Christophe Landrin fait partie des joueurs qui ont marqué la dernière décennie de l’AS Saint-Etienne. Il est revenu sur ses années Vertes dans le magasine de l’ASSE, Maillot Vert. Extraits.

Le plus talentueux côtoyé à l’ASSE ?

Christophe Landrin :  » Sans l’ombre d’une hésitation, Pascal Feindouno. Un phénomène, capable de décider du sort d’un match, de le faire basculer à tout moment, de débloquer une situation par ses dribbles, sa faculté à éliminer, à délivrer des passes avec justesse. Il tentait des choses et en réussissait beaucoup. Il nous libérait. Et puis quel état d’esprit, quelle joie de vivre. Un mec vraiment attachant. Bafé Gomis et Araujo Ilan étaient également des attaquants de grande qualité, souvent décisifs. »

Le plus fêtard ?

Christophe Landrin : « Féfé (Pascal Feindouno), le sourire vissé aux lèvres, toujours gai; ça a toujours fait partie du personnage. Il respirait la joie de vivre et le jour J, il était présent pour t’emmener à la victoire.

Ce genre de joueurs, il ne faut absolument pas chercher à les canaliser, à les faire rentrer de force dans une case. Ils doivent s’exprimer comme ils le ressentent. Pour ma part, avant un match, je m’imposais de rester seul dans ma bulle.

Pauleta, pour sa part, deux jours avant une rencontre, il était systématiquement en « récup ». Thierry Rabat, quant à lui, enchaînait les sprints, des 100 mètres, encore et encore. On cherche tous à évacuer la pression. Chacun a sa façon d’appréhender un rendez-vous. Il n’y a pas de vérité intangible, écrite dans les livres. »

Son plus beau but ?

Christophe Landrin :  » Avec Sainté, en 2006, aux dépens de Valenciennes et une volée acrobatique sur un service de « Féfé ». Mon premier but en Vert (3-0). J’ai couru vers le banc comme un dingue. Toute l’équipe et le staff se sont jetés sur moi. Nous étions alors quatrièmes.

Dans la foulée, j’ai été tout proche de récidiver lors du déplacement au Vélodrome à Marseille (2-1). J’ai récupéré un dégagement raté de Cédric Carrasso. Je l’ai vu avancé et, à hauteur de la ligne médiane, j’ai frappé instantanément. J’ai cru que le ballon allait se ficher dans la lucarne, mais Carrasso, du bout du gant, l’a sorti. Si je marque là, je demande aussitôt au coach de me sortir. Inscrire deux buts de cette facture, coup sur coup, cela aurait eu des allures de jubilé avant l’heure. »

Un coach qui l’a influencé

Christophe Landrin :  » Laurent Roussey avec qui j’ai noué et entretenu des relations fortes de confiance mutuelle. C’est la magie des planètes alignées avec des échanges intéressants, limpides, des observations pertinentes, constructives, une vraie écoute. Vahid (Halilhodžić) lors de mes débuts à Lille également mais en l’occurrence, je n’avais pas trop mon mot à dire. «