Omar Da Fonseca est devenu incontournable. Sa voix, son style sud-américain inégalable, son accent argentin... Le consultait de la chaîne Bein Sports, dont la voix résonne également dans le jeu FIFA 23, fut également responsable du recrutement à l'ASSE de 2005 à 2008. Ce dimanche, il aura le coeur partagé entre la France et l'Argentine comme il l'explique au Progrès. Il évoque également la situation "lamentable" de l'ASSE.

"Ce dimanche, on va commenter un grand match. On l’avait déjà fait en 2018 et j’avais connu cet instant aussi avec l’Argentine en 2014. L’Argentine a un rapport très particulier avec le football, le sport en général et même avec la notion de “Nation”. Ce France-Argentine c’est un peu la finale que tout le monde attendait. Il y a beaucoup de supporters argentins ici, qui sacrifient leur confort pour avoir une place de match et garder un souvenir de cette finale.

Après, sur le terrain, pour qu’il y ait un gagnant, il faut un perdant et inversement. La valeur d’une équipe se juge sur la puissance de l’adversaire. Là, il y a deux grandes équipes et moi, je serai satisfait avec un beau spectacle. Je le répète, j’ai des petits-enfants et il faut essayer de transmettre. Le football, ce n’est pas une maladie. Au contraire, à travers lui, on peut interpeller, connaître l’autre, développer sa géographie.

Pour en revenir au match, je ne suis jamais contre personne, je ne me sens pas binational ou quoique ce soit. Si les Argentins gagnent ou que les Français gagnent, il y aura 50 % de mon corps qui sera content et 50 % qui sera peut-être frustré. Mais rassurez-vous, je vais très bien dormir et après on va rentrer en avion dans le froid de Paris."

"L'ASSE ? C’est la tristitude comme le dit la chanson !"

Omar da Fonseca - 27.11.2014 - Saint Etienne / Qarabag Agdam - Europa League
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"Les Français devront donner la balle à Mbappé et les Argentins seront obligés de passer par Messi (rires). Dans ce jeu, les situations, ce sont souvent ces joueurs-là, touchés par une potion magique, qui sont les élus, qui les créent, font la différence et appuient sur le bouton au moment où ils veulent.

L'ASSE ? C’est la tristitude comme le dit la chanson. C’est évident que, au-delà des supporters de Saint-Etienne, pour le foot français, cela ne le bonifie pas. C’est assez lamentable d’en être arrivé là. Je regarde de loin je ne sais pas comment tout se passe, mais ils vont vivre une saison pénible avec une année 2023 dure à passer."