Avec 139 rencontres disputées sous ses couleurs, l’ASSE aura été le club dans lequel Renaud Cohade a été le plus souvent aligné, mais aussi celui où il a passé le plus de temps (avec Metz, NDLR). Vainqueur de la coupe de la Ligue en 2013 avec les Verts, il était de retour dans le Chaudron lors d’ASSE-Metz. Il est revenu sur son passage à St-Etienne et sa fin de carrière pour Le Progrès.

À bientôt 39 ans, Renaud Cohade s’est rangé. Sa fin de carrière s’est déroulée dans l’anonymat d’une saison amputée par l’épidémie de COVID-19 en 2019/20. Depuis, il explique qu’il gère ses affaires personnelles et profite de sa famille. Renaud Cohade aurait pu prolonger le plaisir en rejoignant Toulouse, mais cela ne s’est pas concrétisé et Metz demeurera son dernier club, celui au sein duquel il a joué autant de saisons qu’à l’ASSE, pour presque autant de matches joués (132 contre 139 en Vert, NDLR).

Depuis Anduze (Cévennes), Renaud Cohade réfléchit encore à la suite qu’il va donner à sa carrière. Le milieu du football ne semble pas l’attirer plus que cela. Il est donc probable que l’ancien milieu de terrain reste dans l’ombre, à l’inverse de bon nombre de ses anciens coéquipiers dont Loïc Perrin, Jérémy Clément et François Clerc, un trio qui reste très proche par ailleurs.

Investi dans des projets immobiliers, il trouve son équilibre et ne regrette pas cet éloignement avec le ballon rond, même si rechausser les crampons le démange parfois.

Joueur intelligent, doté d’un fort tempérament, Renaud Cohade a participé aux belles heures de l’ASSE sous la houlette de Christophe Galtier. On se souvient notamment de son troisième but lors de la victoire des Verts face à l’OL (3-0) lors de la saison 2014/15.

Il témoigne dans Le Progrès de l’état d’esprit qui régnait à l’intérieur de ce groupe à l’époque : « On voulait avancer ensemble, ça s’est senti d’entrée. Avec ce groupe, il fallait que ça se termine par un trophée. À l’ASSE on s’est fabriqué des bons souvenirs et on a apporté du bonheur aux gens. »

Comme pour révéler à ses successeurs la recette de la réussite, il poursuit en expliquant ce qui faisait la force de ce groupe qui ira jusqu’à remporter la finale de la coupe de la ligue en 2013.

« On ne lâchait rien. On avait ce supplément d’âme qui fait que rien n’est impossible. Il y avait des ondes positives dans ce groupe. Une atmosphère générale motivante. Dans le vestiaire, il n’y avait pas de clan, on se disait les choses franchement. On mettait à plat les problèmes et on réglait les non-dits. Elle vient de là cette réussite ».

Une recette dont doivent s’inspirer les hommes de Laurent Batlles, eux qui sont en quête d’une fin de saison réussie, mais surtout d’une remontée en Ligue 1 dès la saison prochaine.