Après les derniers incidents survenus à l'occasion de la dernière rencontre à domicile, l'émission de RMC l'After Foot a invité le Maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau. Extraits

Gaël Perdriau : "On voit que chaque année la situation se dégrade. C'est une réalité. Mais pas qu'à Saint-Etienne. Nice - Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, etc.

Quelque soit la division ou le score, à Saint-Etienne ça pousse l'équipe. Il ne faut pas le sacrifier ! On prend des mesures collectives où on décide de fermer des tribunes entières. Et ça pénalise une grande majorité de supporters.

Avec les ultras on échange de manière posée. La dernière fois c'était pour que nous équipions les tribunes de perchoirs sécurisés. On a un échange raisonnable et posé. Je suis certain qu'ils sont les premiers à déplorer les débordements que nous avons connus. 

Il ne faut pas tout confondre. Les ultras sont des supporters qui prennent des jours de congés pour les déplacements. Vous faites des amalgames. Quand vous faites cet amalgame, c'est exactement comme quand les manifestations dans les centre-villes dégénèrent à cause des blackblocks.

Le club a demandé à la Métropole d'équiper le stade de caméras. Il y a plus de 250. On peut suivre quelqu'un évoluer partout dans les tribunes, dans le stade, dans les couloirs et en dehors du stade. Il faut les punir sévèrement mais il faut arrêter les sanctions collectives. On peut aller jusqu'à l'interdiction à vie de se rendre au stade. 

Tous ceux qui ont utilisé des fumigènes de mauvaise manière ont pu malgré tout acheter des billets pour être présents dimanche dernier. En Angleterre ou en Allemagne, certains supporters ont été interdits à vie de stade. Il faut en arriver là.

Ils étaient 300 sur 30.000 spectateurs !  Pour le maire que je suis, ça a été une blessure profonde. On fait tout ce que l'on peut pour améliorer l'image de la ville, son attractivité. En 30 minutes, on parle de Saint-Etienne  avec une image qu'elle ne mérite pas. 

On ne peut pas faire quelque chose entre les présidents de club, le gouvernement ou la police, sans s'occuper des principaux concernés, qui sont les supporters. Je ne veux pas croire, y compris dans les ultras, que vous avez simplement des fous furieux qui ont pour objectif de taper sur les autres"