C’est un coup de gueule. Une fois de plus le réveil a été difficile ce matin. Une fois de plus, on essaye d’analyser ce qui n’a pas marché. Une fois de plus on entend les mêmes déclarations. Mais cette fois, la colère ne retombe pas. L’occasion de pointer du doigt un problème récurrent.

Les Verts se sont inclinés hier. La quatrième fois de la saison. Les Verts sont 18ème de Ligue 2. A égalité avec les deux derniers du championnat, Nîmes et Niort. Pire défense de Ligue 2 BKT avec 21 buts encaissés.

Alors on pourrait se dire qu’il y a des phases de jeu intéressantes, que nous sommes la seconde meilleure attaque avec 19 buts, que nous avons dans nos rangs le meilleur buteur avec Krasso (8 buts). Ou encore l’argument glissé chaque semaine de manière insupportable : avec nos 3 points retirés nous n’en serions pas là.

Ces éléments ont été cités, expliqués, détaillés et repris. Encore et encore.

Revenons plutôt sur un aspect qu’on retrouve depuis le premier match à Dijon. Un élément qu’on retrouve à quasi toutes les rencontres des Verts. La nervosité.

Les joueurs respirent la nervosité. Dès le coup d’envoi, elle se lit sur les visages. Elle est omniprésente. Elle se traduit par un grand nombre de fautes et surtout de cartons récoltés. Elle s’est illustrée plusieurs fois à travers les erreurs d’Etienne Green cette saison.

Elle est apparue face à Sochaux. Encore un rouge hier pour un geste d’humeur de Jean-Philippe Krasso. Après Denis Bouanga à Dijon, Mathieu Cafaro face au Havre c’est le troisième rouge en onze rencontres causés par la non-maitrise des émotions.

Cette tension se voit immédiatement sur le visage des joueurs mais également sur celui de Laurent Batlles. Dès les premières minutes, on sent chaque semaine l’entraîneur très agacé. Une expression corporelle qui ne dégage pas plus de sérénité que ses joueurs.

Si les Verts disposent d’un effectif relativement jeune (3ème plus jeune de Ligue 2), on nous a expliqué à plusieurs reprises que le bord stéphanois avait souhaité recruter des éléments expérimentés. Des joueurs qui connaissent parfaitement ce championnat difficile. Anthony Briançon c’est plus de 200 matchs en pro. Thomas Monconduit plus de 250. Jimmy Giraudon plus de 300 ! Pour autant, cette équipe ne dégage aucune sérénité dans ses temps faibles.

Guillaume PARADIS (ARBITRE) during the Ligue 2 BKT match between Sochaux and Saint Etienne at Stade Auguste Bonal on October 10, 2022 in Montbeliard, France. (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport) – Photo by Icon sport

L’illustration la plus parlante tourne autour de l’arbitrage et des actions litigieuses. Il y en a beaucoup au cours des rencontres et elles peuvent faire tourner un match. L’arbitrage est plus que discutable depuis le début de la saison. Des décisions plutôt défavorables aux Verts. Des décisions qui agacent les joueurs et le staff très rapidement. Pour autant, les matchs s’enchaînent et on retrouve toujours des actions similaires.

Hier soir, l’attaquant sochalien, Ibrahim Sissoko percute de plein fouet Etienne Green sans stopper sa course. Une action litigieuse pour laquelle il n’écope d’aucun avertissement. Quelques minutes plus tard, il dépose une semelle sur la cheville d’Anthony Briançon. Là encore, il s’en sort sans le moindre carton.

Alors que nous pourrions attendre à ce que les joueurs mettent une certaine pression sur le corps arbitral, seuls quelques bras se lèvent. Etienne Green ne reste pas au sol et se relève pour serrer avec fair-play la main de son adversaire…

Sur le penalty sifflé pour les Verts, Ibrahim Wadji est fauché par le défenseur Ismaël Aaneba. Il a écopé d’un avertissement à la 56ème en fauchant un stéphanois qui partait aux buts. Là encore, la pression s’avère relativement faible. Seul Anthony Briançon échange avec l’arbitre.

25 Ibrahima WADJI (asse) during the Ligue 2 BKT match between Sochaux and Saint Etienne at Stade Auguste Bonal on October 10, 2022 in Montbeliard, France. (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport) – Photo by Icon sport

Une semaine plus tôt, suite à la parade du gardien grenoblois devant Wadji, le défenseur adverse se couche sur le ballon. Les deux bras touchent celui-ci dans la surface. Une pression quasi inexistante. Dans la continuité de l’action les Verts encaissent l’égalisation.

Les propos tenus ici ne visent pas l’agressivité des joueurs stéphanois mais un certain manque de vices ou un manque certain de vices. Les Verts ne maîtrisent pas leurs nerfs et vont à la faute sous le coup de la frustration. Les matchs se jouent régulièrement sur des détails. L’expérience doit permettre à ce groupe de mieux gérer ces temps. Un vrai axe de progrès pour Laurent Batlles et son groupe.

Tout comme le manque de concentration qui coûte trop cher aux stéphanois pour espérer quoi que ce soit. Des lacunes qui illustrent un manque cruel de confiance mais donne l’impression de voir jouer un groupe de U17 ! Cette équipe devra progresser sur ces aspects là si elle souhaite des jours meilleurs.