rodez - ASSE

LE DÉBUT ET LA FIN …. ET MON COPAIN VICTOR

"La colère est une haine ouverte et passagère ; la haine, une colère retenue et suivie. La haine est un sac à dos qui pèse très lourd. Un jour, ils pourrons le déposer et prendre un sac à dos plus léger qui s'appelle Espérance."

Victor HUGO

The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour 13.08.23 – OPÉRATION MAINTIEN – 45 !!!! - « Que dire … On passe pour des billes, un peu comme d’habitude. On a perdu à Rodez, un peu comme d’habitude. Ah non, y a un truc plus sympa !! Même en ayant pas encore un pauvre match nul au compteur, on a plus de points que l’an dernier après deux journées !! C’est bon ça, non ?????».

 

Salut les Groupies

Tristesse ? Colère ? Abattement ? Frustration ? Inquiétude ? Honte ?
Au lendemain de ce #RAFASSE de bien triste mémoire, je ne sais lequel de ces sentiments prédomine au fond de moi. Je crois qu’après les phases de poules, la honte a fini par retrouver l’inquiétude en finale, et force est de constater que c’est la honte qui l’a emporté.

Il va bien sûr falloir attendre quelques jours pour trier le bon grain de l’ivraie. Retrouver du calme, du recul et allez, soyons fous, de l’espoir peut-être. Laisser infuser, comme les feuilles de thé si chères depuis si longtemps à nos amis Anglais, qui sont au genre humain ce que les Dinosaures furent au règne animal (en moins sympas, toutefois).

Curieusement, aujourd’hui je ne parlerai pas du foot. Tout à fait indépendamment du fait que je n’y connais sûrement pas grand-chose, je n’ai juste pas envie de parler de ce pauvre match décevant. D’ailleurs, qu’y aurait-il de plus à dire qui n’aie déjà été dit la semaine dernière ? Le même flop, les mêmes espoirs une nouvelle fois bafoués, la même absence totale d’esprit, d’envie, la même bouillie tactique, les mêmes atermoiements et autres essais, et les mêmes chouineries avant et après match.

En revanche, j’ai bien envie de dire deux mots (ou plus, vous me connaissez) sur mon Club qui va si mal. Tout le Club. Du sol au plafond. Il n’y aura d’ailleurs exceptionnellement qu’un chapitre à cette chronique. Et histoire de me refaire un moral, je me suis replongé dans un de mes maîtres à panser mes plaies, Monsieur Victor Hugo. Donc faites pas trop gaffe, j’ai emprunté pas mal d’extraits de RUY BLAS à mon Victor, mais je les lui rendrai après. À croire que le pote Totor, 168 ans après sa mort, s’était ressuscité pour une après-midi d’août 2023, pour regarder avec moi ce #RAFASSE. Sur BeIn Sports, évidemment. Lui non plus n’aurait jamais supporté de croiser sur place des illuminatifs pourtant habillés de Vert, faire de Sainté une aussi triste pub, avec leurs manches pleines de biceps (Merci Claude, encore…). Mais le pire, c’est que ce sont probablement les mêmes qui hurlent « Sainté C’est Nous !!! » à longueur de réseaux sociaux.

Décidément, j’ai mal à mon Club.

LA CHENILLE

Quand je pense à mon ASSE aujourd’hui, j’ai l’impression de voir une immense chenille où tout monde se tient par la queue. Ce qui explique probablement que certains sont plus près des uns que des autres (même s’il parait que la taille ne compte pas). Je vous pose ça là. Et si vous êtes plus à l’aise avec l’Allégorie de la barbichette, faites-vous plaisir, ça marche aussi.

JOUEURS ET COACH

Bon appétit, messieurs ! Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
(Ruy Blas. Acte III. Scène 2)

Tout a déjà été dit samedi dernier. Encore vrai en ce 12 août. Et mon petit doigt, toujours bien informé, me dit que nous ne sommes pas à l’abri de le revoir encore.
Une fois qu’on aura dit que BOUCHOUARI_POTTER et LARSONNEUR_AUX_VAINCUS ont été corrects, et que tous les autres ont navigué entre le nul et le maussade, on en viendra à l’essentiel : une équipe sans âme parce que sans combattants. Une équipe qui n’a toujours pas compris l’état d’esprit à avoir pour ne serait-ce qu’exister en L2, qu’il y a un niveau minimum de constance dans les efforts à produire, qu’être (soi-disant) individuellement armés techniquement (et encore, pas tous …) ne suffit pas et ne suffira jamais pour gagner des matchs. On m’avait expliqué que l’année 1 était celle de l’apprentissage, que les mecs descendant de L1 avaient été surpris, qu’on n’était pas prêts. OK. Je constate qu’en année 2, on n’a visiblement toujours pas compris. L’apprentissage va durer combien d’années ?

