À DÉFAUT DE CIMENT PROMPT, UN CIMENT QUI SEMBLE PRENDRE
“La confiance est le ciment invisible qui conduit une équipe à gagner.” Bud Wilkinson
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour 05.03.23 – OPÉRATION MAINTIEN – 11 POINTS - « Bon ben les garçons ?? Je m’étais habitué à mettre 3 pions dans la colonne Crédit moi !!! Pour cette fois, ça passe, je prends le point. Mais que je ne vous y reprenne pas, il en manque encore 11 pour que je puisse aller siroter mes Spritz l’esprit tranquille !! »
Salut les Groupies !
Votre cowboy @JossRandall42 est de retour pour la 244ème Chronique, placée cette fois-ci sous l’allégorie du *ciment*, celui qui semble prendre, petit à petit, et commencer à solidifier, enfin, les bases de la maison.
C’est le sentiment que je retire de ce #FCGBASSE du 4 mars. Un match que je n’irai pas jusqu’à qualifier d’opaque comme un œuf (un œuf d’opaque, quoi !), mais qu’on pourra quand même considérer comme un brin terne (j’aime à rappeler souvent qu’il ne faut pas prendre l’Helvétie pour des gens ternes, c’est pour faire plaisir à ma Triplette @Guiom_42530 expatriée en Suisse). Mais je ne boude pas mon plaisir pour autant : un match qu’on a su ne pas perdre à défaut de savoir le gagner (ce qui n’aurait pas été complètement un hold-up au regard de la première mi-temps). Et même si certaines lacunes sont toujours là, ce match reste l’expression réitérée d’un état d’esprit nouveau et d’un béton, dont la révision du mélange au mercato d’hiver avec le rajout des tiges métalliques pour l’armer, nous permet de commencer à envisager un maintien (qui vaut mieux que demain tu l’auras) moins douloureux que prévu il y a quelques mois.
CONFIANCE ET COLLECTIF : EN SÉCHANT, LE CIMENT DEVIENT SOLIDE
C’est sûr, après ce #FCGBASSE, il n’y avait pas forcément de quoi dorloter un Yorkshire sous seins privés (de consistance). Probablement le match le moins abouti/maîtrisé des cinq derniers. Mais il y a surtout du positif à en retirer.
Un bon point déjà, qui rend Micheline plutôt heureuse, face à une des grosses écuries de L2, contre qui nous aurons finalement pris 4 points sur 6. Ce qui peut être une autre façon de lire que l’ASSE n’était pas à sa juste place en queue de peloton. Au total, 13 points pris sur les 15 derniers possibles, le bilan est très bon.
Mais j’ai surtout aimé plusieurs choses : déjà, la façon dont l’équipe a abordé psychologiquement le match. Sans prétention mais sans peur ni crainte non plus, preuve que le collectif va mieux. Le ciment sèche et se solidifie. Avec pour résultat une première mi-temps dominée qui aurait mérité meilleur sort.
Des certitudes ensuite, du côté de l’équipe et du côté du coach. Sans aller jusqu’à dire que C’EST_MON_FILS_MA_BATLLÈS a désormais les idées aussi nettes qu’une vue aérienne de la Beauce à l’époque des blés mûrs, il semble en tout cas avoir trouvé son « équipe-type », celle qu’il n’hésite plus à aligner deux ou trois fois de suite. Ça aussi, c’est un signe de bonne santé dans le foot. Avec en plus quelques principes qu’on retrouve désormais, toujours cette idée de jouer assez haut, avec un milieu qui récupère beaucoup de ballons (malheureusement, on ne l’a pas forcément toujours bien utilisé une fois récupéré, voir paragraphe suivant).
Enfin, l’état d’esprit général va aussi résolument mieux. S’il était pertinent d’attendre un peu avant d’être trop affirmatif, le fait de ne pas avoir lâché, jusqu’au bout, et d’être allé chercher cette égalisation est également un indicateur important que le ciment s’est consolidé au fil du temps. Sans faire de la philosophie de comptoir, j’ai mémoire d’un temps pas si lointain où les têtes se baissaient vite après les buts encaissés. Et en Ligue 2 plus qu’ailleurs, la capacité au non-renoncement, la non-acceptation de la défaite sont des paramètres premiers.
Toutefois, une petite remarque au passage… Je n’hésite pas à faire appel au copain Jean Racine dans son Andromaque pour vous balancer un bon vieux « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » bien senti !!! Je veux juste souligner par là que je suis quand même atterré par le flot de critiques négatives que je vois continuer de pleuvoir sur l’équipe, ou sur certains joueurs, même dans cette nouvelle période plutôt positive … C’est stupéfiant (comme me disait l’autre jour mon amie Marie Rouana) de constater à quel point l’insatisfaction permanente, et surtout *la culture de l’instant* a gangrené le foot d’aujourd’hui.
Je dois probablement être trop vieux ou trop con pour arriver à admettre ça.
TECHNIQUE ET CONCENTRATION : TROP DE SABLE DANS LE MÉLANGE
Je dois tout de même à la plus élémentaire des honnêtetés intellectuelles de reconnaître que tout n’est pas parfait, loin de là. Il y a encore du Lapin sur la planche, les Garennes, avant qu’on puisse être 100% sereins, comme Micheline pour qu’elle aille siroter ses Spritz avec ses copines. Le ciment n’est pas encore complètement sec.
