Après un premier volet sorti hier soir, voici le second épisode de notre entretien avec Nolan Roux. L'attaquant stéphanois est revenu sur sa carrière en vert et les moments importants de celle-ci. Un échange frais et sincère !

Comment s'est faite ton arrivée à sainte ?

Je partais de Lille où il me restait 1 an de contrat. Hervé Renard arrive en tant qu’entraîneur. Il me dit de trouver un club car il veut trouver un autre attaquant. Je lui dis OK et on fait la préparation et j’ai au téléphone Christophe Galtier. Il veut que je vienne du coup j’en parle au directeur sportif que je veux aller à Saint-Étienne. À ce moment-là, il y a un revirement de situation, il me diit que le coach veut que je reste et il me propose une prolongation de contrat.

Seulement, moi j’avais donné mon accord verbal à Sainté et je ne comptais pas revenir dessus. Je suis ensuite parti dans le Forez pour signer 3 ans. À l’époque j’avais d’autres propositions mais j’ai choisi Sainté car jouer à Geoffroy Guichard ça doit faire quelque chose de particulier. C’était au-delà de mes attentes de vivre ça. Il y avait un super groupe à cette époque. Je rejoignais KMP avec qui j’étais formé à Lens. C’était top mon passage à Sainté, l’Europa League c’était incroyable. Durant ces matchs, j’avais l’impression que les gens chantaient encore plus fort ! Je me rappelle qu’on avait hâte d’être les matchs à domicile.

Nolan ROUX of Saint Etienne celebrates scoring his goal during the Ligue 1 match between AS Saint-Etienne and Dijon FCO at Stade Geoffroy-Guichard on October 16, 2016 in Saint-Etienne, France. (Photo

Galtier c'était comment comme coach ?

C’est un très bon tacticien. Je me rappelle des causeries, il mettait des choses en place qui était bonnes donc forcément ça marchait souvent. Quand tu es joueur et que le coach te dit faites comme ça et ça va se passer comme ça et que ça se confirme, forcément en tant que joueur tu adhères. Tout ça avec un staff que j’ai apprécié surtout Thierry Cotte. Il était très à l’écoute et proche des joueurs. Il a été décrié mais il ne peut pas tout gérer des joueurs. Moi, à Sainté, je n’ai jamais été blessé !

Ton meilleur souvenir sous le maillot vert ? Et ton pire ?

Le meilleur souvenir c’est quand on passe les barrages d’Europa League sur un nul à Rosenborg où on fait 1-1 (Nolan Roux marquera l’égalisation sur penalty).

JOIE DE Nolan ROUX - 17.09.2015 - Saint Etienne / Rosenborg - Europa League

Le pire ? Bâle et ce but à la dernière minute. On perd 1-0 et Bayal Sall égalise. Le but qu’on concède d’un mec qui veut marquer de la tête et qui au final fait un centre parfait, il nous a fait mal. Je me rappelle avoir vu des mecs avec des visages marqués. Ça fait partie du football mais ce n’est pas des moments qu’on aime vivre.

Qu'est-ce qui t'a le plus marqué lors de ton passage à Saint-Etienne ?

C’est la ferveur qui m’a le plus marqué. Tu joues à Sainté, tu vas en vacances en Espagne à 8000 km et tu vois un mec avec une casquette des Verts. C’est impressionnant l’institution qu’est le club. Alors il y a eu l’épopée des Verts mais c’est un club que tout le monde connaît en France et ailleurs. Quand tu arrives le week-end et que tu mets le maillot tu sens la responsabilité. Niveau motivation c’était top pour moi !

Un mot sur la vente, la direction actuelle ?

C’est difficile à savoir. Un coup c’est en vente après ça ne l’est plus. Un coup ça va se conclure, un coup ça tombe à l’eau. J’avoue que je décroche après ! On ne sait pas tout car tout ne peut pas se dire.

J’ai eu de très bons rapports avec Roland. Il a le foot et le club dans le sang. Roland Romeyer vit pour sainté et pour son club. Il adore les joueurs. Roland était toujours présent pour avoir un mot gentil, un geste amical. Aujourd’hui je me dis c’est son club, il faut le mettre en vente. Mais c’est dur de vendre son club à quelqu’un dont on n'est pas sûr qu’il fera quelque chose de bien avec le club. C’est très compliqué pour lui. Il doit penser au club aussi mais c’est dur de vendre à quelqu’un dont on ne connaît pas les réelles intentions. Le côté affectif fait que ce n’est pas facile à lâcher. Je ne suis pas dans sa situation mais c’est pas simple. Ça a toujours été un problème d’avoir 2 présidents. En plus, ils ne sont pas toujours d’accord. En tout cas, si l’ASSE gagne des matchs et remonte en ligue 1, on se posera moins la question.

Roland ROMEYER president of Saint Etienne and Nolan ROUX of Saint Etienne and Florent BALMONT Dijon during the Ligue 1 match between AS Saint-Etienne and Dijon FCO at Stade Geoffroy-Guichard on Octob

Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?

Je n’ai pas encore réfléchi. Quand on est en pleine saison et que physiquement ça va, on ne se pose pas la question. Je suis en fin de contrat en juin et je n’ai pas réfléchi à la suite encore mais vraiment pas. Je suis pris dans la saison pour le moment et j’ai envie d’être sur le terrain et de savourer chaque moment.

C’est une question que je me poserai au mois de juin. D'autant plus si aucun club ne me propose de projet. Je profite et j’ai un objectif avec le club et l’équipe, je ne veux pas me projeter car j’ai peur de ne plus être impliqué à 100 % si je pense à l’après carrière. Pour l’instant, je ne veux pas, ce n’est pas la question du jour.

Un dernier mot pour le peuple vert ?

Je n’ai pas besoin de leur préciser qu’il soit toujours derrière le club pour les encourager car c’est leur mode de vie. Je voulais simplement les remercier de m’avoir fait vivre des émotions comme ça que ce soit à domicile ou à l’extérieur car il se déplaçaient beaucoup. Et, que si c’était à refaire, je le ferai avec grand plaisir !

Un grand merci à Nolan Roux pour sa disponibilité. La première partie de l'ITW est toujours disponible ici.