Laurent BATLLES (Entraineur Saint-Etienne ASSE) during the Ligue 2 BKT match between Rodez and Saint Etienne at Paul Lignon Stadium on August 12, 2023 in Rodez, France. (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)

Un seul terme me vient à l’esprit pour juger des prestations du coach et des joueurs. APATHIE. Certains pensent que l’apathie vient en mangeant. À part KING_SISSOKONG, je ne crois pas que ce soit la question. J’en reviens à mon Totor : « Bonne Apathie, Messieurs ». Mais méfiez-vous quand même, ça durera moins longtemps que les impôts.
Quant au coach, j’ai tout dit la semaine dernière. Rien à ajouter. Ah si peut-être … que le coup de flûte des Andes dans la semaine sur une supposée « souplesse nouvelle » qui l’amènerait peut-être à modifier certaines animations pour s’adapter à l’effectif toussa toussa …. Et bien c’était bien …. de la flûte des Andes. Personne n’est surpris. Alors en avant Simone, avec VADE_PÉTROT_SATANAS en piston gauche, ça marche au moins aussi bien qu’avec LOBRY_WAN_KENOBI la semaine dernière vous avez vu ? Puis le prochain match, je serais d’avis qu’on essaye LARSONNEUR, ou WADJI à ce poste-là. Histoire de voir, quoi. On n’a pas épuisé toutes les possibilités.
Et sinon, ben toujours la même tête de lapin pris dans les phares, et les premiers parapluies qui s’ouvrent. « Pas de ma faute, je n’ai pas les joueurs. » La boucle est bouclée. RDV en année 3.

ENCADREMENT ET DIRECTION

Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où l'Espagne agonisante pleure !
Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !

(Ruy Blas. Acte III. Scène 2)

Là je remouille volontairement la compresse, notamment sur la dernière phrase, car je ne fais pas du tout partie de ceux qui hurlent avec les loups à ce sujet. Mais ça, mon Victor il y a 185 ans, il ne pouvait pas le savoir.
Pour autant, ils sont - tous autant qu’ils sont - parties prenantes de la chenille évoquée plus haut. Tout le monde doit prendre sa part de responsabilité dans le fiasco industriel en cours, enclenché désormais depuis quelques années. Je parle de cette longue et – semble-t-il - inexorable glissade sur le toboggan de la loose. Cette chute de situation sportive, de positionnement, de divisions, de résultats, de classement, de choix sportifs, de choix humains. De choix, quoi. Et maintenant c’est même l’image de ce club historique qui est en danger.

Roland ROMEYER (President Saint-Etienne ASSE) during the Ligue 2 BKT match between AS Saint-Etienne and Paris FC at Stade Geoffroy-Guichard on October 15, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Dave Winter/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Dans la vie, l’exemple venant généralement toujours du haut, force est de constater que les actionnaires n’y arrivent plus. En dehors de résultats que la DNCG trouve (encore…) acceptables, le reste du bilan est factuellement et objectivement catastrophique. L’hypocrite communication estivale sur le « on bosse bien, direction la L1 », s’il a visiblement atteint son but côté abonnements, a déjà fait long feu au bout de seulement 2 journées. C’est fort non ? Et tout le monde a déjà compris que la saison va à nouveau être longue et pénible. Et que nous supporters, devront comme l’an dernier puiser notre motivation dans notre passion endogène (rien à voir avec fumigènes), en tout cas pas dans l’émotion produite par l’équipe ou par le projet. Comme disait mon Fred Dard adoré « Heureusement que l’être humain est capable de produire son propre optimisme. Car l’optimisme est comme l’oxygène. Tout le monde en manque et personne n’en donne ». Voilà pour les actionnaires. Et chacun en tirera la conclusion qu’il souhaite sur les suites à donner à cette réflexion.
Médina, fou d'amour, emplit Naples d'esclandres,
Vaudémont vend Milan, Leganez perd les Flandres.
Quel remède à cela ? – l'état est indigent,
L'état est épuisé de troupes et d'argent ;

