Denis Bouanga fonctionne à l'affect. S'il n'était pas forcément sensible à la méthode Puel, plus dur et distant de son groupe, l'arrivée de Pascal Dupraz semble l'avoir complètement libéré comme il l'a expliqué dans Le Parisien aujourd'hui. Il évoque également la confrontationface à Auxerre...
"Ă€ l’étĂ©, puis Ă l’automne, j’avais beau redoubler d’efforts, tout allait de travers. Rien ne marchait sur le terrain. J’avais un mal-ĂŞtre en moi. Je me sentais bridĂ©. Je dribÂblais quand il ne falÂlait pas. J’attendais cette CAN pour me rĂ©gĂ©nĂ©rer et me reconnecter. Au Cameroun, j’avais rendez-vous avec moi-mĂŞme. J’en suis revenu diffĂ©rent. Dans l’intervalle, l’arrivĂ©e d’un nouveau coach a eu, aussi, son importance, et a participĂ© Ă mon renouveau. Pascal [Dupraz] me fait tellement confiance. J’ai beaucoup d’affection pour lui. Ses mots m’ont touchĂ©.
Le coach m’a aidĂ© Ă mĂ»rir dans mon jeu. Il m’a remis sur le droit chemin en me tenant un langage de vĂ©ritĂ©. Que je sois bon ou nul, il est cash. Ă€ l’écoute. Avec lui, j’enchaĂ®ne les matchs, sans le souci de me dire que je vais sortir Ă la mi-temps ou Ă l’heure de jeu. Je n’ai pas envie de le dĂ©ÂceÂvoir. Quand je me sens aimĂ©, je peux mouÂrir sur un terÂrain. Je remercie le club de l’avoir choisi.
Puel ? Ça n’a rien à voir. Leurs méthodes sont différentes. Je préfère celle de Pascal Dupraz. À mon retour de la CAN, j’avais, en quelque sorte, dix-huit mois à rattraper. L’année dernière, je n’étais pas du tout dedans non plus."
La confrontation face Ă Auxerre
"Le plus dur commence. Il importe de ne pas négliger cet adversaire. Il n’est pas là par hasard et a démontré sa capacité à évoluer plus haut. À l’aller, devant un stade plein, je m’attends à le voir mettre beaucoup d’intensité. Nous aussi, on a des arguments à faire valoir. Cette 18 e place ne reflète pas notre vraie valeur. On n’a rien à faire là . Il est encore temps de le prouver.
On n’a pas le choix. Je n’imagine pas une seule minute la rétrogradation. Pareille issue aurait des répercussions négatives pour tout un club. Elle plongerait, aussi, toute une ville dans le désarroi. Durant cette saison galère, on a eu davantage de bas, mais on n’a jamais rien lâché. On sait d’où on vient et ce qu’on a enduré. L’implication de chacun est totale. Je vous le garantis. Pour se guérir de tous ces maux, il n’y a qu’un seul remède : le maintien."