Comme chaque semaine, nous avons regardé Club ASSE. Romain Revelli était l'invité de l'émission hier soir sur le plateau de TL7. Il a évoqué son actualité et celle de l'AS Saint-Etienne.
Bon Ă©quilibre entre la confiance et la crainte
Romain Revelli : « Les remplaçants peuvent être déterminants. On dit souvent les entrants. Il y a ceux qui débutent et ce qui terminent le match. C’est un rôle et ça reflète souvent l’état d’esprit d’un groupe. On ressent maintenant. C’est un état d’esprit. De l’extérieur, déjà avant, je ressentais un bon état d’esprit.
Aujourd’hui, il y a un bon équilibre entre la confiance et la crainte. En début de saison, il y avait peut-être un peu trop de confiance. Ensuite un peu trop de crainte. Sur les matchs comme celui au Havre, vous êtes menés 2-0, dans ces moments-là , vous pouvez sombrer. Attention. Et là , même à 10, on ressent un bon mixte. L’équipe prend son rythme.
Être remplaçant est un rôle. Les entrées montrent un état d’esprit intéressant.
Pétrot paie le déséquilibre
Léo Pétrot ? C’était mon capitaine à Andrezieux. L’année avant qu’il parte à Lorient. Il a des points forts et des points faibles. Pour avoir vu le match, il paye aussi le déséquilibre. On est très ouvert, les pistons sont très hauts. Mais Léo, lorsqu’il n’y a pas trop d’équilibre, ce n’est pas ce qu’il préfère. Lorsque vous jouez comme ça, il faut vraiment des joueurs rapides derrière. On voit Briançon passer au travers sur la passe. Mais c’est vrai qu’il faut faire attention lorsqu’on met les fesses par terre.
Je regarde ça d’un peu plus loin aujourd’hui mais un joueur comme Krasso, il me semble vraiment que ce soit le monsieur +. Il dispose d’une technique où il utilise son corps. Dans une équipe qui joue beaucoup en attaque placée, il fixe la défense adverse et arrive à déclencher les décalages. C’est un garçon que j’ai beaucoup de suivi lorsqu’il jouait à l’étage inférieur et que j’entraînais Andrezieux. Il me paraît être un joueur très important pour ce dispositif.
La solitude de l'entraîneur
Entraîneur reste un métier usant. Surtout dans le quotidien, dans la gestion des joueurs, d’autant plus avec la pression qu’il y a à Saint-Étienne. Les conférences de presse et les matchs sans chaîne. C’est beaucoup de jus, de préparation de temps en temps, on a besoin d’être appuyé.
On se sent parfois un peu seul. Je pense qu'ils ont eu très très peur à un moment et qu’aujourd’hui tout le monde est concentré sur le maintien. Ne pas s’enflammer et prendre les points. Tout le monde a envie d’entendre les prochains projets mais je crois que c’est peut-être un petit peu tôt pour en parler. Ça pourrait casser la bonne dynamique.
Aujourd’hui, je ne pense pas que quelqu’un veuille racheter le club. S’il n’a pas l’assurance qu’il soit bien. En ligue de l’année prochaine. C’est des saisons particulières avec quatre descentes. Ça change un petit peu la donne. Tout le monde est tendu. La communication, vous devez faire attention. Il n’y a plus de ventre mou dans ces championnats-là . Mais en même temps, je vais avoir un discours un peu paradoxal, parce que les entraîneurs peuvent avoir besoin d’être assisté. On prend tout sur nous, le recrutement, les matchs, etc. Après on est aussi payé pour ça.
Ne pas se mettre trop la pression face Ă Niort
Face à Niort, il faut les battre. Il y a de l’enjeu. Mais attention. Ça reste une équipe qui gagne des matchs de temps en temps. Il reste encore beaucoup de matchs, il ne faut pas croire que ce sera la bascule même s’il a toute son importance. Il ne faut pas se mettre la pression, spécialement pour celui-là .
Dunkerque était une bonne expérience. Mais lorsqu’on est dans un club, il y a le terrain et tout ce qui se passe à côté. Cela a été éprouvant notamment la saison dernière. Il y a eu pas mal de petits soucis extra-sportif. Je pense que j’avais été au bout de l’histoire.
Nous avons pris la décision de manière collégiale de ne pas finir la saison malgré de bons résultats. Il y avait des soucis de mercato, des problèmes d’actionnaires, on me connaît, j’ai aussi un tempérament à dire les choses. Je ne ressentais plus l’envie de me battre pour ce club, j’ai toujours fonctionné comme ça, ça m’a aussi joué des tours dans ma carrière.
Il faudrait que j’apprenne aussi à être un peu plus dans la politique parfois. Mais j’ai aussi mon caractère et ça fait aussi ma force. Je peux être parfois excessif est un peu sanguin. Je n’ai aucun regret puisque je fonctionne comme ça depuis toujours, j’ai besoin de projet de gens autour de moi, bien exprimé, ce n’était plus le cas à Dunkerque.
Ses meilleures années à l'ASSE
L'été prochain, j’ai envie de repartir entraîneur, même sur la formation. Et je suis de retour dans la région. Quand on compte, on a tout de suite moins de coups de fil. C’est un métier dans lequel vous êtes plus sollicité quand vous êtes en poste.
Je ne recherche pas forcément un poste de numéro 1. On a sorti de belles générations à Saint-Étienne. Guilavogui jusqu’à Bamba. Zouma etc. Ensuite j’ai été adjoint. C’est peut-être là où j’ai été le meilleur. J’ai été numéro 1. C’était super.
Je veux surtout mettre cette expérience dans un poste où je serai entouré de personnes qui sont comme moi. Je vais bien prendre le temps et ce sera surtout le projet des hommes qui sera déterminant aujourd’hui. Je ne suis pas figé.
Je suis né à Saint Chamont. J’ai fait six ans joueurs à Saint-Étienne et ensuite 7 ou 8 ans en tant que formateur ou adjoint.