De passage dans le Forez, l'ancien Team Manager de l'ASSE, Eric Blondel, en a profité pour faire un petit pélerinage à Geoffroy-Guichard. Un moment qu'il a immortalisé en photos, tout en profitant de l'occasion pour adresser un nouveau tacle glissé à ses anciens dirigeants.

En début d'année 2023, l'ancien conseiller de Bernard Caïazzo (2008-2016) a accordé une longue interview à La Mise au Vert. Au cours de celle-ci, Eric Blondel est revenu sur sa mission de Team Manager qu'il a occupé chez les Verts entre 2016 et 2018 :"Le but du rôle de Team manager, c’est de gérer un peu tout ce qui se passe en ce qui concerne le sportif : les déplacements, la gestion du vestiaire, faire part quelque peu de mon autorité naturelle pour recadrer. Et donc, je suis arrivé là-bas, j’ai travaillé en étroite collaboration avec Christophe Galtier et on s’est très bien entendu. Moi, j’avais déjà mis en place des choses comme les amendes, je m’occupais des déplacements, des partenaires. J’avais également un rôle au côté de Dominique Rocheteau, directeur sportif, avec qui je partageais le même bureau. Il me demandait beaucoup mon avis sur le recrutement."

Dans cet interview, il s'en prend également frontalement à Frédéric Paquet, ancien directeur général de l'ASSE (2018-2019), responsable non seulement de son éviction, mais surtout de la descente aux enfers du club d'après lui : "Le club a fait une erreur, une très grosse erreur. Ils ont fait venir un directeur général, qui s’appelait Frédéric Paquet. Il a cassé tout le positif et toute l’énergie qu’il y avait. Il a voulu imposer son autorité et, quand il est arrivé, le premier qu’il avait pris en grippe c’était moi. On s’est pas du tout entendu. C’est lui qui a fait en sorte qu’on trouve un terrain d’entente pour que je parte. Pour lui, je le dérangeais, j’étais très proche de Jean-Louis, et ça le dérangeait.  Alors les deux présidents m’ont appelé, ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas que je parte. Mais comme ils n’étaient pas à l’opérationnel, et que moi je me farcissais Frédéric Paquet tous les jours, et qu’on ne s’entendait pas, j’ai préféré partir."

"Il a tout foutu en l’air le mec, il a tout foutu en l’air. Tout. Il s’est pas du tout entendu avec Jean-Louis (Gasset), et moi j’ai été débarqué."

Malgré la fin houleuse de son aventure à l'ASSE, Eric Blondel avoue ne pas manquer un seul match des Verts à la télévision. L'année passée, face à la situation délicate du club à la mi-saison, il déclarait : "Depuis Paquet, ça dégringole d’année en année. À chaque fois, tu passes tout près. Et puis l’année dernière, tu prends en pleine gueule contre Auxerre. Et cette année, tu te bats pour pas descendre en National… Non, je le vis très mal."

Qu'en est-il de ses rapports avec les deux présidents ? "Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, j’ai assez travaillé avec eux pour savoir de quoi je parle, ils sont parfois maladroits dans leur communication mais ils respectent les supporters. Ils sont sensibles à ça. Ils ont fait de très belles choses au club. C’est vrai, un peu moins maintenant. C’est vrai qu’il faudrait que peut-être que ça change pour le bien du club. Mais n’oublions pas tout le bien qu’ils ont fait au club."

Ce dimanche matin, Eric Blondel est revenu à Saint-Étienne et s'est donc rendu devant le Chaudron. Un moment qu'il a immortalisé sur les réseaux sociaux, en y accolant un message piquant à l'adresse de certaines personnes en poste au club.
"Un club, une histoire, le patrimoine du football français : AS Saint-Étienne. J'ai croisé des supporters, des anonymes, les stéphanois sont toujours aussi gentils. On me demande souvement "pourquoi tu reviens pas?", je reviendrai jamais avec une organisation pareil."

 

Crédit photo : ASSE.fr