Olivier Giroud est devenu hier le meilleur buteur de l'histoire des Bleus. Avec 52 réalisations, il passe devant Thierry Henry et s'inscrit un peu plus dans l'histoire du football français. Blaise Matuidi et Mathieu Debuchy évoquent dans l'équipe le buteur des Bleus.
BLAISE MATUIDI (84 sélections de 2010 à 2019)
« Épuisant à marquer »
« C’était la conclusion d’une action collective superbe. Sur ce but, il démontre qu’il est capable d’être à la finition et très juste dans le jeu. Je me souviens que l’action commence par une remise de sa part et, ensuite, il glisse le ballon à Kylian (Mbappé) de l’extérieur, dans le bon timing. Il sait que Kylian va vite et il sait dans quel espace il sera en mesure de récupérer la balle.
J’ai senti Olivier aussi heureux que s’il avait marqué, sur ce coup. Évidemment, pour un avant-centre, traverser une compétition comme la Coupe du monde sans marquer n’est jamais évident. Mais il a fait un travail formidable – un travail de l’ombre, certes, et c’est dur pour un avant-centre – mais, croyez-moi, Olivier est sans doute l’avant-centre le plus épuisant à marquer pour un défenseur. Par son jeu dos au but, sa protection de balle, sa force physique, il les fatigue tellement. »
Espagne - France : 1-1, le 16 octobre 2012
MATHIEU DEBUCHY (27 sélections de 2011 à 2015)
« Je ne l’ai jamais senti douter »
« Je me souviens d’un match très difficile, très tendu face à la grosse équipe d’Espagne, sacrée championne d’Europe peu de temps auparavant (après ses titres lors de l’Euro 2008 et la Coupe du monde 2010). Olivier était sur le banc et, alors qu’il venait de signer à Arsenal, il traversait une période en sélection où il était un peu moins efficace (il n’avait marqué qu’un seul but en douze apparitions).
Mais il était heureux de rejoindre l’équipe de France, ne montrait aucun signe d’agacement particulier, ni d’état d’âme. Moi, je ne l’ai jamais senti douter. En tout cas, il ne l’a jamais montré. Malgré tout, lorsqu’il marque de la tête quelques minutes après son entrée à la place de Karim (Benzema), dans le temps additionnel, ce fut une délivrance et une joie immense. Pour lui, forcément, mais aussi pour l’équipe. Depuis que je le connais, je suis impressionné par sa sérénité, y compris dans les moments les plus délicats. Il devient encore plus déterminé et c’est ce qui lui permet de sans cesse inverser la donne en sa faveur. »