D’abord, et malheureusement toujours, il y a cette difficulté dans la gestion des matchs dans leur continuité. Le problème n’est pas réglé. Toujours ces énormes trous d’air, de manque de concentration, dont nous avons déjà parlé ici très récemment. Trop de mauvais souvenirs réitérés avec ces buts pris en débuts de périodes. Samedi c’était au retour des vestiaires … Et là je me suis dit « Ça se corse » (exactement comme disait Napoléon à Tino Rossi). Heureusement, le résultat final fut plus heureux, mais ça interroge quand même. Car là on parle bien uniquement de concentration, et pas de problème de fatigue.
Ensuite, si j’ai aimé le pressing et le bloc haut, la capacité de notre milieu de terrain à gratter des ballons (certes bien aidé par la maladresse adverse aussi), les bonnes intentions, il est frustrant de constater que tous ces efforts sont souvent réduits à néant par trop de déchet et d’imprécisions techniques dans les transmissions. D’autant plus frustrant que nos joueurs du milieu samedi, à l’échelle de la Ligue 2 BKT sont plutôt ce qu’on appelle des joueurs copains avec le ballon. Surprenant.
Enfin, entre Gitans, on ne va pas se tirer les cartes, certains joueurs sont visiblement moins bien. Et si on met ça en rapport avec un banc pas très profond (mais rassurez-vous, n’étant pas à un paradoxe près, je vais dire exactement le contraire juste après !! 😃), ça peut interroger pour la fin de saison.
Sur ce match, j’épargnerais la défense, au bémol près (et ce n’est pas rien !) de la déconcentration sur le but bordelais, et d’un placement un rien ‘à l’Égyptienne’ sur la tête de Maja. En revanche il n’aura échappé à personne qu’on n’a toujours pas retrouvé le LOBRY_WAN_KENOBI de début de saison, et que pour le moment, il ne fait pas oublier l’impact de MOUEFFEK_LA_POLICE. KRASSO_BUCO a un vrai coup de mou aussi, et quand lui a un coup de mou, ça se sent très directement dans la capacité de l’équipe à maîtriser/garder la balle, et à se procurer beaucoup de situations offensives. Toutefois, je reste positivement estomaqué par la Zénitude de ce mec-là, son relâchement total lors des pénos, alors qu’il n’avait pas fait un grand match, et qu’il avait au bout du pied un but Ô combien important. De quoi citer mon Totor Hugo, je ne vais pas me gêner : « il y avait de quoi reculer, il avança ». JUST_A_WADJI_GOLO n’a pas fait non plus un match de Ouf et rate une occase de but énorme. Mais je réponds aux Serpents qui sifflent sur ma tête : n’ayez pas la mémoire courte, et revoyez les deux derniers matchs du garçon. Enfin au milieu, BOUCHOUARI_POTTER est intéressant mais n’arrive pas à franchir le cut des 50/60 minutes, c’est dommage, quand MONCONDUIT_ACCOMPAGNÉ illustre parfaitement le paradoxe précité sur la capacité à récupérer et la faculté à perdre trop vite.
Bref, le banc aura donc toute son importance pour les 12 derniers matchs. D’où la dernière partie qui arrive … (au passage, Z’avez vu l’art de la transition ??? Non mais quel talent !!! 😃)
AVENIR : BANC EN BOIS OU BANC EN BÉTON ?
Nous en avons déjà parlé la semaine dernière, le 11 titulaire semble faire le taf mais donne très peu de marge en cas de blessures, suspensions, ou méformes. Et il reste (quand même) 12 matchs. Je vous avais fait part de mon inquiétude quant à la faible profondeur du banc, que soit quantitativement sur certains postes, et qualitativement à tous les postes. Évidemment, il suffisait que j’écrive ça la semaine dernière pour que ce samedi, ce soit du banc que vienne la lumière, si c’est pas pour me faire chier, je vois pas !!! 😃.
Mais vous me connaissez, je suis plus honnête que cet escroc notoire d’Apache @LeSamSam42 (vous ne savez pas pourquoi, mais lui sait très bien). Et je bats ma coulpe (une coulpe toute neuve qui avait à peine servi en plus !!) pour reconnaître que les entrées conjuguées de MORTAL_FOMBA et de KADER_BAMBA_SSADEUR ont directement contribué au point pris. En moins de temps qu’il n’en faut à un sacristain pour étouffer le bifton d’un généreux donateur dans le plateau de la quête, le premier servait le second qui amenait MICHELIN à la sortie de route ( mais ouiiiii il est là mon @Nicolas18788570 !!).
Pour autant, je n’ai pas encore fondamentalement changé d’avis sur notre banc. Ça me parait toujours très juste pour finir la saison.
Mais curieusement, vous le savez, les idées sont comme les éléphants de cirque : elles se tiennent toutes par la queue. Et cette réflexion sur le banc m’a amené une autre pensée, dirigée vers l’avenir à plus long terme, pensée qui est – probablement – très prématurée tant que le maintien n’est pas assuré à 100%. Mais je m’en fous, pour quelques minutes je prends de la hauteur, comme un façadier sur un échafaudage, et je commence même à penser à la construction de l’an prochain. Et là… Les pensées voltigent pêle-mêle dans mon cerveau comme des chaussettes dans le tambour d’un sèche-linge.
Cela étant dit, je me dépêche de refermer ces pensées-là, car il y a tellement de boulot que je ne suis pas encore prêt aux futurs nœuds au cerveau qui ne manqueront pas d’arriver.
Juste l’occasion pour moi de rappeler qu’il ne faudra quand même pas trop attendre pour y penser, et vous laisser pour l’illustrer avec cette phrase de Zeppo MARX, 5ème des MARX BROTHERS : « Lorsque le douzième coup de minuit a sonné, n’oublie pas de te croire demain, sinon la veille te semblera remonter à hier »