Dans une interview accordée au à la chaîne youtube du club, Niels Nkounkou retrace les différentes étapes de sa jeune carrière. Ses différents clubs, ses échecs, ses leçons, sa progression et son évolution en tant que footballeur... De nombreux sujets sont évoqués.

Sa jeunesse Ă  Cergy et ses premiers souvenirs foot

Son premier souvenir de football : « C’est mon inscription à Cergy-Pontoise. Je pense que c’est là où ma jeune carrière a commencé. C’était mon premier club, le club de chez moi. Je jouais avec mes amis. »

La place du foot dans sa famille : « Il avait une place particulière, mon père était entraineur, mon grand-frère avait déjà commencé le foot. J’ai suivi un peu tout le monde. Le fait que mon père soit entraineur à Cergy : j’étais tous les week-ends au stade, je passais tous mes moments au stade. »

« À partir de 10 ou 11 ans, c’est là où j’ai voulu en faire mon métier. Aujourd’hui je suis content d’avoir réalisé ça. Quand j’étais petit je jouais attaquant gauche, jusqu’à l’âge de 13 ans. Et à 13 ans mon père a dit à mon coach de me faire passer défenseur et c’est à partir d’U13 que j’ai commencé à jouer latéral gauche. »

L'Entente Sannois Saint-Gracien, son vrai départ

« Je suis partir à Rouen dans l’optique de commencer une jeune carrière parce que c’était déjà un bon club à cet âge-là. Ça se n’est pas très bien passé donc je suis rentré chez moi à Cergy, où j’ai fini jusqu’à 17 ans. Et après j’ai enchainé à L’Entente Sannois Saint-Gracien (U17N). Quand j’ai quitté Cergy c’était dans l’optique d’aller toucher le haut-niveau de mon âge. En région parisienne il n’y avait pas beaucoup de clubs qui l’avaient, donc j’ai pris le plus proche et c’était Sannois Saint-Gracien. La saison s’est super bien passée. Il y en a pas mal qui sont devenus pros, il y a Serge-Philippe Raux Yao à Rodez, Lassine Sinayoko à Auxerre, il y a en à l’étranger. Je suis content pour eux, pour nous, le groupe qu’on avait été interessant et aujourd’hui on s’en sort bien. »

Gothia Cup remportée : « C’était un tournoi en suède. On est parti de Paris jusqu’en Suède en car. Dans le car c’était déjà mouvementé, on avait une bonne entente. Arrivés sur place, notre seul objectif c’était de remporter ce tournoi parce qu’on avait de la route. Et je pense que faire de la route pour ne pas finir premier ça fait un peu de peine. Donc on est arrivé là-bas, on a tout gagné, on est content. Oui c’est le premier trophée de ma carrière même si j’en ai pris quand j’étais jeune, mais bon ils ne comptaient pas ceux-là. »

Son échec à Brest puis son départ pour Marseille

Départ au centre de formation de Brest : « Quand je suis arrivé à Brest c’est allé super vite, mon adapte s’est bien passée. J’avais déjà fait des tournois avec eux. Arrivé au centre de formation on était déjà dans une bonne entente. J’ai été viré au bout de 6 mois je crois, au mois d’octobre, pour un bizutage qui avait mal tourné. Aujourd’hui je n’ai pas de regret par rapport à ça. C’est la vie, j’ai appris de mes erreurs. Aujourd’hui je suis la même personne mais avec du changement. »

Repéré ensuite par l’OM : « J’ai appris que j’étais repéré parce que quand je quitte l’Entente Sannois Saint-Gracien j’avais le choix entre Marseille et Brest et j’ai fait le choix d’aller à Brest pour la scolarité, parce que mon père était beaucoup derrière la scolarité. Et en quittant Brest, le directeur du centre de Marseille a appelé mes parents et c’est là où mon aventure à Marseille a commencé. C’est pareil, c’est allé super vite parce que j’ai repris avec les U19N. À la trêve de décembre j’ai repris en CFA. Et après c’est allé vite, ma jeune carrière a vraiment commencé dans un bon club et je suis content. J’ai beaucoup appris à Marseille avec différents coachs, différents joueurs, des grands joueurs. C’est un passage que je n’oublierai jamais. »

