A quelques heures d'un très attendu France-Angleterre en quart de finale de la coupe du monde de football au Qatar (samedi, 20h), Dominique Bathenay s'est exprimé dans le Progrès. L'ex-joueur de la grande époque de l'ASSE raconte ses souvenirs du Mondial 78 en Argentine.
Dominique Bathenay est un nom qui colle à l'image de l'ASSE. Pourtant, le milieu défensif y a passé moins de temps qu'au PSG, club dans lequel il signa après son aventure stéphanoise. 5 ans à l'ASSE, 7 ans au PSG, mais l'emprunte de la folle épopée de 76 reste comme une marque indélébile dans son parcours de joueur.
L'ancien stéphanois a porté à 20 reprises le maillot de l'équipe de France durant sa carrière, entre 1975 et 1982. Pourtant, il le dit lui-même, "la coupe du monde n’a pas changé ma vie. Pour un joueur c’est la suite logique d’une carrière internationale. C’est quelque chose d’important car en principe ce sont les meilleures équipes du monde, mais il n’y a pas un avant et un après."
Argentine 78 lui rappelle également le contexte politique autour de cette coupe du monde au Qatar. Pour d'autres raisons, la présence de l'équipe de France en Argentine avait fait polémique du fait de la dictature mise en place par le Général Videla dans le pays d'accueil : "Ce climat-là ne nous avait pas impactés. Il y a toujours des pseudo-intellectuels qui veulent se servir d’un évènement dont ils n’ont strictement rien à voir pour donner des leçons à tout le monde. Les sportifs, même s’ils ont un avis et une sensibilité, sont là pour représenter leur pays et c’est tout. Ça ne nous avait pas perturbés, si ce n’est qu’il y avait toujours des gens qui nous appelaient pour nous dire quoi faire…"
"Être à ce niveau-là en deuxième division, ça commence à être très préoccupant"
En observateur averti, Dominique Bathenay porte un regard optimiste sur des Bleus dont il pense qu'ils ont trouvé leur équilibre défensif. Une arrière-garde qui sera fatalement mise à l'épreuve face à l'Angleterre ce samedi (20h). "L’Angleterre a une bonne attaque et un milieu intéressant. Défensivement c’est peut-être un peu moins rapide dans l’axe. Mais si Mbappé n’a pas de ballons il aura du mal à jouer, si les Anglais n’arrivent pas à maîtriser le milieu de terrain français ils auront du mal…"
Et de poursuivre en affirmant que "la France fait clairement partie des favoris".
Un optimisme qui retombe au moment d'évoquer la situation de l'ASSE, engluée au fin fond du classement de L2. "Ça me fait quelque chose. Je suis parti il y a longtemps mais c’est un club qui me tient à cœur. Descendre en deuxième division ça peut arriver, mais être à ce niveau-là en deuxième division, ça commence à être très préoccupant. Les joueurs sont en train de perdre confiance, j’espère que cette trêve va leur faire du bien pour rester en deuxième division."