Roland Romeyer est revenu dans le Progrès sur les débordements du 29 mai dernier, alors que l'ASSE affrontait Auxerre pour un barrage retour à l’épilogue douloureux. Il martèle avoir tout mis en ouvre pour que la sécurité soit assurée et s'en prend aux sanctions collectives. Il revient également sur les menaces qui lui ont été adressées ces dernières semaines...
"Ce 29 mai a été terrible… J’ai vraiment eu peur que des comportements irresponsables, allant jusqu’à des tirs de mortiers en direction de la tribune officielle, n’entraînent la mort et que la pelouse de Geoffroy-Guichard ne soit, à jamais, tachée de sang. Nous avons déploré près de 40 blessés parmi lesquels des supporters, des policiers, des stadiers et même des joueurs. Ce qui est certain, c’est que sans une collaboration étroite avec les autorités, les instances, les collectivités et la justice, à Saint-Étienne comme ailleurs, on n’y arrivera pas.
Le club avait mis en place un dispositif de sécurité particulièrement renforcé avec près de 500 agents, soit un nombre plus important que lors des derbys contre l’OL, alors qu’il y avait une tribune de moins. Plusieurs forces de police étaient également présentes. La réalité, c’est qu’une nouvelle fois, nous regrettons l’intrusion des engins pyrotechniques à l’intérieur des sacs, en forçant avec une violence organisée les portes du stade.
Les vidéos qui ont été communiquées par le club à la commission de discipline de la Ligue expliquent parfaitement les conditions dans lesquelles les engins ont pu être introduits dans le stade. Il ne s’agit pas de compromission ou de laxisme de la part du club ! Les sanctions ? Par nature, je les trouve injustes car elles sont collectives. Elles adoptent le slogan “tous coupables.
"Il n’a jamais été question pour moi de déménager !"
J’ai reçu des menaces de mort… Cinq fois, des individus se sont rendus dans mon village. Ils ont détérioré des panneaux de circulation et de signalisation avec des inscriptions ou en collant des affiches ; ils ont posé des banderoles dont une grande dans une propriété voisine ; ils se sont introduits dans ma propriété en escaladant le portail ; ils ont tagué sur le mur de ma propriété et jeté de pots de peinture ; ils ont tiré en pleine nuit des fumigènes et jeté des bombes agricoles chez moi. Mais je pense surtout à ma famille régulièrement agressée verbalement. Ce que je regrette beaucoup, c’est cette incitation à la haine. Malgré toutes ces attaques, il n’a jamais été question pour moi de déménager. Je n’ai pas, non plus, appelé Eric Blondel pour renforcer une soi-disant protection rapprochée."
Par ailleurs, Roland Romeyer s'est également défendu de préparer, en collaboration avec Jean-François Soucasse, un plan Leproux. Il défend et réitère sa confiance à son directeur général qui n'aurait pas rompu le dialogue avec les groupes de supporters.