Chien empoisonné, problème de passeport avec sa femme, salaires impayés, Paul Bernardoni a vécu une situation très compliquée en Turquie. Il s'est exprimé dans Le Parisien cette semaine. Extraits.
Paul Bernardoni a résilié le contrat qui le liait au club turc de Konyaspor. Il raconte l'enfer qu'il a vécu.
Chien empoisonné
Paul Bernadoni : " Sur le plan sportif, j’ai pu disputer 17 matchs mais humainement, ce fut terrible. Déjà, et tant pis si ça peut faire sourire, mais mon chien, qui m’accompagnait depuis mon début de carrière, a été empoisonné. C’était lors d’une promenade avec ma femme. Là-bas, il y a beaucoup de chiens errants et les gens n’aiment pas trop… La mort de mon chien a accentué mon envie de vite quitter ce pays.
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Paul Bernardoni : "Pour être complètement transparent, je n’ai pas été payé une seule fois normalement, avec le salaire mensuel prévu dans mon contrat. J’ai été payé deux fois. La première après l’intervention de la Fifa et la seconde au moment de résilier mon contrat. Pendant les deux premiers mois, je n’ai rien touché.
Quand je demandais pourquoi, on me répondait : ça va arriver très vite. Mais il n’y avait rien. J’ai lancé une première démarche auprès de la fédération internationale. Ce qui n’a pas plu.
Les dirigeants m’ont emmené dans un bureau pour me dire que ce n’était pas bien ce que je leur avais fait ! Et ensuite, plus de salaire pendant trois mois et demi jusqu’à ce que je résilie. Tout cela n’était ni honnête, ni très sain."
Des salaires non versés
Paul Bernardoni : "J’en ai laissé une partie. Mais attention, je ne veux surtout pas faire pleurer parce que j’ai perdu de l’argent. Mon bonheur, ce n’est pas qu’un paquet d’euros. Déjà la perte de mon chien, je ne mets pas de prix dessus. Et il y a eu un problème de visa avec ma femme. Elle en avait un de trois mois et le club avait promis de s’en occuper pour qu’elle reste. Là aussi, rien du tout. Comme quoi tout n’est pas qu’un problème d’argent."
Privé de sa femme
Paul Bernardoni : " À un moment, elle est rentrée en France et on lui a dit qu’il ne lui restait plus que 3 jours sur son visa turc de 90 jours. Donc, elle ne pouvait plus revenir en Turquie. Cela a été la goutte d’eau. Pas de salaire, chien empoisonné et privé de ma femme… C’était trop. Je ne voulais pas de cette vie ! Et j’insiste, le pognon, c'était le moins important dans cette histoire."
« Pas de salaire, chien empoisonné, privé de ma femme… » : la galère de Paul Bernardoni en Turquie
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