Mais on n’oubliera pas non dans la distribution des médailles ceux que @pguillou42 appelle le « Triumvirat ». Entre beaux (mais troubles) discours pour relayer la Voix Du Parti (il faut bien vendre des abos, soyons positifs) et envolées lyriques sur les nouveaux moyens technologiques de recrutement du club (qui nous amènent donc principalement des noms de joueurs de Ligue 2 que même une planche comme moi connaissait, et sans logiciel en plus !!) le constat est simple : l’équipe s’est affaiblie, le projet de jeu est trouble, l’état d’esprit si « positif » vanté pendant l’été ne se voit à aucun moment sur le terrain. Et un an plus tard (un an de travail de ces gens-là), on entend BRIANÇON_ET_LUMIÈRES dire exactement la même chose, avec les mêmes mots que LA_LÉGENDE_DE_JIMMY_GIRAUDON l’an dernier au soir du 2ème match. « L’équipe manque de valeurs, pas le bon état d’esprit, blablabla …. ».
Nous n’avons pas avancé d’un millimètre en un an. Attention, le foot ça ressemble un peu au vélo parfois. Quand tu n’avances plus, tu tombes.
Et quand j’entends – même si je m’y attendais - C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS renvoyer le Mistigri dans le camp du Triumvirat (« ah ben ouais mais moi j’ai pas les joueurs hein !! Blablabla ». Tu m’étonnes John !!!), je me dis avec un frisson dans la voix qu’on est loin, très loin d’avoir le cul sorti des ronces.

SUPPORTERS

Mais voyez. – du ponant jusques à l'orient,
L'Europe, qui vous hait, vous regarde en riant.
Comme si votre roi n'était plus qu'un fantôme,
…./…

Notre église en ruine est pleine de couleuvres ;
L'herbe y croît. Quant aux grands, des aïeux, mais pas d'œuvres.
Tout se fait par intrigue et rien par loyauté.
(Ruy Blas. Acte III. Scène 2)

Balavoine chantait « Supporters, supporters, laisse pas tomber Saint-Etienne ». En ce lendemain de #RAFASSE qui restera de triste mémoire, cette chanson prend tout son sens. Et j’ai un peu honte je l’avoue.
Non pas de ce que je suis, ou de ce que j’essaye d’être.

Illustration during the Ligue 2 BKT match between Rodez and Saint Etienne at Paul Lignon Stadium on August 12, 2023 in Rodez, France. (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)

Des supporters de l’ASSE il y en a beaucoup. J’ai la fatuité de croire que j’en fais partie, ni plus, ni moins qu’un autre. Mais sûrement pas moins que la poignée d’illuminés qui avaient visiblement fait une pause dans leurs travaux de recherche fondamentale pour trouver le prochain vaccin à ARN messager, pour se donner RDV à Rodez dans le but de se taper sur la gueule. Entrainant tout un club par la même dans une dégradation d’image fondamentalement destructrice. Mais si j’ai bien compris, au-delà de la préméditation de l’acte (j’ai été surpris d’apprendre après coup que beaucoup de gens étaient au courant de ce combat « programmé » depuis une semaine), ils se foutent de ça comme de leur première chaude pelisse, puisqu’ils sont absolument et résolument convaincus que « Sainté c’est eux ». fin du bal, fin du débat.

Et bien désolé, je ne fais pas partie de ce « Sainté » là. Aujourd’hui, j’ai juste honte, et j’avais envie de l’écrire.
Et j’espère qu’il ne viendra à personne l’idée d’être malpoli en tentant de me vendre que c’est « normal », que c’est à cause du « ras le bol de la direction, du club, des résultats ». Dans ce que j’ai vu samedi avant le match, il n’y rigoureusement rien de normal, de tolérable, ni même d’explicable. Juste de l’animalité.

Illustration during the training session of AS Saint-Etienne on July 10, 2023 in Saint-Etienne, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport)

En conclusion : il faudra que tout ça infuse. Que le calme revienne, que la raison reprenne ses droits. Car là, je commence à ne plus être moi. Je n’ai jamais été très fan de populisme primaire, ni un chevronné disciple des politiques de la terre brûlée. Généralement ça met du temps à repousser derrière … Et pourtant, match après match, le mercure de mon thermomètre émotionnel intérieur monte un peu plus haut à chaque fois.
Et là si je laissais mon esprit divaguer du côté obscur de ma Force, j’en arriverai presqu’à souhaiter une explosion. Comme au Scrabble, un changement de toutes les lettres d’un coup. De la Direction aux joueurs, en passant par certains soutiens nauséabonds. Mais oui, rassurez-vous je connais la règle. Il faudra alors accepter la punition de devoir passer un tour sans jouer. Un an de plus.

Et alors .... Ce n’est pas déjà ce qu’on est partis pour faire ? ....

Et mon ami Victor, en douze pieds aurait pu,

En supporter des verts, si le pauvre avait su,

Décrire la colère, les peines et frustrations,

D'être sans fin jamais, toujours pris pour un con.

Joss Randall – « Souvenirs de #RAFASSE » - 13 août 2023

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