Selon les dernières informations de l'Equipe, Antoine Gobin pourrait devenir le nouveau Directeur Général de l'AS Saint-Etienne en cas de rachat par David Blitzer. Qui est-il ?

Un jeune au parcours brillant

Jeune (30 ans) franco-Américain, né à Paris et élevé sur la côte ouest américaine, fan de tennis et de soccer. Il est diplômé d’un MBA (Master of Business administration) en management et stratégie à l’Université de Columbia à New-York. Embauché en 2017 comme manager au sein de la Major League Soccer (qui gère le football professionnel américain), il avait noué fin 2018 le contact avec un fonds d’investissement, un certain GACP venant d’acquérir un club du Sud-Ouest de la France qu’il connaissait bien…

Marié (à Saint-Jean-de-Luz, bien sûr) à une danseuse professionnelle, le Franco-Américain est reparti sur la Côte d’Azur pour suivre son épouse intégrée au ballet de Monte-Carlo. «J’ai continué à travailler avec des fonds d’investissement, à les aider à identifier les bonnes opportunités en France et en Europe».
Parmi eux, David Blitzer, Jahm Najafi et Jeff Moorad, qui se sont associés dans la Bolt Football Holding. Le premier, qui a des parts à Crystal Palace (Angleterre), mais aussi aux New Jersey Devils (NHL, football américain) ou aux Philadelphia Sixers (NBA), a analysé selon «L’Équipe» le cas des Girondins au printemps. En septembre, le trio rachète le club de D1 belge de Waasland-Beveren.

Son expérience belge

Après avoir hésité, Antoine Gobin a déménagé à nouveau de la Méditerranée à la mer du Nord, à une poignée de kilomètres d’Anvers. «Ce qui m’a convaincu est que le rôle consiste à apporter un plus, qu’il n’y a pas à couper avant de faire grandir.»
Aujourd’hui, il ne regrette pas son choix. «Waasland-Beveren est un club très familial. Ses anciens propriétaires ont fait beaucoup d’efforts pour le maintenir en D1 (depuis 2013). La crise a un peu précipité les choses et ils se sont rendu compte que sans la venue de nouveaux investisseurs, ils auraient du mal à rester concurrentiels.
Les investisseurs, qui ont une connaissance du monde du sport, ont fixé des étapes à un an, trois, cinq ans. La mission est d’écrire le projet et de chiffrer. Si le Board est convaincu de ce qu’on propose, ils mettront les moyens.»
Avec ses 9millions d’euros de budget (contre 130millions pour Genk ou le FC Bruges) et ses 15 salariés hors secteur sportif, l’entente fait figure de petit poucet : «Le bon côté de la crise du Covid et des huis clos est de donner le temps de s’arrêter et de réfléchir avec les employés sur comment mieux faire les choses.»
Le premier contre-temps - le départ accepté du directeur sportif Miguel Torecilla (ex Gijon et Celta Vigo) sollicité par Saragosse - ne remet pas en cause l’objectif. «Stabiliser le club en D1 et grimper marche par marche pour titiller la première partie de tableau, sans date. Si on fait les choses bien, ça viendra naturellement.» (Sud ouest)

Passé par GACP - Bordeaux...

Antoine Gobin est également passé par les Girondins de Bordeaux en tant qu’associé du fonds new-yorkais.... GACP. Il explique comment il avait été recruté par GACP. Girondins4Ever nous retranscrit :

"Je travaillais à la MLS, et j’ai vu dans les journaux qu’il y avait des rumeurs de reprise de Bordeaux en 2018. J’ai contacté tout le monde de GACP à l’époque. On m’a répondu dans les cinq minutes, donc je me suis dit wahou… On est installé avec ma famille à Saint-Jean-de-Luz depuis presque une vingtaine d’années, c’est là où je me suis marié…

Ils m’ont contacté immédiatement et je n’ai pas eu de réponse ensuite pendant huit mois. J’ai essayé de démarcher des personnes dans mon réseau, mais personne ne les connaissait vraiment.

Le rachat s’est finalisé en novembre 2018, je les ai recontactés avec un Powerpoint très américain. Voici mon CV, j’adore le foot mais ce n’est pas pour ça que vous me recruteriez, je ne toucherai pas à vos 70-80% de CA potentiel, mais je peux aider pour tout le reste’. Merchandising, ticketing, évènementiel : des opportunités d’un point de vue chiffre d’affaires et coûts opérationnels.

J’ai eu Joe Da Grosa la veille de Noël et au nouvel an j’ai eu Hugo Varela. Une semaine après on m’a embauché. Je suis ensuite allé à Miami pour les rencontrer, et trois jours après j’étais à Bordeaux. Ma femme est restée à New York pendant un an et je la voyais toutes les six semaines. J’ai lancé ma première expérience dans le foot européen."

 

Il est pro fumigènes

"J’ai travaillé en MLS avant d’arriver en Belgique et là-bas, dans les stades. Il y a des zones sécurisées où on peut utiliser des engins pyrotechniques, à certains moments du match. Ces engins sont vérifiés et contrôlés. Tout le contraire de l’Europe !

Chez nous, j’ai l’impression que l’on a peur parce que cela touche un sujet « chaud ». Pourtant, cela en va de la sécurité de nos spectateurs. Aux États-Unis, le folklore lié au football est bien présent mais la sécurité également. Je vais d’ailleurs essayer de rapprocher le département sécurité de la MLS avec la Pro League pour qu’il y ait des discussions." Source : Lesoir.be