C’est LE sujet de ces cinq dernières annĂ©es. La vente de l’ASSE est un sujet qui traĂ®ne depuis si longtemps qu’il exaspère et suscite le rejet de plus d’un supporter des Verts. La vente de l’AS Saint-Etienne revient au premier plan. Plusieurs prĂ©cisions sur cette actualitĂ© qui devrait rythmer la fin d’annĂ©e 2023 du cĂ´tĂ© du Forez.

Des rumeurs qui enflent autour de la vente

But annonçait deux nouveaux dossiers le 16 octobre dernier : « Le premier est pilotĂ© par un ancien agent de joueurs, qui tente de monter un tour de table et aurait rĂ©uni 25 M€ pour le rachat des parts de Roland Romeyer et Bernard Caiazzo. Ceux-ci seraient toutefois sceptiques et considĂ©reraient ce projet un peu trop nĂ©buleux. […] Mais c’est l’autre projet qui semble aujourd’hui le plus concret, avec lĂ  aussi un ancien Vert impliquĂ©. Un consortium d’industriels, pour la plupart locaux, est Ă  sa tĂŞte, avec notamment Obut. »

Dans la foulĂ©e, Obut a immĂ©diatement tenu Ă  dĂ©mentir l’information.

Le 2 novembre dernier, c’est au tour d’Evect d’Ă©voquer ce sujet sensible. Ils donnent alors diffĂ©rentes prĂ©cisions sur un dossier particulièrement avancĂ© :

 » Un pool d’investisseurs 100% français a adressĂ© une offre pour le rachat du club en dĂ©cembre 2022. […]
Dans ce pool d’investisseurs, on retrouve des profils plutĂ´t jeunes, un conseiller sportif Ă  l’envergure internationale ainsi qu’un actionnaire amoureux des Verts, certains travaillent avec de grands groupes prĂ©sents au CAC 40 comme Airbus. […]
Une enveloppe de 80M€ pour mener à bien le projet est évoquée, dont il faudra soustraire la somme pour racheter les parts de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer. »

Vente d’ici Ă  la fin d’annĂ©e ?

Au tour de l’Equipe, ce 15 novembre 2023, d’Ă©voquer la vente de l’ASSE. Bernard Lions prĂ©cise que les deux actionnaires de l’ASSE n’ont plus les moyens de rester Ă  la tĂŞte du club très longtemps. RĂ©gulièrement « sauvĂ©s » par la vente de ses bijoux de familles (Denis Bouanga, Lucas Gourna-Douath, Mahdi Camara, Wesley Fofana, William Saliba etc), et les 16,5 M€ perçus via CVC via la LFP, le modèle arrive au bout. MalgrĂ© le travail d’Ă©quilibriste de l’expert financier maison alias Jean-François Soucasse, les moyens financiers vont manquer dans les mois Ă  venir.

La vente est devenue une nĂ©cessitĂ© pour les deux propriĂ©taires de l’ASSE. C’est devenu une Ă©vidence. Un dĂ©nouement facilitĂ© par le dĂ©blocage des parts confisquĂ©es Ă  Adao Carvalho.

Selon L’Equipe, Roland Romeyer vient de rĂ©cupĂ©rer ces parts pour 2.2 M€. S’il a dĂ©jĂ  versĂ© 1.25 M€ Ă  l’État, il doit encore dĂ©bourser 950.000€ avant le 30 juin 2024. En a-t-il les moyens ? Probablement. Vendre avant cette date butoir l’arrangerait-il ? Fort probable Ă©galement.

Deux dossiers, une vente sur le feu ?

Dans la continuitĂ© de son article, l’Equipe Ă©voque deux dossiers de reprise. Le premier, celui Ă©voquĂ© par Evect, est menĂ© par Paulo Tavares. Conseiller Sportif de 59 ans qui exerce dans le milieu du football depuis plus de 20 ans. Le projet intitulĂ© « Panthère Noire » n’aurait pas les faveurs de Roland Romeyer.

Quelques précisions sur la vente

Selon nos informations, le projet « Panthère noire » rĂ©unit plusieurs investisseurs français d’origine portugaise. Le dossier est concret et les discussions se poursuivent entre le pool d’investisseurs et les actionnaires.

L’offre finale devrait se situer entre 20 et 30 millions d’euros. Une somme que les deux actionnaires se rĂ©partiront. Les responsables du projet ont provisionnĂ© une enveloppe financière de 80 millions d’euros, de quoi permettre Ă  l’ASSE de se montrer relativement ambitieuse sur le marchĂ© des transferts et structurer diffĂ©rentes branches du club.

Une chose est sĂ»re, mĂŞme si L’Equipe laisse planer le doute quant Ă  ses capacitĂ©s financières, le dossier Panthère Noire est toujours dans la course. D’autant plus que KPMG, la sociĂ©tĂ© d’audit chargĂ© de vĂ©rifier le sĂ©rieux et la solvabilitĂ© des candidats Ă  la reprise, a menĂ© les investigations nĂ©cessaires au fil des discussions qui ont dĂ©marrĂ© en 2022.

En d’autres termes, les prĂ©tendants au rachat ont montrĂ© patte blanche dès le dĂ©part et prĂ©sentent des lettres de confort Ă  hauteur de 100 millions d’euros. Si KPMG a bien jouĂ© son rĂ´le, le doute a normalement dĂ» ĂŞtre levĂ© depuis plusieurs mois dĂ©jĂ .

Quant Ă  Roland Romeyer, il s’impatienterait actuellement. La complexitĂ© administrative et juridique qui encadre la fin de cette vente agace, le PrĂ©sident du Directoire, qui comme indiquĂ© par Bernard Lions, souhaite vendre rapidement.

Enfin, concernant la piste d’un repreneur dĂ©nichĂ© Ă©tranger, peu d’informations fuitent pour l’heure. Celle-ci Ă©manerait de KPMG. Toutefois, voir Roland Romeyer cĂ©der l’ASSE Ă  un fond multipropriĂ©taire Ă©tonne. Une sortie loin d’ĂŞtre celle qu’il a toujours clamĂ©e.

Il déclarait le 10 juillet 2022 dans les colonnes du Progrès :

« Mon seul souci est de trouver un successeur qui puisse assurer à long terme la pérennité du club et sauvegarder l’identité populaire de l’ASSE. N’oublions pas que les repreneurs de Bordeaux s’étaient d’abord intéressés à Saint-Etienne. J’avais d’ailleurs passé à l’époque une journée avec eux et décliné leur proposition. »

Vous l’aurez compris, le dĂ©nouement semble proche, mais, le passĂ© rĂ©cent de l’ASSE nous poussera tous Ă  rester prudent avant que la vente soit actĂ©e.