Le sujet avait quelque peu disparu de l'actualité des Verts. Priorité à un maintien encore loin d'être acquis, l'AS Saint-Etienne reste officiellement en vente. Mais est-ce réellement le cas dans les faits ? But Spécial Saint-Etienne et RMC Sport reviennent sur ce sujet, véritable serpent de mer depuis 2018.
En janvier denier Roland Romeyer déclarait dans le Progrès, "Quand on a mis le club en vente en avril, j’avais espéré un successeur en juillet. Ce qui m’ennuie, c’est quand je lis toutes les rumeurs ou les mensonges : « les actionnaires veulent tant », « tel candidat a déposé 100 millions auprès de KMPG »… KMPG n’est pas une banque, elle n’est pas là pour recevoir de l’argent mais pour contrôler la capacité financière des candidats et la provenance des fonds.
Ce qui m’intéresse, c’est que nos successeurs puissent injecter de l’argent dans le club. Le problème, ce n’est absolument pas combien on va revendre nos parts. Je n’en fais pas une histoire d’argent. C’est un problème de succession. Ce qui est important c’est de trouver quelqu’un capable de pérenniser le club. Pour le moment, il n’y a personne. Malheureusement personne. J’ai eu des réunions avec des candidats à Saint-Etienne, à Paris, en Suisse… Mais quand c’est le moment de tout mettre sur la table et de fournir les éléments tangibles à KPMG, personne ne l’a fait. Actuellement, personne n’a rempli toutes les cases."
Il l'affirme la communication de certains candidats était programmée pour forcer la main alors qu'ils n'offraient pas les garanties nécessaires : " Je regrette les déclarations de certains qui, par voie de presse, ont voulu soit se faire de la publicité sur le dos du club, soit forcer le passage alors que leurs dossiers étaient vides ou insuffisants. Ils se sont trompés de méthodes."
Un pas en avant, deux pas en arrière ?
Nous ne referons pas toute l'histoire tant le nombre d'épisodes est conséquent. Après une vente avorté en 2018 avec Peak6, la vente du club avait été annoncé par un communiqué officiel en avril dernier.
En une année, plusieurs candidats plus ou moins sérieux sont passés. Norodom Ravichak, Sergei Lomakin - TSI, Roussier-Bodmer, 777 partners, Terrapin Partners ou encore Olivier Markarian, .... Si on suit les déclarations de Roland Romeyer, aucun n'a convaincu les actuels actionnaires majoritaires de vendre leurs parts.
Régulièrement, les présidents ont émis des doutes sur les capacités financières et la solidité des dossiers qu'ils ont réceptionné.
But Saint-Etienne nous rappelle toutefois qu'Olivier Markarian a investi de manière bien plus conséquente que les présidents de l'ASSE. Sponsor depuis 18 années au club, le drômois aurait investi 18 millions d'euros à l'ASSE au cours des dernières années. Une somme conséquente si on compare au prix d'achat du club par Bernard Caïazzo qui avait rachetée ses part contre 3M€ et Roland Romeyer par la suite pour 1.5M€.
Le nouveau sursis offert par CVC ?
Le média prolonge en expliquant que la vingtaine de fin de contrats ajouté au 33 millions de l'accord entre la LFP et CVC auraient finit de convaincre Bernard Caïazzo et de Roland Romeyer de faire une nouvelle fois machine arrière. Comme en 2018, But Saint-Etienne précise que les présidents cherchent à présent plutôt un actionnaire minoritaire pour injecter un peu d’argent frais et pouvoir se lancer dans un nouveau cycle à partir de la saison prochaine, autour de la direction exécutive en place composée de Jean François Soucasse, Loïc Perrin et Samuel Rustem.
Nouvelle étape dans la non vente de l'AS Saint-Etienne ou recul du projet. Maintien ou pas, le dossier ne devrait pas passer aux oubliettes aussi simplement du côté des supporters.