Niels Nkounkou of Marseille during the Friendly match between Marseille and Beziers on July 11, 2018 in Montpellier, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Sur la pression et la ferveur marseillaise : « Oui c’est sûr que quand tu es jeune et que tu passes par Marseille, t’as limite un poids sur tes épaules, parce que Marseille c’est une ville qui vit pour son club. J’avais la chance d’être dans le groupe professionnel donc je vivais tout ce que les pros vivaient. Ça a fait du bien au moral, parce que quand les supporters sont avec toi c’est toujours mieux. Et quand ils sont contre toi c’est compliqué. Après nous on était jeune donc on n’avait pas trop cette prise de tête par rapport à ça. Mais j’en tire une bonne leçon. »

Regret de ne pas avoir joué en pro à Marseille ? « Non ça n’est pas un regret, chaque joueur a un chemin différent. Moi je n’ai pas eu la chance de jouer à Marseille. Aujourd’hui je ne regrette pas, j’ai pu jouer ailleurs donc je suis content. »

L'appel de l'Angletterre et de Carlo Ancelotti

Départ pour Everton : « C’est par le recruteur qui s’occupait de la France Michel Rablat. Il était venu à un match, après on s’était revu mais je ne savais pas vraiment que c’était lui. Parce que j’avais pris 10 matchs de suspension pour échauffourées sur le terrain et c’était lui qui était à la commission parce qu’il travaillait avec la ligue. Et c’est de là où nos discussions avec Everton ont commencé. Après il y a eu la période COVID donc pendant le COVID on a continué les discussions, on ne savait pas trop si on allait rester à Marseille ou si on allait partir. Ce qui m’a fait changer d’avis c’est l’appel de Carlo Ancelotti. J’ai discuté avec lui et il m’a convaincu de rejoindre Everton. »

Jul 20, 2022; Minneapolis, MN, USA; Everton defender Niels Nkounkou (18) controls the ball in the second half at Allianz Field. Mandatory Credit: Matt Blewett-USA TODAY Sports/Sipa USA - Photo by Icon sport

Son arrivée en Angleterre : « C’est quelque chose de particulier l’Angleterre. Je pense que c’est un championnat où tous les joueurs rêvent d’aller et j’ai eu la chance de le connaitre aussi tôt. Après je suis allé là-bas dans l’apprentissage parce que je savais que ça allait être compliqué de m’imposer en sortant d’un club où je n’ai joué qu’avec les jeunes. Et devant moi j’avais Lucas Digne avec qui j’ai beaucoup appris, qui m’a beaucoup aidé, soutenu dans les moments durs ou les moments où ça allait. Et je le remercie pour ça. »

Ses prêts successifs avec plus ou moins de succès

Comment vivre d’être prêté chaque été après la prépa ? « C’était dur parce qu’on ne savait vraiment pas où on allait atterrir. Mon premier prêt s’est fait au bout de la 2ème année, parce que la 1ère j’ai fait toute la saison avec Everton. J’ai pu jouer mais j’étais jeune joueur et avec mes agents on a voulu avoir du temps de jeu. Donc dans les derniers jours du mercato j’ai signé aux Liège, au Standard, où la saison était compliquée, parce que je suis arrivé dans un club nouveau, où ça n’était pas vraiment stable à ce moment-là. J’ai fait une saison à Liège et je suis retourné à Everton, j’ai refait une préparation avec estivale avec un nouveau coach et un nouveau staff. Et je suis retourné en prêt, à Cardiff cette saison. J’ai fait 6 mois où ça allait, on basculait entre les bons et moins bons résultats. Et c’est arrivé en décembre où tout a changé, je n’ai plus été considéré comme la personne que j’étais au début. Donc j’ai décidé de résilier mon contrat avec Cardiff. Et mon arrivée à Saint-Étienne après. »

La championship avec Cardiff : « C’est un championnat où il y a beaucoup d’intensité, beaucoup de duels. Franchement je pense que cette première partie de saison m’a fait du bien, parce que je sors de la Belgique où le championnat a fini archi tôt, revenir en Angleterre dans une intensité pareille, je pense que ç’a ma fait du bien. À Cardiff on m’utilisait comme défenseur gauche, et de temps en temps on jouait à 3 donc j’étais piston, mais c’était plus en temps que latéral. »

Latéral ou Piston, Niels a sa préférence

Préférence pour piston ou latéral : « Aujourd’hui on va dire que je préfère piston parce que je suis un peu plus projeté vers l’avant. Donc si aujourd’hui je devais choisir, je dirais piston parce que ça me réussit mieux. »

