Anthony Briançon s'est livré pour Le Progrès dans une interview exclusive. Il parle de sa famille, sa carrière de footballeur. Extraits.
Le déclic Blacquart
« J’ai eu un déclic quand Bernard Blaquart arrive comme coach de la réserve de Nîmes. J’ai une douleur au genou droit à un entraînement. Le chirurgien de Nîmes me dit : “Il va falloir opérer, c’est la même blessure que tu as à gauche.” Je lui ai répondu : “Si c’est le cas, j’arrête le foot, je ne reviendrai jamais avec ce que j’ai déjà vécu. Je suis épuisé mentalement”. Avec ma mère, on est allé voir le chirurgien qui m’avait opéré à Annecy (quand il était à Lyon, NDLR). Il m’a dit que ça ne servait à rien de passer sur le billard pour le moment et que ça pouvait tenir dix ans. Quand je suis sorti de là , j’avais en tête de tout lâcher et si ça pétait, j’arrêtais. Après cette blessure-là et un arrêt de deux mois, j’ai enchaîné les matches, je suis monté avec les pros et j’ai signé mon contrat. Sans jamais avoir de douleur jusqu’à l’an dernier où je me suis fait opérer. Finalement, ça a tenu dix ans (sourire). »
La saison compliquée
« Ici, à Saint-Étienne, on n’était pas prêt à jouer le maintien au départ. On ne nous a pas recrutés pour ça. On s’est finalement retrouvé dans cette situation et on a eu un déclic, peut-être un peu tard. Mais on l’a eu, grâce à des valeurs de solidarité et de battant pour se relever. Tout cela et les arrivées au mercato d’hiver font que la dynamique est aujourd’hui meilleure. »
Un joueur rugueux qui donne le max
« Exactement. Je suis loin d’être le plus talentueux mais j’essaye de montrer l’exemple dans le leadership, le don de soi. Pour moi, un match est une opportunité de se montrer. Je pense qu’on ne nous reprochera rien si on donne le meilleur, si on affiche un état d’esprit de guerrier. Moi, je n’ai pas le talent pour la jouer facile donc je donne le maximum. Après, dans tous les métiers, ça arrive de passer à côté. C’est humain. Je trouve que le football a pas mal évolué. Je ne suis pas certain qu’il y ait encore des défenseurs méchants. Rugueux, oui, et je pense l’être un peu, mais je n’ai jamais blessé un joueur, jamais mis un coup pour faire mal (il touche du bois, NDLR). Je mets de l’intensité, de l’impact mais ça ne veut pas dire que je suis méchant. »