L'AS St-Etienne est sous le coup d'une très loude sanction qui pourrait avoir des répercutions cette saison, mais également au début du prochain exercice. La fête organisée par les Green Angels est très mal passée du côté de la LFP, mais l'ASSE a préparé son atout pour prouver qu'elle n'est pas responsable de ces événements.
Samedi, le stade Geoffroy Guichard a montré son plus beau visage comme sa version borderline. Les tifos et les chants furent à la hauteur de l'événement fêté par les Green Angels, à savoir les 30 ans du groupe de supporters créé en 1992, une année après les Magic Fans. Toutefois, si le millier de fumigènes allumés pendant la rencontre annonçaient des sanctions de la part de la LFP, le tir de plusieurs feux d'artifice a provoqué l'arrêt de la rencontre par deux fois. Suffisant pour craindre cette fois-ci une très lourde sanction !
La réponse de la LFP ne s'est pas faite attendre puisque hier, elle a communiqué après que sa commission de discipline se soit réunie. Le stade Geoffroy Guichard est donc frappé d'un huis clos total jusqu’au prononcé de la décision définitive qui aura lieu après que la commission se soit réunie le 18 mai prochain, soit après la rencontre ASSE-Reims.
Les dirigeants lancent les grandes manoeuvres
La date choisie pose problème au club stéphanois qui voit là, comme l'indique le site EVECT, un manque à gagner pour sa billetterie et une forme de sanction sportive qui la privera de son public alors que les hommes de Pascal Dupraz sont lancés dans une course au maintien depuis plusieurs mois. Le dernier acte à Geoffroy Guichard face à Reims et sans supporters serait un véritable coup dur.
L'ASSE pouvait-elle anticiper le comportement de ses supporters et était-elle en mesure de s'y opposer ? C'est ce qu'elle a fait puisque comme pour chaque rencontre, des effectifs chargés d'assurer la sécurité du stade sont mobilisés. Une prestation qui n'est pas gratuite et commence même à coûter très cher au club. EVECT avance le chiffre de 3 millions d'euros depuis le début de saison, beaucoup plus que les années précédentes...
Comme l'indique l'ASSE dans un communiqué paru hier en fin de journée, "compte tenu de la gravité de cette mesure conservatoire immédiatement applicable et qui, en l’état, va priver plus de 30 000 amoureux des Verts de se rendre au stade pour la rencontre ASSE-Reims, du 14 mai prochain, l’AS Saint-Étienne a sollicité de ses Conseils l’analyse des recours susceptibles d’être engagés sans délai."
Le principal recours devrait consister à saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). L'ASSE est à ce jour en mesure d'apporter des éléments de nature à prouver sa bonne foi et le fait qu'elle a tout mis en oeuvre pour que cet ASSE-Monaco se déroule sans difficultés.
L'ASSE pointe du doigt les forces de l'ordre !
En effet, EVECT indique que les enregistrements des caméras de vidéosurveillance seront transmises à qui de droit. Selon nos informations, les images des caméras démontrent très clairement une forme de "responsabilité" des forces de l'ordre qui auraient laissé entrer sans la moindre difficulté les supporters chargés de fumigènes et autres feux d'artifice. Un pavé dans la mare des autorités chargées de la sécurtié ce soir-là dans le stade. L'idée est donc de déplacer le problème du bureau des dirigeants stéphanois sur le bureau de la préfecture... Une stratégie qui pourrait s'avérer payante et casser la mesure conservatoire ? Difficile à dire aujourd'hui.
L'objectif du club est bien entendu de retrouver ses supporters pour l'ultime rencontre de la saison au stade Geoffroy Guichard face à Reims. Selon nos informations, l'autre objectif non avoué serait surtout de permettre aux supporters d'être présents dans le stade en cas de match de barrage pour le maintien en Ligue 1. En effet, si les Verts devaient terminer à la 18ème place et jouer face au club sorti des barrages de Ligue 2, il apparaît inconcevable que toute une saison et l'avenir du club se joue dans une enceinte vide...