Mathieu Debuchy a accordé une interview au site Ligue1.fr. Il évoque les Bleus.
"La Coupe du Monde ? C’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière. Jouer une Coupe du monde, c’était un rêve d’enfant. D’autant plus que c’était au Brésil, donc je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai eu la chance de vivre cette compétition dans la peau d’un titulaire. A chaque match, c’étaient des moments forts. J’ai également ressenti de la déception lors de notre élimination face à l’Allemagne (0-1). On sentait qu’on aurait pu aller plus loin et passer ce quart de finale.
J’avais déjà participé à l’Euro en 2012, mais c’est vrai qu’une Coupe du monde, c’est encore plus fort. Tu le ressens directement. Quand tu portes le maillot tricolore dans un Mondial, c’est une immense fierté. Tu représentes ton pays dans la plus grande des compétitions. La Coupe du monde, ça reste la référence. C’est la compétition à jouer dans une carrière. L’engouement est différent, tu sens une ferveur particulière. Puis, c’est un trophée que tout le monde veut gagner. Être champion du monde, c’est le Graal pour tous les footballeurs.
Déjà, quand tu arrives au camp de base, où le groupe va se retrouver pendant un mois, c’est un moment particulier. Il y a plein de choses qui te passent par la tête. Quand tu entres sur la pelouse avant un match, c’est aussi marquant. Mais je retiens particulièrement ces moments de vie commune avec le groupe, de partage collectif. Ce sont des moments intenses.
Ce n’est pas évident de rester un mois ensemble, c’est vrai que c’est long. Mais Didier Deschamps a cette expérience et il est bien entouré. Avec son staff, il met plein de choses en place au quotidien pour que les joueurs ne s’ennuient pas. Didier sait gérer un groupe et comment aborder ces moments-là car il en a vécu des grandes compétitions, comme joueur et sélectionneur. Il faut beaucoup travailler mais il faut aussi qu’il y ait de la bonne humeur. Sa méthode fonctionne bien jusqu’ici."
L'occasion de revenir sur l'interview que nous avions eu la chance de réaliser il y a plusieurs mois. Il avait évoqué la déception de ne pas disputer la Coupe du Monde 2018.
"Oui ça a été très compliqué mais honnêtement pour moi j’avais fait le taff de mon côté, j’avais fait le taff sur le terrain pour faire partie de ce groupe et je te cache pas que ça a été une grosse déception pour moi de ne pas figurer dans ce groupe pour le mondial parce que je revenais un peu d’une première partie délicate avec Arsenal ou je jouais très peu et du coup j’ai redoublé d’efforts pendant ces 4/5 mois, pour je puisse figurer (dans la liste), parce que ça restait un de mes objectifs. J’en avais plusieurs mais c’était l’un d’eux. Mais au final voir que ça n’a pas payé, ça a été une grosse déception pour moi, je n’en ai pas beaucoup parlé mais j’ai mis du temps à m’en remettre. En plus, quand tu vois le résultat final, tu te dis que tu es passé à côté de quelque chose d’extraordinaire. D’un autre côté je me dis qu’en vrai, au final, j’ai donné le maximum pour y figurer, après ça reste le choix du sélectionneur, je ne pouvais rien y faire.
Je sais qu’il m’a reproché le fait de, en fin de saison, ou sur 2 matchs, j’ai été un peu moins bien physiquement. Bon là c’est ces arguments, il a fait ses choix, c’est comme ça. Après j’ai eu un petit espoir à un moment donné pendant la prépa où j’avais eu un de ses appels en me disant de me tenir prêt parce qu’il y avait quelqu’un qui était incertain dans le groupe. Donc je me suis préparé pendant 2 jours, j’avais fait mes valises, puis au final il m’a appelé la veille du premier match en me disant que ça ne servait à rien, et qu’il gardait ce joueur pour la coupe du monde.
Au final voilà, comme je t’ai dit j’ai été très déçu mais en même temps je n’ai pas eu de regrets parce que j’ai donné le maximum sur le terrain pour y figurer donc voilà c’était le choix du sélectionneur et il fallait le respecter"