Mis à l'honneur par le journal "maillot vert", Niels Nkounkou est raconté par certains de ses éducateurs. Un parcours pas forcément linéaire mais le piston gauche est en train de lancer sa carrière à l'ASSE. D'ailleurs, les supporters verraient d'un bon œil qu'il prolonge l'aventure en Vert et Blanc. Extraits.
"Niels Nkounkou a beau avoir été coaché par du lourd - de Mister Ancelotti à Franck Lampard en passant par Rafael Benitez du côté d'Everton, du level haut de gamme pouvant revendiquer un palmarès et une carte de visite XXL -, il n'en oublie pas pour autant ceux qui ont guidé ses premiers pas.
Denis Diaz : "L'aventure de la Gothia Cup"
Moustapha Diarra, son coach à Cergy-Pontoise, de U10 à U13, : "Lorsque j'ai récupéré Niels, il sortait d'un échec à Rouen. Je connaissais son père et son profil m'intéressait. Il avait à cœur de se relancer. Nous demeurions sur une accession en U17 Nationaux et Niels fut l'un de ceux qui nous a littéralement portés. Le groupe, composé de 99 et de 2000, a réalisé une saison tout bonnement exceptionnelle, se classant quatrième, en l'occurrence le meilleur classement obtenu par un club amateur. Et cerise sur le gâteau, nous avons remporté la Gothia Cup en Suède en 2017. Cette épreuve, véritable Coupe du monde des jeunes, réunit quelque 1 500 formations. Soulever ce trophée, c'est un moment rare, exceptionnel."
"Il a su revenir et a tout cassé"
Et Denis Diaz, qui a également formé Jean-Christophe Bahebeck à Persan, de poursuivre: "Niels avait déjà tout pour lui : la vitesse, le dribble, la précision devant le but et puis cette patte gauche. Ses transversales permettant de renverser le jeu à l'opposé constituaient l'un de nos circuits préférentiels. En revanche, il pêchait parfois en termes de concentration. Je me souviens d'un match à Rennes où nous menions 1-0 avant d'être rejoints puis dépassés. Niels avait commis des fautes d'alignement, n'avait pas respecté les consignes, était parti à l'abordage, bille en tête. Ce dépassement de fonctions ne nous avait guère réussi. Au final, nous avions été sèchement défaits (4-1). J'ai donc décidé de l'envoyer en B, de le piquer un peu dans son amour propre. Dans un premier temps, il s'est braqué puis il a donné un coup de collier, a compris et entendu les remarques. Il était en difficulté ponctuelle. Il s'est alors totalement relancé et a tout cassé !" Au point de susciter l'intérêt du Stade brestois puis, plus tard, de l'Olympique de Marseille.
Heureux pour lui
Et d'ajouter : "C'est un garçon adorable, bien éduqué, issu d'une bonne famille. Sa maman donnait un coup de main à la buvette, son papa était éducateur." Avant de conclure : "On a toujours eu conscience de son potentiel. Le voir réussir chez les pros n'est pas une surprise et j'en suis sincèrement très heureux."