Comme chaque semaine Patrick Guillou, ancien Vert, aujourd'hui consultant chez BeIN Sport et chroniqueur pour Le Progrès et le Sainté Night Club a publié sa chronique dans la dernière édition du journal local. Extraits.
" Après cette quatrième victoire d’affilée (une première depuis fin 2019), c’est l’euphorie à Sainté. Le bonheur, l’ivresse, l’extase et la transe. 15e de Ligue 2 et 7 points d’avance sur le premier relégable. Cela apaise les esprits. Tout le monde est en catalepsie. Le club se rapproche sur la pointe des pieds de la première partie de tableau.
Laurent Batlles, le coach stéphanois, doit se réveiller plus facilement le dimanche matin. Ces derniers mois, il a su s’adapter aux circonstances et faire le dos rond. Il ne faut parfois pas avoir la mémoire trop sélective. Quand on le replace dans le contexte, difficile de refuser un cadeau même s’il est miné. Lolo doit profiter du moment présent et savourer chaque victoire comme un petit bonheur simple. C’est ça la joie éphémère de l’entraîneur. Cette vocation trop souvent ingrate qui frise parfois l’irrationnel et l’inconscience.
Je l’imagine après Pau, une bibine à la main, soulagé avec le sentiment du devoir accompli. Ce sentiment d’avoir fait les bons choix, d’avoir trouvé la bonne stratégie, d’avoir défini les bonnes associations. Difficile parfois dans les moments de solitude de comprendre comment fonctionne un groupe et les interactions entre les individus. Il a su déterminer les forces et les faiblesses de l’équipe de Didier Tholot. Cette victoire est la sienne et celle de son staff.
Face aux Palois, tout n’a pas été parfait. Loin de là. Mais son équipe a été généreuse. Le match n’a pas toujours été maîtrisé mais ses protégés ont été valeureux. Réalistes sur le premier but sur un gros temps faible. Le jeu de transition a été hyper intéressant avec une projection intéressante. Cette victoire « puissance 4 » à l’effet d’une bombe dans le Landerneau stéphanois. La communion post-match est simplement unique et irrationnelle. Elle doit donner confiance et apaiser les tensions. Comme un air enivrant de liberté.
Les prochaines confrontations face à des adversaires d’un autre calibre, doivent confirmer cette transition positive. Cette période de redoux doit permettre de se projeter plus facilement. "
ASSE : la chronique de Patrick Guillou : « Puissance 4 » https://t.co/vx90c5TlFl
— Le Progrès - ASSE (@leprogres_asse) February 26, 2023