Sur son arrivée à l’ASSE et le système de Batlles : « Au début je n’avais pas vu ça comme ça, parce qu’on a commencé à 4 au départ quand je suis arrivé. Et je pense que c’était un peu compliqué dans le sens où je découvrais le championnat français. On m’a toujours dit que c’était un championnat où ça se basait plus sur la tactique. Et pour moi quand je suis arrivé ici, mon objectif c’était de travailler tactiquement, parce qu’à Everton j’avais ce problème-là. Donc j’ai dit au coach de m’apprendre à défendre on va dire, mais dans le replacement tactique. Et après quand ça a changé de système, j’étais beaucoup plus haut sur le terrain donc je retrouvais mes qualités et j’étais content. »

Sur ses qualités offensives : « Oui depuis petit j’ai la chance d’avoir de la vitesse et d’être assez puissant et ça me réussit. Donc je pense que oui offensivement j’ai des bonnes qualités et il faut que je continue de les travailler. »

La réussité de ses premiers mois en Vert et son épanouissement

Sur son image de l’ASSE avant d’arriver : « Je l’ai affronté en jeunes, en U19 on a joué contre Sainté. C’était des bonnes rencontres, des bons matchs avec des bons joueurs. L’image que j’avais, Saint-Étienne ça reste un grand club. Comme tout le monde le sait j’en ai beaucoup parlé avec Wesley (Fofana). Quand le suis arrivé franchement je n’avais pas vraiment de visu sur le club mais je savais que c’était un club historique et qu’il ne méritait pas d’être ici. »

27 Niels NKOUNKOU (asse) - 18 Mathieu CAFARO (asse) during the Ligue 1 Uber Eats match between Saint-Etienne and Annecy at Stade Geoffroy-Guichard on February 4, 2023 in Saint-Etienne, France. (Photo by Christophe Saidi/FEP/Icon Sport)

La situation du club cet hiver l’a-t-il fait douter ou réfléchir ? « Non justement. Quand j’en ai parlé avec Wesley, il m’a dit que les joueurs étaient dans l’optique de remonter au classement. Moi j’avais aussi cette envie de pouvoir aider le club de sortir de cette situation. Quand on m’a parlé de Saint-Étienne, quand j’ai eu le coach etc, j’étais tout de suite déterminé à venir pour aider à ce que ça change. »

Sur l’acclimatation express : « Non je ne pensais pas que ça serait rapide. Après comme j’ai dit à mes agents etc, c’est toujours plus facile quand on est chez soi, dans un pays français avec des joueurs qui parlent français ou avec des joueurs avec qui j’ai pu jouer. Comme je connaissais un peu certains joueurs, je savais que l’adaptation allait être beaucoup plus facile que dans un pays étranger. Et c’est ce qui marche en ce moment. »

Sur sa confiance en lui : « Oui il y a eu un déclic parce que quand je suis arrivé j’étais dans un mood compliqué parce que j’ai eu pas mal d’échecs. Arriver ici et reprendre confiance, ça se voit sur le terrain, je suis beaucoup plus épanoui. Je peux apporter à l’équipe comme ils peuvent m’aider aussi. Donc je suis très content d’être ici avec ce groupe. »

Le besoin de se sentir utile pour l'Ă©quipe

Sur ses statistiques : « C’est sûr que les statistiques aujourd’hui ça compte beaucoup, et je suis content d’avoir ces stats. Après il faut continuer, la saison ne s’arrête pas là. »

« Actuellement je préfère faire marquer (que marquer). Oui j’ai un petit défi avec JP Krasso mais on ne va pas trop en parler devant les caméras (sourire). Donc oui je préfère faire marquer mais après si j’ai la chance de marquer c’est toujours un plus. »

La situation actuelle du club : « Actuellement on est bien, mais on a encore des points à prendre. Donc on va aller chercher un maximum de points jusqu’à la fin de saison pour pouvoir remonter au classement comme le coach nous le dit. Plutôt on assure le maintien, plutôt on va être relâché, enfin relâché c’est un grand mot mais on va être mieux dans nos esprits. »

Sur le Chaudron : « Faire plaisir aux supporters. Ils viennent pour voir un bon groupe, une belle équipe de Saint-Étienne et je pense que ces derniers temps on leur rend sur le terrain. Donc il faut continuer et qu’ils viennent encore plus nombreux au Chaudron. Ça fait du bruit. »